Au lendemain de l’annonce de sa démission et de celle de Gilbert Bastien, M. Girouard a confirmé au Nouvelliste que le poste de maire l’intéresse, lui qui a remplacé François Gagnon depuis sa démission en novembre. Il posera sa candidature à l’élection du 2 avril.

«Je vais me présenter à la mairie. Je dois donc démissionner pour pouvoir poser ma candidature. Comme maire par intérim, je fais déjà le travail depuis un moment. C’est houleux de ce temps-ci. Je pense que ça aiderait de garder le pôle d’ici la fin du mandat. Ça fait presque 20 ans que je suis à Saint-Justin. Je fais mon possible, plusieurs maires de la MRC m’encouragent à continuer et je vais essayer de faire ma part pour améliorer la situation.»

—  Christian Girouard

La houle à laquelle fait allusion M. Girouard est le ramassis de plaintes déposées à la Commission municipale du Québec contre les conseillers Denis Charron, Guylaine Bellemare et Gilbert Bastien. Les deux premiers sont déjà sous le coup d’une suspension, tandis que la décision concernant M. Bastien est toujours inconnue.

«C’est uniquement pour les dossiers de la CMQ que la situation est houleuse», soutient M. Girouard. «Tout ça affecte le conseil. On n’a pas le quorum. C’est plus dur de faire le travail dans ce cas.»

N’empêche que M. Charron a été suspendu 30 jours en raison de sa conduite incivile envers le directeur général et des membres du conseil et que la plainte déposée contre M. Bastien fait référence à une conduite irrespectueuse envers des membres du conseil, le directeur général et le directeur des travaux publics.

«Les gens ont des opinions passionnées. Ils parlent peut-être un peu trop. Ça amène certaines frictions et ça amène les conséquences qu’on voit là. Ils ont des opinions et en sont convaincus. Quand les autres conseillers ne sont pas d’accord, les débats deviennent un peu enflammés et les paroles dépassent ce qui devrait rester dans le débat respectueux. Malgré ce contexte, je veux être maire», précise celui qui affirme avoir tenu plusieurs discussions avec ces conseillers concernant l’allure des débats.

«Les gens ont réalisé qu’il fallait faire attention et j’ose espérer que ça va se replacer pour travailler ensemble et faire avancer la Municipalité. En début de mandat, on travaillait tous ensemble. C’est juste de ramener tout le monde dans la même direction et ça va se replacer.»

Pour sa part, Simon Allaire affirme avoir été interpellé par la direction générale de Saint-Justin. «On a mis dans le coup la direction régionale du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation», raconte le député de Maskinongé.

Saint-Justin n’est pas la seule localité au sein de cette circonscription à vivre une situation d’instabilité.

Selon lui, l’équipe en place est capable de gouverner.

«L’élection partielle amènera un renouveau et une volonté de travailler en équipe pour le bénéfice des citoyens», souhaite le député.

Gilbert Bastien a décliné la demande d’entrevue du Nouvelliste.

Élections partielles

L’élection du 2 avril initialement prévue pour trouver un nouveau maire servira aussi à choisir deux conseillers. La même période de mise en candidatures est à l’horaire, soit du 17 février au 3 mars.