«C’était un sentiment incroyable de simplement porter le chandail du Canada. Le groupe de joueurs que nous avions était très solide. En gagnant la médaille d’or, nous ne pouvions pas demander mieux», a raconté le capitaine des Patriotes, Zachary Lavigne.
Invaincus lors du tournoi, les représentants de l’unifolié semblaient tout simplement trop fort pour la compétition. Ils ont inscrit 48 buts en sept parties tandis que la défensive n’a cédé qu’à huit reprises pendant tout ce temps. Leur victoire de 7 à 2 en grande finale contre les États-Unis était éloquente.
«Pour être honnête, je considère que nous étions vraiment forts. Nous n’avions pas de faiblesse. Chaque trio savait ce qu’il devait faire. L’attaque massive et le désavantage numérique fonctionnaient bien. Nos six défenseurs étaient complets et le septième avait une bonne première passe. Notre gardien (Kai Ray Edmonds) n’a rien donné», a analysé de son côté Simon Lafrance.
«C’était étrange pour la compétition, car nous ne savions pas trop qui allait composer l’opposition. Habituellement, tu connais les autres joueurs. Cette fois, nous n’avions aucune idée du calibre. Nous nous sommes bien préparés. Nous avons livré les performances qui nous ont permis de gagner», a raconté Justin Bergeron.
Les trois membres des Patriotes ont d’ailleurs su contribuer à leur façon dans cette conquête. Lafrance a amassé dix points, étant principalement utilisé sur la troisième puis la deuxième unité. De son côté, Lavigne a amené son énergie habituelle sur les deux trios de soutien, récoltant cinq points. Placé sur la troisième paire défensive, Bergeron a obtenu deux mentions d’aide.
Au-delà des statistiques individuelles, les trois membres des Patriotes étaient tout simplement comblés de retrouver de telles sensations à partager.
«J’étais heureux de les avoir avec moi! Ce n’était pas évident avec tous les gars qui parlent anglais. Je parle bien cette langue, mais ça faisait un petit bout que j’avais pu la pratiquer. C’était bon d’avoir des amis pour vivre ça», a fait valoir Lavigne.
«Les célébrations étaient un peu comme un sentiment de déjà vu. Des conquêtes comme ça, tu dois les savourer comme si elles sont les dernières. Ce sont des occasions très rares et je suis comblé d’avoir pu vivre ça avec eux», a jugé Bergeron.
Un rêve retrouvé
Pour ces trois joueurs, cette occasion de représenter le Canada était la première de leur carrière. Il y avait donc quelque chose de particulièrement spécial pour eux étant donné qu’ils ne croyaient plus vraiment à cette chance.
«Je n’aurais probablement jamais pensé vivre ça. Quand tu grandis, tu regardes le Championnat mondial junior et les Jeux olympiques, mais plus tu avances, tu réalises que tu n’y iras pas. Les Jeux universitaires mondiaux, je ne connaissais pas ça auparavant. Plus j’en entendais parler, plus je voulais y aller. C’était un honneur de représenter la feuille d’érable et de ramener une médaille d’or au pays. […] C’était un peu bizarre de porter le chandail, car tu y rêves depuis que tu es jeune. De le voir avec ton nom accroché dans le dos, c’est un sentiment spécial», a fait valoir Lafrance.
Lavigne abonde dans le même sens que son coéquipier. Bon joueur junior, il était toutefois conscient qu’il lui en manquait un petit peu pour aspirer aux couleurs canadiennes.
«Tant que tu ne l’as pas vécu, tu ne peux pas savoir ce que ça fait. C’était unique de vivre ça. Personnellement, c’était une surprise. J’ai toujours travaillé fort, mais je suis capable de reconnaître mes forces et mes faiblesses. Je savais qu’il m’en manquait un petit peu dans le junior pour aller là (au Championnat mondial junior).»
«J’avais entendu parler des Jeux universitaires. Je ne cacherai pas qu’avec ma saison, c’était l’un de mes objectifs. Quand Marc-Étienne Hubert m’en a fait l’annonce, j’étais très heureux. C’était ma première chance de porter ce chandail. C’était une fierté. La première fois que tu le mets, c’est spécial. Je suis très heureux d’avoir pu gagner la médaille d’or», a indiqué pour sa part Bergeron.
Finir la saison en force avec l’UQTR
Les trois joueurs des Patriotes ont quitté Lake Placid lundi matin et ils étaient de retour sur les bancs d’école dès mardi. Le trio sera d’ailleurs en uniforme mercredi soir pour l’UQTR du côté du Colisée Jean-Guy-Talbot pour la visite des Ravens de l’Université Carleton.
Lafrance a tenu à indiquer que malgré la conquête de l’année dernière et la médaille d’or universitaire, il n’était pas question de viser moins que le titre national une fois de plus avec les Patriotes.
«Le but, c’est de gagner à nouveau cette année. Il reste cinq matchs à la saison puis les séries. L’objectif, ça reste le championnat canadien.»
«Le travail n’est pas terminé. L’objectif demeure de gagner le championnat national. Nous avons vécu deux belles semaines, mais notre équipe a travaillé fort en notre absence. Nous allons nous arranger pour tenter de finir en tête du classement», a ajouté Lavigne.