Selon eux, le dossier est avancé. Il y aurait eu une rencontre sur la rive nord de Montréal avec les dirigeants de l’Armada. Le promoteur se dirait par ailleurs nullement inquiété d’obtenir l’appui des Cataractes dans son dossier.
Resterait à voir comment la Ville de Trois-Rivières va se positionner. Après tout, les Lions de la ECHL versent 650 000$ en loyer pour profiter du nouveau Colisée. Et ils ont une entente valide pour trois autres saisons encore. Ce n’est pas le genre de partenaire que l’on peut tasser facilement, même si les derniers mois n’ont pas été faciles pour les Lions, sur glace comme aux guichets.
Mais bon, le propriétaire des Lions, Dean MacDonald, avait promis en 2019 de ne pas être un obstacle au hockey junior si jamais une occasion se présentait pour la Ville. Il se disait même prêt à investir dans l’aventure.
Les Cataractes n’ont pas été approchés
Alors, le champagne, c’est pour quand?
Pas pour tout de suite, en tout cas.
De un, les Cataractes n’ont pas été approchés par cet homme d’affaires.
Et, de toute façon, leur position n’a pas changé. Ils préfèrent cohabiter avec une équipe de la ECHL plutôt qu’un autre club de leur ligue, même s’ils ont perdu environ 500 fans par match depuis l’arrivée des Lions. «Ce sont des produits complémentaires», me rappelle Roger Lavergne, qui fait remarquer que les concessions sportives n’ont pas repris leur rythme de croisière habituel après la COVID. «Ça rend les opérations plus difficiles.»
Vrai que les Cataractes n’ont plus de droit de veto territorial. Ce privilège a été aboli il y a quelques années, car il ne passait pas le test des tribunaux. Les propriétaires de la LHJMQ ont quand même pris des dispositions pour se protéger. Concrètement, les Cataractes n’auraient besoin que de deux votes supplémentaires pour bloquer un tel projet. Je peux vous dire qu’ils dorment tranquille à ce chapitre la nuit. Autour de la table, ils ont assez d’amis pour être persuadés que ces deux votes ne seraient pas un enjeu.
De deux, Dean MacDonald ne lâchera pas si facilement le morceau. Il a investi beaucoup, en temps et en argent, pour implanter la ECHL en Mauricie. À sa deuxième saison, l’équipe tire de la patte sur la glace mais malgré tout, les chiffres d’assistance ne sont pas si mauvais.
L’équipe a fait trois promesses: des espoirs du Canadien, un alignement presque à 100% francophone et une équipe gagnante, en mesure de se battre pour la coupe. Or aucune des trois n’est remplie en ce moment, et les fans continuent d’appuyer l’équipe. Même s’il y des réservistes qui arrivent du senior AAA, même si Marc-André Bergeron pige allègrement dans l’obscure SPHL, même si quelques vétérans de l’équipe ont quitté le navire récemment, dont certains pour se réfugier dans la LNAH! Si tu attires plus de 2000 fans dans les conditions actuelles, tu peux cibler 3000 le jour où tu rempliras tes promesses...
Surtout que l’enrobage autour du club est excellent. Mark Weightman sait où il s’en va. Et rien de ce qui se passe actuellement surprend l’état-major des Lions puisque dans l’univers des concessions sportives, c’est connu que la deuxième année d’exploitation est la plus difficile. Dans ce contexte, les Lions vont s’accrocher. Et ils ne doivent pas être très heureux en ce moment de voir du monde en ville s’exciter pour un potentiel retour du hockey junior!
Pour ces deux raisons, il serait très, très surprenant que le hockey junior puisse renaître à Trois-Rivières dans un avenir rapproché. Même si c’est un sujet de discussion qui a la cote ces dernières semaines dans les arénas de la région!
Dans le fond, c’est comme le but d’Alain Côté pour la Vieille Capitale: c’est un sujet inépuisable en Mauricie!