«Pour Paris, il faut se qualifier. Il y a donc de grosses courses de qualification en 2023. Il faut amasser assez de points pour aller aux Jeux olympiques. Il faudra que je sois performant pendant toute l’année et non pas sur une seule course. Il faudra que je sois toujours dans le top», a relaté le Trifluvien de 21 ans.

Guillemette explique qu’il n’y a aucune place assurée pour les Jeux olympiques. Chaque cycliste doit être en mesure d’obtenir le total de points nécessaires via les courses identifiées pour décrocher sa qualification. Parmi celles-ci, il y a les Championnats canadiens, les Championnats continentaux, la Coupe des nations, le Championnat du monde, les Jeux panaméricains et les Championnats panaméricains servent à amasser les points nécessaires.

Pour se rendre à Paris, il faut être dans le top mondial à la poursuite par équipe, dans le top 16 à l’omnium ou encore dans le top 16 au madison.

«Je pense que c’est possible. […] C’est certain qu’il y a un peu plus de pression en 2023. Je ne crois pas que ce soit extrême. À la poursuite par équipe, tu ne peux pas faire ça en étant seul. Nous sommes au moins cinq, donc la pression est répartie. Personnellement, je ne vois pas vraiment de différence. L’objectif est de s’améliorer et de performer.»

Sa saison 2023 s’est amorcée le week-end dernier du côté de Milton en Ontario alors qu’il était de passage au Championnat canadien de sa discipline. Il a d’ailleurs profité de l’occasion pour signer de solides résultats. Il a notamment remporté la course Madison 120T. Il a aussi pris place sur le podium pour la course du scratch (2e). Aux épreuves de l’Omnium, il a pris le 3e rang à la course tempo (3e) et à la course à élimination. Il a également signé le 5e rang à l’épreuve des points et le 8e échelon au scratch, ce qui lui a conféré le 4e rang cumulatif à l’omnium. Guillemette a ensuite réalisé des records personnels au Kilo TT (1:02. 196) et à la poursuite individuelle (4:19. 666), obtenant chaque fois la 4e position.

Avant de se rendre à Milton, Guillemette avait profité des dernières semaines pour faire de l’entraînement de base et prendre un peu de temps en famille.

L’envolée en 2022

Si Guillemette peut se permettre de viser gros en 2023, c’est qu’il a connu une année 2022 tout simplement fantastique, enchaînant les solides performances.

Au Championnat du monde, il a signé trois résultats dans le top 15. À la Ligue des champions, il a remporté la course à élimination en plus de prendre le 6e rang au scratch lors de la première des cinq manches de la série. Il a ensuite ajouté trois autres podiums au cours de cette épreuve et il a ultimement terminé au 5e rang du classement général final.

«Je pense que ce sont les moments forts de ma saison. C’est difficile d’identifier (ce qui fait qu’il y a eu ce déclic dans ma progression). Je dirais que c’est à force de s’entraîner et de courir. J’ai appris de course en course, ce qui m’a permis de faire de mieux en mieux.»

Guillemette considère avoir vécu de belles émotions lors de sa séquence fructueuse à la Ligue des champions l’automne dernier.

«Ça faisait du bien d’être enfin au niveau que j’espérais. Je connais désormais la recette pour me rendre jusque-là. Maintenant, il faut mettre le travail pour y arriver.»

De ce fait, avec les résultats signés en 2022 et ceux en tout début d’année 2023, Guillemette affiche un bon niveau de confiance pour la suite.

«Quand je me pointe à course, j’ai pas mal plus de confiance. Je sais plus ce dont je suis capable. C’est une bonne chose que ça m’a apporté cette saison 2022.»

Au cours des prochaines semaines, Guillemette sera en camp d’entraînement en Arizona. Il se tournera ensuite en février vers la Coupe des nations.