«Vous êtes dans l’un des territoires les plus prospères en Amérique du Nord», a fièrement déclaré le député de Nicolet-Bécancour, Donald Martel, lors d’un point de presse organisé à l’Auberge Godefroy.
Celui-ci prenait la parole au nom de la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette Vézina, puisque la création et le lancement de ce réseau sont rendu possibles grâce à une aide financière de 350 000 $ de ce ministère répartie sur trois ans.
La mise en place du réseau a pour but de favoriser le développement et la pérennité de chaînes de valeur MCS, l’un des objectifs du Plan québécois pour la valorisation des minéraux critiques et stratégiques 2020-2025 du gouvernement du Québec.
La gestion du futur Réseau MCS est confiée à un comité directeur composé de sept membres de la communauté de recherche scientifique québécoise et de sept entreprises (grandes entreprises et PME) du domaine des MCS. Un comité-conseil viendra outiller le comité directeur et sera formé de scientifiques indépendants et coordonné par la direction générale du Fonds de recherche du Québec–Nature et technologies.
«C’est une occasion exceptionnelle pour le Québec que de rassembler les chercheurs des communautés scientifiques spécialisés dans les MCS et les besoins de l’industrie afin de créer une synergie dynamique. Ce réseau permettra de développer la chaîne de valeurs québécoise, à nos entreprises d’être à la fine pointe de la technologie et d’être plus compétitives sur le marché mondial», a expliqué le président du CRITM, Louis Plante.
Pour Donald Martel, l’inauguration du Réseau de recherche scientifique propre aux minéraux critiques et stratégiques est une excellente nouvelle pour la région.
«En favorisant l’innovation en matière de minéraux d’avenir, qui sont nécessaires notamment pour électrifier les transports, le Réseau consolidera les projets d’investissements visant à faire du parc industriel et portuaire de Bécancour un pôle mondial de fabrication de batteries pour les véhicules électriques», a-t-il indiqué.
Dans son discours au nom de la ministre, ce dernier a souligné que l’enjeu est grand et concret.
«On ne fait pas toujours le lien entre le développement minier et les possibilités d’améliorer notre environnement. Pourtant, sans minerai, il n’y a pas de batteries et donc pas de véhicules électriques, par exemple. Le Québec a des réserves pour tous les minéraux et matériaux nécessaires pour produire des batteries: le lithium, le nickel, le cobalt, le graphite et le manganèse, en plus de plusieurs alumineries », a fait valoir M. Martel.
«Ici même, à Bécancour, des projets majeurs en cours de développement transformeront le parc industriel et portuaire en une véritable vallée de la batterie. À l’échelle du Québec, pour cette filière, on parle d’investissements évalués à 10 G$», renchérit-il.
Le gouvernement, dit le député, va toujours soutenir la concertation dans un domaine précis. «Là, on va de l’extraction des mines jusqu’à la transformation. On a des gens du milieu universitaire, des cégeps et de l’entreprise privée. C’est le modèle qu’on veut développer pour les zones d’innovation», ajoute celui qui souhaite voir la Vallée de la transition énergétique obtenir sa désignation officielle.
Quant au futur Réseau MCS, il pourra compter sur une communauté scientifique de plus de 200 chercheurs et chercheuses ayant des connaissances approfondies en MCS. Il comptera également sur un nombre important d’entreprises hautement spécialisées qui participent à l’une ou l’autre des différentes étapes de la mise en valeur des MCS: exploration, extraction, concentration, production primaire, première, deuxième et troisième transformation, produits finis sans oublier le recyclage, l’environnement et l’économie circulaire.