Gestion de l’offre: le Bloc québécois reprend son bâton de pèlerin

Les députés bloquistes Simon-Pierre Savard-Tremblay, Luc Thériault et Yves Perron étaient dans le secteur de Pointe-du-Lac jeudi pour parler de l’importante de protéger le système de la gestion de l’offre.

Loin de se dégonfler devant l’abandon forcé du projet de loi c-216 en 2021 en raison du déclenchement des dernières élections fédérales, le Bloc québécois reprend son bâton de pèlerin. Le parti visite plusieurs régions du Québec afin de sensibiliser la population et d’amener celle-ci à mettre de la pression auprès de leurs élus fédéraux pour qu’ils appuient la nouvelle mouture de ce projet de loi visant à protéger la gestion de l’offre en agriculture.


Le projet de loi C-282 est identique à celui de 2021. Ce projet de loi viendrait garantir le respect de ce système de gestion concernant les produits laitiers, la volaille et les oeufs lors d’ententes internationales commerciales.

«C-282 protège intégralement la gestion de l’offre. On modifie l’article 10 [de la Loi sur le ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement]. Le ministre ne pourra plus jamais sacrifier la gestion de l’offre à l’autel du libre-échange», commente Luc Thériault, député bloquiste de Montcalm et parrain de ce projet de loi.



Le député Thériault était dans le secteur de Pointe-du-Lac jeudi, en compagnie d’Yves Perron, député de Berthier-Maskinongé, et de Simon-Pierre Savard-Tremblay, député de Saint-Hyacinthe-Bagot. Cet arrêt s’inscrit dans une tournée de quelques régions québécoises afin de récolter le maximum d’appuis en vue du vote sur ce projet de loi qui aura lieu le 8 février.

Le défunt projet de loi C-216 avait réussi à gagner l’appui de 250 parlementaires canadiens. Yves Perron souhaite ardemment que ces appuis se manifesteront de nouveau lors du vote du 8 février.

«Il n’y a aucune raison que ça ne passe pas», estime-t-il. «Aucun député ne peut justifier de refuser ce projet de loi. On veut que vous fassiez des pressions, que vous contactiez vos amis, votre cousin qui vit en Alberta. C’est un vote pancanadien. On est confiant d’avoir les mêmes chiffres, mais il ne faut rien tenir pour acquis. On mène cette opération en essayant de convaincre. On appelle à la mobilisation. Il faut mettre de la pression partout.»

Le caucus du Bloc québécois va voter pour ce projet de loi. Il invite donc les citoyens dont le député représente une autre formation à contacter ce dernier afin de lui parler de l’importance du maintien de ce système ayant tendance à s’effriter au gré de nouvelles ententes internationales de commerce.



Plusieurs représentants du milieu agricole ont participé à cette conférence de presse afin d’appuyer cette démarche qui veut protéger ce modèle de production. Martin Marcouiller, président de l’UPA de la Mauricie, en a profité pour rappeler que la gestion a d’autres retombées.

«Il ne faut pas oublier que c’est une façon d’occuper le territoire, d’avoir des fermes à la grandeur du Québec et des prix justes pour tout le monde. Si on enlève la gestion de l’offre, si on enlève nos fermes, nos petits villages vont tous mourir un après l’autre.»

Après avoir visité Saint-Hyacinthe la semaine dernière et le secteur de Pointe-de-Lac jeudi, le Bloc québécois poursuit sa tournée vendredi, alors qu’il sera au Centre de foires d’Expo cité à Québec.