C’est ce que note l’APCIQ dans la publication de ses plus récentes statistiques du marché immobilier résidentiel de la province, établies d’après la base de données provinciale Centris des courtiers immobiliers.
Entre octobre et décembre, on note toutefois une baisse de 16 % des ventes résidentielles comparée au quatrième trimestre 2021 pour la région métropolitaine de Trois-Rivières.
Avec 329 ventes, le dernier trimestre atteint un niveau comparable à 2019 – qui avait été une année record en termes de vente avant la pandémie pour la région.
Les inscriptions en vigueur ont quant à elle augmenté de 16 %, pour se chiffrer à 302, par rapport au même trimestre de l’année passée.
«Cette augmentation est principalement expliquée par les unifamiliales et les copropriétés, alors que le nombre d’inscriptions en vigueur des petites propriétés à revenus diminue de 18 % par rapport à l’année passée. Le nombre de mois nécessaires pour écouler l’inventaire est en hausse et se chiffre à 2,2 mois (toutes catégories confondues)», souligne l’APCIQ
Du point de vue annuel, les prix médians ont augmenté pour toutes les catégories résidentielles. Les prix ont bondi de 20 % pour les unifamiliales atteignant 284 500$, de 15 % pour les copropriétés atteignant 232 500 $ et de 6 % pour les plex atteignant 259 950$.
À l’échelle de la province, le prix médian des unifamiliales s’est établi à 415 500 $, soit une augmentation de 14 % entre 2021 et 2022.
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Les ventes pour le marché de Shawinigan ont, quant à elles, ralenti de 15 % selon les données de l’APCIQ, mais Shawinigan figure parmi les petits centres urbains ayant le moins ralenti.
Malgré des ventes en recul et une tendance à l’accumulation de propriétés résidentielles, l’APCIQ assure que le marché favorise encore fortement les vendeurs dans la province.
«Signe d’une tension toujours présente dans le marché de l’unifamiliale dans la province, le délai de vente moyen était de 41 jours en 2022, soit 10 jours de moins qu’un an auparavant. À noter que le délai de vente pour les unifamiliales n’a jamais été aussi bas depuis 2000», indique-t-on.
Dans la province, ce sont 87 204 ventes résidentielles qui ont été conclues en 2022. Il s’agit d’un recul historique (-20%) après l’atteinte de niveaux d’activité exceptionnellement élevés durant la période pandémique.
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L’APCIQ souligne que l’accélération de la tendance à la baisse doit être mise en contexte «puisque l’année 2022 se positionne tout de même au-dessus de la moyenne de la dernière décennie». On précise que l’année affiche le quatrième niveau de ventes le plus élevé depuis que le système Centris des courtiers immobiliers compile les données.
«L’ampleur et la rapidité de la hausse des taux d’intérêt ont commencé à se matérialiser lors du troisième trimestre de l’année. On observe alors un net recul de la capacité des acheteurs à se qualifier pour obtenir un financement hypothécaire. Les résultats du quatrième trimestre reflètent de manière plus tangible l’impact de ce phénomène sur les ventes, mais aussi la généralisation d’un certain attentisme des acheteurs qui anticipent la poursuite de la dégradation des conditions de marché en leur faveur. Cette dégradation s’était d’ailleurs traduite dès le troisième trimestre par un recul des prix significatif par rapport au deuxième trimestre, dans les marchés qui avaient été les plus exposés à la surchauffe et au phénomène de la surenchère», souligne Charles Brant, directeur du Service de l’analyse de marché de l’APCIQ.
«Il est intéressant de constater que les conditions de marché ne se dégradent que très progressivement au quatrième trimestre, malgré la baisse accentuée des ventes. Elles demeurent toujours nettement favorables aux vendeurs. Si, effectivement, dans un contexte de plus faible activité, on constate généralement une accumulation de propriétés qui ne trouvent pas preneur sur le marché, les nouvelles inscriptions, quant à elles, sont en baisse au quatrième trimestre. Il s’agit d’une situation assez inhabituelle dans un tel contexte de marché baissier. Ce contexte est ainsi révélateur d’une propension des vendeurs à attendre avant de baisser leur prix, ou à retirer momentanément leur propriété du marché. Les vendeurs potentiels, eux, ont encore, la capacité d’attendre que les conditions se stabilisent avant de mettre leur propriété sur le marché. Cette situation explique d’ailleurs le nombre réduit des ventes forcées et des reprises de finance. Il en résulte une relative stabilité du prix des résidences, durant le dernier trimestre de l’année, à l’échelle provinciale, que ce soit par rapport à l’année passée ou par rapport au trimestre précédent», conclut-il.