C’est la fondation Sur la pointe des pieds qui met en place ce projet d’envergure, alors que le Triton reçoit l’évènement pour la troisième fois depuis 2009. Des jeunes âgés entre 19 et 29 ans de partout au pays se sont rejoints vendredi pour débuter leur séjour.
«On voit des jeunes adultes qui sont super motivés, super dynamiques, qui veulent passer au travers de l’étape», souligne le copropriétaire de la Seigneurie du Triton, Nicolas Bernard.
Le rôle de la pourvoirie dans cette expédition est surtout d’assurer la sécurité de tous pendant le voyage et, bien sûr, de faire découvrir l’endroit. Les participants commencent par recevoir une formation de survie et une leçon de raquette, puisqu’ils partiront ensuite à travers la réserve de biodiversité pour camper à différents endroits durant la semaine.
«C’est vraiment un dépassement de soi-même. Ce sont des gens qui sortent de l’hôpital ou qui sont en phase de traitement, donc c’est vraiment un défi personnel. C’est de penser à autre chose dans leur vie, et voir la nature sous une autre forme», relate M. Bernard.
Des facilitateurs, une infirmière, un médecin et une intervenante psychosociale font partie des gens qui accompagnent les jeunes dans l’expédition pour veiller au bon fonctionnement.
Quant au rôle de la Seigneurie du Triton, il se situe surtout sur le plan de la logistique. «C’est tout le temps des journées qui sont vraiment enrichissantes pour eux autres. Nous, notre travail, c’est vraiment de s’assurer de la sécurité, de ce qu’il y a autour, et que tout se passe dans le meilleur des mondes.»
Deux bonnes semaines de préparatifs sur le terrain sont ainsi requises pour que tout soit prêt en vue des trois jours de raquette et de campement. «Avec les bonnes tempêtes de vent qu’on a eues précédemment, il y a beaucoup d’arbres tombés un peu partout sur le territoire et dans les sentiers.»
Le but est donc de nettoyer le plus possible pour assurer la meilleure expérience aux participants. L’équipe du Triton va aussi analyser les meilleurs chemins à prendre par rapport au niveau de difficulté requis.
«On a une équipe qui suit au niveau de la nourriture, l’hébergement. On est sept personnes à temps plein avec eux pour s’assurer que tout se passe bien.»
Une arrivée prometteuse
Les jeunes sont arrivés depuis vendredi sur le territoire de la pourvoirie. Fraîchement débarqués en train de Montréal, ils semblaient déjà prêts à affronter ce qui les attendait.
«C’est des gens qui sont extraordinaires, pleins de motivation, heureux de découvrir ce magnifique bout de territoire. Ça se passe super bien, ils sont en école de survie en ce moment à l’extérieur», a laissé savoir le copropriétaire du Triton samedi après-midi.
Pour l’établissement, c’est un honneur de pouvoir accueillir la fondation Sur la pointe des pieds encore une fois. «C’est très gratifiant et enrichissant de pouvoir faire ce projet-là», avoue M. Bernard.
Sans l’aide des citoyens de la Municipalité de Lac-Édouard, l’évènement n’aurait toutefois pas été le même. «Des gens nous ont prêté des refuges, une vingtaine de personnes du village sont venues nous aider à accueillir les jeunes à la gare Triton, au retour ça va être la même chose.»
Un homme généreux permet même aux participants d’avoir leur propre équipement. «Un de nos clients du Triton, M. Savard, nous a fourni les raquettes pour que chaque jeune puisse vivre son aventure au complet avec ses propres raquettes et bâtons. Ils vont repartir avec ces équipements-là», souligne Nicolas Bernard.
Jusqu’au 17 mars, le groupe parcourra donc entre 8 et 12 km de raquette par jour, campera en tentes à travers la forêt, mais surtout, il profitera du grand air comme jamais.
«Ils réalisent qu’ils ne sont plus seuls à faire face à la maladie: d’autres jeunes ont un vécu similaire. Ils reviennent changés, prêts pour un nouveau départ et forts d’une source de motivation qui les accompagnera tout au long de leur vie», conclut la fondation par communiqué.