Depuis un peu plus d’une semaine, la Société québécoise du cannabis (SQDC) a ajouté sur ses tablettes du charqui de bœuf — mieux connu par son nom anglais, jerky — infusé au cannabis.
Un comestible vendu également par la Société ontarienne du cannabis (OCS), un réseau qui fonctionne plutôt sur l’attraction que la prévention des consommateurs. Contrairement au Québec, où la mission est d’éviter l’intérêt des moins de 21 ans.
Chez nos voisins ontariens, les jujubes, morceaux de chocolats, boissons, biscuits et brownies font partie du panier moyen.
Il y a un peu moins d’un an, la SQDC ajoutait les premiers comestibles à base de pot à son inventaire, avec les bouchées à la cannelle et au cassis de la marque Solei. Un premier pas timide, contrairement à l’Ontario, deux ans auparavant.
Toutefois, si l’intention derrière les comestibles est de faire migrer la clientèle vers le marché légal, soit les succursales de la SQDC, pas question de les rendre attrayants, a réitéré à plusieurs reprises le président-directeur général de la Société, Jacques Farcy. D’où l’introduction des «bouchées [intentionnellement] moches».
De légume à charqui
L’arrivée du charqui de bœuf change néanmoins la série de produits à base de légumes et de fruits séchés de la SQDC.
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«La Société fait la vente [du charqui de boeuf] pour diversifier son offre de produits prêt-à-manger, et ce, toujours dans le but de répondre aux attentes des consommateurs. Il s’agit d’un outil de plus dont se dote la SQDC afin de poursuivre ses efforts de migration des consommateurs vers le marché légal du cannabis récréatif», explique Fabrice Giguère, porte-parole de la SQDC.
La SQDC maintient que ce produit ne sera pas plus attrayant que les autres comestibles vendus dans ses succursales et en ligne.
«Il est important de noter que ce produit répond en tous points aux dispositions législatives qui encadrent le cannabis comestible, puisqu’il ne s’agit pas d’un dessert, d’un chocolat ou d’une confiserie, qu’il est dans un emballage opaque, sécuritaire, à l’épreuve des enfants et qu’il n’est pas attrayant pour les jeunes.»
Bien que le charqui de bœuf — un produit apprécié lors des arrêts au dépanneur ou par les fumeurs de viande — est le petit nouveau sur les étagères, il ne sera pas le dernier, confirme le porte-parole. «Nous souhaitons qu’il y en ait d’autres, mais pour le moment nous sommes en mode prospectif.»
La Société ne peut indiquer le nombre de ventes de sacs de bœuf séchés depuis son lancement, à risque d’être «interprété comme une forme de promotion». Le porte-parole confirme toutefois qu’il «y a bel et bien une demande pour les produits de la catégorie des comestibles chez la clientèle».
Ces lanières de viandes fumées et salées sont produites par Seul CBD, sous la marque OG Jerk, une entreprise qui fournit la majorité des jerkys au Québec et en Ontario. Au prix de 16,90$, le comestible contient 9 mg de THC, séparé en deux sachets sous vide de 4,5 mg.