Une voix discordante et rassurante

Carrefour des lecteurs / À l’émission «Le monde à l’envers» du vendredi 9 décembre dernier, Sophie Durocher a fait un commentaire qui va à l’encontre des propos de la plupart des médias. Pendant la pandémie, a dit madame Durocher, le gouvernement nous a dit qu’il fallait faire des sacrifices pour protéger le système de santé. Là, ça continue et il faudrait faire des sacrifices avec le nouveau thème de sobriété énergétique selon le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, pour protéger Hydro-Québec. À un moment donné, est-ce que le gouvernement, lui, est prêt à faire des sacrifices pour protéger les citoyens du Québec?


Ce que fait le gouvernement de la CAQ, il nous juge nous, citoyens, et il faudrait écouter. En voulez-vous des mesures découlant de la sobriété énergétique? On chauffe trop nos maisons, on prend trop souvent une douche, on a une trop grosse piscine. Et ça continue, la sobriété réside jusque dans nos habitations, fini les grosses maisons.

Ça devient ridicule quand je me rappelle que pendant les deux années de la pandémie, la CAQ nous a imposé de nous laver les mains en entrant dans les commerces, de laver les articles achetés à l’épicerie. Et maintenant, la CAQ arrive avec ces mesures qui regardent l’énergie après presque trois ans de sacrifices où les gens étaient plus que vertueux, dociles, sans compter la frustration. Assez, c’est assez. Le gouvernement passe à côté de l’essentiel. Un sondage indique que 52%, la majorité des Québécois, ne sont pas prêts à baisser le chauffage, parce qu’ils sont capables de juger par eux-mêmes et il faut prendre en compte que nous vivons dans un pays ou il y a des changements climatiques et il fait froid en hiver. Même Normand Mousseau, scientifique et professeur de physique à l’Université de Montréal reconnaît qu’il y a des difficultés d’approvisionnement quelques heures dans l’année (des pointes) et qu’il y a de l’électricité en quantité.



Il est temps de se réveiller comme citoyens et le gouvernement de la CAQ devrait s’imposer la sobriété, les dossiers de l’heure étant l’inflation, la santé et l’éducation. Faire plus et mieux montrerait des signes d’audace et de courage spécialement dans la gestion. Par exemple, la CAQ devait couper 5000 postes mais a engagé 70 000 fonctionnaires. Quant à la santé, la machine est trop grosse et les services ont diminué.

Au Québec, les taxes sont le plus gros poste des dépenses des familles, reconnaît Éric Girard, ministre des Finances. La question qui tue est: notre gouvernement élu avec 90 députés le 3 octobre dernier va-t-il relever les manches et s’engager résolument dans cette direction?

André Gendron

Shawinigan