«On est dans les études. La pandémie nous a beaucoup retardés, mais on a recommencé les études en novembre. […] C’est un projet à long terme. Cette année, l’argent des études avait déjà été engagé. Il va donc y avoir des études et après ça on décidera», lance le directeur général de Culture Shawinigan, Bryan Perreault.
«Les études portent sur un fantastique projet selon moi», ajoute-t-il.
Le directeur général estime qu’il faudra environ un an, peut-être moins, pour aller au bout de ces études. Il n’en demeure pas moins convaincu qu’il faut agir.
«C’est comme un char de 350 000 km. De l’extérieur, si vous l’avez bien préservé, les gens peuvent dire qu’il est bien beau, mais il a quand même 350 000 km», lance-t-il en guise de comparaison.
«On a réparé l’ascenseur. La climatisation était défectueuse, elle a été refaite, mais ç’a n’a pas été refait à ce que ça dure 350 000 autres kilomètres… On patche et on re-patche. Il est beau de l’extérieur, mais à l’intérieur c’est du repatchage constamment. Qu’est-ce qu’il faut faire avec ça? Il va falloir prendre une décision. Il a 54 ans le Centre des arts», poursuit-il.
Il faut dire que le bâtiment a même occasionné une poursuite dans le passé pour un incident qui était survenu en 2017. Une poursuite qui s’est conclue par un règlement hors cour en capital, intérêts et frais en septembre 2020.
Rappelons qu’il y a près de six ans, une dame à mobilité réduite était décédée après avoir tenté de se rendre dans une section à l’avant de la scène au Centre des arts. En s’engageant dans l’allée, elle avait perdu le contrôle de son fauteuil roulant, en raison de l’angle prononcé de la pente.
Elle était entrée en collision avec les escaliers menant sur la scène.
Elle avait été éjectée de son fauteuil et s’était retrouvée face première dans les escaliers. La dame avait succombé au choc et aux blessures occasionnées par sa chute.
Dans la poursuite initiale, le conjoint et les enfants de la sexagénaire réclamaient 200 000 $ en dommages à la Ville et à la Corporation culturelle de Shawinigan.
La pente n’a pas été modifiée depuis, mais on a revu les façons de faire selon le directeur général.
«On a fait des changements dans la mesure où l’on ne peut pas changer la pente. On accompagne mieux et il n’y a plus de personnes en chaise roulante qui descendent jusqu’en bas. On évite la pente pour les gens à mobilité réduite […] Maintenant, ils n’ont plus le choix entre en haut et en bas, ç’a réglé le problème», note Bryan Perreault.
Il faut dire que le directeur général s’était servi lui-même de cet exemple pour mettre en lumière la désuétude du Centre des arts dans le passé.
Il avait d’ailleurs soulevé publiquement le sujet lors devant la Chambre de commerce et d’industrie de Shawinigan en 2019.
Reprise exceptionnelle
La reprise des activités quant à elle va très bien depuis la levée complète des mesures sanitaires.
«Ça va magnifiquement bien chez nous! On a eu des ventes records avant Noël. C’est une reprise fantastique […] Les gens avaient hâte, les promotions ont bien marché et on a une programmation de qualité. On a plusieurs facteurs qui font que cette reprise-là est belle et cohérente. Ça témoigne du travail que Culture Shawinigan a fait depuis plusieurs années pour fidéliser sa clientèle. On a travaillé fort. On récolte ce que l’on a semé», note le directeur général.
Ce dernier soutient aussi que la tendance semble vouloir se maintenir pour l’année 2023.