La marche vers l’harmonie
Après l’émotive séance qui a marqué l’adoption partagée du budget municipal de Trois-Rivières, on ne peut que souhaiter au maire Jean Lamarche, souvent transformé en cible des frustrations – justifiées ou pas – des uns et des autres, qu’il connaisse, comme les autres maires de la région, la béatitude d’une année empreinte d’harmonie au sein, avec précaution on ne va pas dire «de son», mais «du» conseil municipal. Évidemment, ce n’est pas parce qu’on le lui souhaite qu’on croit cela possible. Par contre, avec la diffusion des plénières, qui s’ajoute à celle des assemblées publiques, on nous assure une année plutôt animée sur la scène municipale de Trois-Rivières. Peut-être que cela sera efficace pour ramener l’intérêt des citoyens à leur vie municipale et pas seulement quand il y a quelque chose qui ne fait pas leur affaire.
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Au Travail, en attendant l’Ouvrage
Quand les maires de plusieurs villes de la région avouent publiquement, comme ils l’ont fait au lendemain des élections, vouloir vous garder comme ministre responsable de la région, on peut en conclure qu’on est loin de lui tenir rigueur de quelques commentaires mal avisés à propos des immigrants échappés dans la fièvre d’un débat de fin de campagne électorale… mais dont on peut raisonnablement croire qu’il ne les pensait pas vraiment. On ne souhaitera donc pas au ministre du Travail, Jean Boulet, l’absolution générale sur cet écart, son résultat électoral ayant démontré que c’était pas mal déjà fait. Comme la région pourrait beaucoup bouger avec la filière batterie, on lui souhaitera donc d’être un ministre du Travail au travail, car on devrait manquer de main-d’œuvre. Au besoin, il ira se relaxer à l’Ouvrage, quand ce Centre d’innovation agroalimentaire, qu’il a soutenu financièrement, sera ouvert au centre-ville de Trois-Rivières.
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Entre leur dedans Franky…
En attendant une potentielle course à la direction du Parti libéral du Canada, dont on reconnaît qu’il serait l’un des grands favoris, on va souhaiter au député de Saint-Maurice–Champlain et ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, qu’il recharge à plein ses batteries pour affronter nos voisins américains. Qu’il leur fasse voir comment est pleinement justifié le gentil surnom de «Franky Bubbles» que les anglos lui ont attribué (Lapin Energizer, pour les francos) en raison de son inépuisable énergie. Les Américains frottent entre leurs doigts leurs gros dollars pour détourner chez eux les lourds investissements promis avec la filière batterie… à Bécancour et dans toute la vallée innovante mauricienne. L’électrification automobile, c’est notre affaire. En attendant un certain couronnement, faudra leur faire voir les étincelles, si on s’y frotte, du nouveau «P’tit gars de Shawinigan». L’exemple vient de haut.
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Pas de navette
La nouvelle mairesse de Bécancour, Lucie Allard, a raison de vouloir préparer sans attendre sa ville au boom socio-économique qui l’attend. Après les centaines de travailleurs de la construction qui devraient foncer dans les prochains mois sur Bécancour, la ville pourrait devoir en accueillir jusqu’à 4000 en permanence dans les années qui vont suivre pour faire fonctionner les usines de la filière batterie. Il n’y aura pas de navette fluviale cet été unissant les deux rives, mais le zen de la Zone économique naturelle, chère à l’ancien maire Jean-Guy Dubois, doit garder tout son sens.
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Encore de l’eau
On ne peut que souhaiter à la mairesse de Saint-Tite, Annie Pronovost, d’en finir elle aussi avec son usine d’eau potable… sans devoir égorger ses concitoyens dans un contexte de poussée inflationniste insoutenable. Elle pourrait toujours en parler à son collègue Michel Angers, de Shawinigan, quoique… Autrement, Saint-Tite a retrouvé cet automne son bel air country et ça sera encore le cas en 2023.
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Yvon l’Ukrainien
C’est à la population de Louiseville que nous allons adresser nos vœux en lui souhaitant qu’advenant que les choses tournent plus mal en Ukraine, leur maire ne se porte pas volontaire, comme cela le démange, d’offrir en rempart sa poitrine aux missiles russes. Surtout, souhaitons qu’Yvon Deshaies ne s’offre à faire partie d’un commando qui aurait pour mission d’aller dégommer Poutine, même s’il était partant pour une telle opération. Faites valoir à Yvon qu’il a un gros bac brun à digérer, un Centre communautaire à planifier, un boulodrome à espérer, de l’eau nécessaire pour ses futures industries, des terrains à bâtir pour de futurs résidents… bref, que Louiseville ne pourrait pas se passer de lui, surtout depuis qu’il a décrété avec empressement haut et fort, dans l’allégresse louisevilloise, la fin de la pandémie.
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Des jeux et des jeux
Le député bloquiste de Trois-Rivières, René Villemure, pourrait reprendre sa suggestion de présenter Trois-Rivières pour être l’hôtesse des Jeux de la francophonie… idéalement les prochains, en 2027 ou 2028, après ceux de Kinshasa qui auront finalement lieu cet été au Congo. Trois-Rivières accueillera les Jeux du Canada pour les 55 ans et plus en 2024, une première pour le Québec, et sera l’hôtesse de la finale des Jeux du Québec en 2025. Elle s’était alliée avec Shawinigan pour obtenir les Jeux du Canada de 2029, mais c’est le Nouveau-Brunswick qui les a remportés. Évidemment, ça pourrait faire beaucoup de jeux, et beaucoup d’implication sociale, mais une bonne partie des équipements requis serait déjà là. Autrement, il y aurait les Jeux du Canada de 2032… mais, c’est loin. Comme en politique, c’est plusieurs éternités.
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Michel Angers
Il me semble que je verrais bien le maire Michel Angers, de Shawinigan, après une course athlétique à vélo, se prélasser, genre à la Plage idéale, sur les bords du lac à la Tortue, en se rafraîchissant d’un grand verre d’une eau limpide qu’il n’a pas eue à faire bouillir, sans être incommodé par les maringouins, quelques contribuables du lac qui entretiendraient encore quelques frustrations fiscales ou même un ancien maire trifluvien qui a élu domicile sur les rives du lac et qui l’a à l’oeil. Le maire Angers a traversé une bien rude année à certains égards, mais 2023, avec un centre-ville revampé et des annonces à caractère économique qui pourraient être impressionnantes, devrait reprendre des couleurs… même si l’opposition des estrades ne voudra pas le lâcher.
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Un autre Energizer
Il n’est pas impensable qu’il puisse y avoir des élections fédérales en 2023, le gouvernement de Justin Trudeau étant minoritaire, mais se concevant en position stratégique pour affronter l’électorat. Si cela devait arriver, on peut penser que Louis Plamondon, le député plus que téflon de Bécancour-Nicolet-Saurel depuis 38 ans, ferait à nouveau le saut… pour obtenir un 13e mandat. C’est qu’il ne sera plus dans la prochaine année qu’à un an et quelques poussières de battre le record de longévité de toute l’histoire parlementaire fédérale, lui, un souverainiste, qui l’arracherait à un anglophone. Quel pied de nez aux anglos! Quelle ironie! Je pense qu’on est pas mal de monde à le lui souhaiter, ce titre de recordman parlementaire «canadien».
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Pauvre Sonia!
Ce n’est pas parce qu’elle a obtenu le plus haut pourcentage de votes dans la députation caquiste de la Mauricie que les négociations avec les employés de l’État, dont elle est responsable, vont être faciles. La députée de Champlain, mais aussi présidente du Conseil du trésor, doit affronter une nouvelle ronde de négociations qui s’annonce rude, tellement l’écart entre ses premières propositions et les attentes syndicales apparaissent irréconciliables. Dans les moments trop tendus, Sonia LeBel pourra toujours venir se réfugier – ou se mettre à l’abri – dans sa grande circonscription. Elle est trop jeune pour aller se bercer le long de la rivière Saint-Maurice, à la future somptueuse Maison des aînés, dans le secteur Cap-de-la-Madeleine, que son gouvernement fait construire pour éblouir, mais elle pourrait s’offrir une plénitude à la vue des eaux rugissantes de la Batiscan, à Saint-Narcisse, du haut de son barrage, le plus vieux de la région, que bien des gens aimeraient voir être remis en production… puisqu’on va bientôt manquer d’hydroélectricité au Québec.
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Générations nicolétaines
On peut comprendre la mairesse de Nicolet, Geneviève Dubois, d’avoir le goût, comme l’ensemble de sa population, que ne s’éteignent pas les feux qui ont illuminé la ville cette année au fil de plusieurs événements de toutes sortes. Pour prolonger l’esprit de fête dans lequel la ville a baigné pour célébrer ses 350 ans d’existence, on établira un nouveau festival, d’une durée de trois jours, à l’été, qui s’intitulera «Générations». On avait dans l’idée de concevoir un festival événementiel, à grande portée régionale. On s’est plutôt dit qu’il serait avant tout nicolétain. On peut parier qu’il débordera de ses frontières. C’est ce qu’on souhaite, à défaut de pouvoir profiter comme à Nicolet d’une hausse de taxe de… 2,95%. Ça fait beaucoup d’envieux.
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Aux berges du printemps
Plusieurs citoyens de Berthier-Maskinongé qui habitent le long du fleuve souhaitent que leur député bloquiste, Yves Perron, n’ait pas à recourir à une poursuite, comme il menace de le faire, si Ottawa ne donne pas suite à la pétition qu’il a fait signer et qu’il a déposée à la Chambre des communes de mettre en place un programme qui permettrait aux citoyens et aux petites municipalités d’être accompagnés financièrement dans leurs efforts de protection des berges. Ça peut faire poétique les pieds dans l’eau… mais pas au printemps.
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La lumière qui veille…
C’était tout un compliment que lui a fait dans nos pages cet automne, au lendemain de sa réélection, en la définissant comme «la lumière qui veille sur Laviolette–Saint-Maurice», un de ses anciens employés. On va souhaiter à Marie-Louise Tardif que, tout en s’harmonisant avec l’embarrassante ligne de parti, qui la ficelle sans l’attacher, sa lumière éclaire un site devenu resplendissant, celui de la Belgo, parce qu’il aura été complètement vidé et décontaminé. Pour qu’enfin, il n’ait plus l’apparence qu’il laisse d’une ville d’Ukraine après un bombardement russe.
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Pour Donald, c’est Noël
Même si en grand souci de ne plus froisser aucun senti ou ressenti, et qu’il faut en conséquence parler des fêtes de fin d’année, on va oser dire que le député de Nicolet-Bécancour, Donald Martel, a bien reçu un cadeau de «Noël», un immense cadeau de Noël de 340 millions $. C’est ce qu’il en coûtera pour doubler la 55 entre les Acadiens et Sainte-Eulalie. Il avait mis sa tête politique sur le billot dans ce dossier. Certes, on avait déjà confirmé les travaux en précampagne électorale. Mais là, les bûcherons (façon de parler) viennent de débarquer pour «clairer» la future voie. On va quand même lui souhaiter, lui qui est responsable de la désignation des zones d’innovation, qu’il reconnaisse celle de Bécancour–Trois-Rivières–Shawinigan en transition énergétique. Mais d’autre part, s’il lui arrivait d’éprouver un petit malaise de santé, il serait préférable, selon l’heure, d’éviter de se rendre à l’urgence de Fortierville.
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Bon climat à La Tuque
Après quelques années tumultueuses, le nouveau maire de La Tuque, Luc Martel, avait promis le retour d’un bon climat de travail au sein du conseil municipal et avec le personnel de la ville. Il semble que ce soit défi relevé. On va quand même lui souhaiter d’arriver au même résultat avec les Atimakekw. Et comme pour les autres maires, de trouver de nouvelles sources de revenus pour sa ville, comme des redevances sur l’exploitation forestière, la remise en opération de la centrale Manouane Sipi (on va manquer d’électricité) ou la mise en chantier de la fameuse bioraffinerie.
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Pour nos vaches vagabondes!
On va bien sûr demander au député de Maskinongé, Simon Allaire, de continuer à faire le pompier dans sa circonscription en tentant, encore cette année, d’éteindre plein de petits feux allumés dans les conseils municipaux de plusieurs des multiples villages et municipalités qui composent sa circonscription. Mais si on va au plus pressant, dans une certaine mesure à l’essentiel, on va surtout lui demander, le supplier, de tout faire, même plus que son possible, pour que renaisse à Maskinongé notre Caillette nationale. Il le doit aux fugueuses et contestataires, mais combien héroïques vaches de son territoire, devenues des vedettes internationales en sautant la clôture. Qui sait si elles n’ont pas brisé leur enclos pour protester contre la fermeture de leur meilleur symbole, car chez Caillette, le grand sourire mural, c’était celui d’une des leurs.