Chronique|

Un cinquième rang à protéger pour les Cataractes

Éric Bélanger connaît un départ difficile à la barre des Voltigeurs de Drummondville.

CHRONIQUE / Daniel Renaud est gâté.


Martin Mondou lui a fourni les armes pour soulever la coupe du Président la saison dernière. Sans l’obliger à passer par une reconstruction totale la saison suivante.

Le directeur-gérant des Cataractes a donc dérogé à son plan habituel, depuis le début de son règne. En 2009, 2012 et 2016, il avait mis tous ses jetons au milieu de la table, provoquant un début de cycle difficile par la suite.



Pas cette fois.

Même après la période de transactions, il reste neuf vétérans qui ont participé activement à la conquête du printemps dernier. Résultat, l’équipe joue pour ,500 et elle se prépare aux prochaines séries plutôt que d’espérer gagner la loterie pour le premier choix au prochain encan midget!

Être au milieu du classement, c’est bon pour attirer des fans à l’aréna. Et faire grandir les recrues dans un environnement positif.

Ça vient aussi avec des attentes différentes.



Il ne s’agit pas de placer les jeunes sur la glace dans des situations importantes pour les développer, sans trop se soucier des victoires et des défaites. Les séries ne sont pas seulement un boni financier, ou un moyen d’étirer les apprentissages pendant une semaine, le temps de se faire tabasser par un club de tête. Quand tu es au milieu du plancher de danse, tu regardes vers l’orchestre, pas derrière toi…

Dans cette logique, le match face aux Voltigeurs mercredi soir au centre Gervais Auto est très important.

Présentement, les Cataractes occupent le cinquième rang de l’association Ouest. Une position attrayante, puisqu’elle permettrait d’éviter Olympiques, Phoenix et Tigres – trois clubs armés jusqu’aux dents – en première ronde des séries. C’est toujours possible de causer une surprise, Serge Beausoleil pourrait écrire un livre à ce sujet après ses deux derniers printemps avec l’Océanic, mais disons que tu as le vent de face en titi.

En revanche, une confrontation face aux jeunes Huskies (classés quatrièmes) est beaucoup plus abordable.

Les Voltigeurs souffrent

Or pour se mesurer aux Huskies, il faut garder le cinquième rang. Que convoitent également les Voltigeurs de Drummondville, situés sept points derrière les Shawiniganais, avec deux matchs en main.

Les Voltigeurs ne devraient pas être dans cette position. Ils ont dû composer sans des joueurs-clés blessés en début de saison, les résultats étaient mitigés. La direction s’est impatientée, le pilote Steve Hartley a été limogé même s’il dormait sur un contrat à long terme. Philippe Boucher a choisi Éric Bélanger, son ancien coéquipier chez les Kings de Los Angeles, pour lui succéder.



Les blessés sont revenus, Boucher s’est payé le capitaine des Olympiques Manix Landry. Mais le gâteau ne lève pas pantoute! La fiche de Bélanger, depuis qu’il a abandonné les Lions de Trois-Rivières dans la ECHL pour rejoindre les Voltigeurs: 7-15.

Les Rouges viennent de perdre leurs quatre derniers matchs. Devant leurs partisans dimanche, ils ont été lessivés 7-0 par le Phoenix. La semaine précédente, il y avait eu une claque semblable, de 7-1, face aux Huskies à Rouyn-Noranda. Landry, un espoir des Coyotes qui a raté la première moitié de saison en raison d’une blessure, a amassé trois passes en 11 matchs. Le défenseur numéro un de l’équipe, Maveric Lamoureux choix de premier tour des Coyotes, n’a pas retrouvé tous ses repères lui non plus depuis son retour. Il est -6 en 12 matchs…

Un duel de 4 points

Malgré tout ça, Bélanger et sa bande peuvent virer leur saison à Shawinigan mercredi. Une victoire et hop, ils s’approchent à cinq points des Cataractes. Avec deux matchs de plus à disputer d’ici la fin de la saison. Coiffer les Cataractes et terminer au cinquième rang mettrait la table à un bon duel face aux Huskies au premier tour.

Forts d’une poussée en fin de saison, les Voltigeurs auraient raison de croire en leurs chances de se faufiler au deuxième tour.

Les Cataractes doivent donc s’attendre à recevoir une équipe affamée mercredi.

Tant mieux.

Les Shawiniganais ne peuvent être mieux préparés, ils viennent de se battre contre deux puissances, soit le Phoenix et les Tigres. Ils ont même renversé le Phoenix! Et puis ça fait une dizaine de jours qu’ils n’ont pas quitté leur patelin, alors ils ont eu droit à des entraînements de qualité.

On a droit à un duel de quatre points pour lancer février.

Du bonbon!