Chronique|

Ramsay de tous les combats

Marc Ramsay revient avec plaisir en Mauricie.

CHRONIQUE / Il dirige un gym dans la métropole.


Il veille sur la carrière de huit boxeurs, dont la majorité évoluent sur la scène internationale.

Il est le directeur du développement chez Eye of the Tiger Management, une responsabilité qui lui demande de veiller sur les équipes de tous les pugilistes de l’écurie, et de mettre son nez dans le «matchmaking».



Marc Ramsay sourit quand on lui fait remarquer qu’il est de tous les combats, dans le milieu de la boxe au Québec. Il est d’ailleurs une des rares personnes à être en mesure de travailler à la fois pour EOTM et le Groupe GYM, deux promoteurs rivaux.

Mais comment fait-il pour tout arrimer?

«J’ai de bons adjoints! Qui sont rendus dans leur carrière à un stade où ils peuvent s’occuper eux-mêmes de la préparation de certains boxeurs. Pendant que je suis ici, à Shawinigan avec Russ Anber, mes adjoints Samuel Décarie et Luc-Vincent Ouellet sont avec Christian M’Billi en France. C’est un gros travail d’équipe qui est derrière tout ça.»

Ramsay est reconnu comme l’un des meilleurs entraîneurs au monde. Ça fait la file pour s’entraîner sous ses ordres. Parmi ses clients, il y a le champion du monde Arthur Beterbiev et Arslanbek Makhmudov, une attraction chez les poids lourds.



Dans son rôle avec EOTM, Ramsay avait la tâche de s’assurer que la carte à Shawinigan vendredi soit spectaculaire. Camille Estephan lui avait mis de la pression il y a quelques semaines devant les médias en lui commandant un top 30 mondial pour se mesurer à Makhmudov. Ramsay a bien essayé, mais il a essuyé beaucoup de refus. Notamment du clan Efe Ajagba, une étoile montante aux États-Unis sous contrat, comme Makhmudov, avec Top Rank. Finalement, il a déniché Michael Wallisch dont le nom n’est peut-être pas aussi vendeur, mais qui a les outils selon lui pour tester le Russe. «Wallisch est peut-être plus dangereux qu’Ajagba. Ce dernier a toute une droite mais si tu arrives à l’éviter, tu as fait une grosse partie du travail. Wallisch a plus d’outils et c’est un boxeur offensif. Il va s’essayer. Je ne peux pas dire combien de temps le combat va durer, mais ça va être explosif», mentionne Ramsay. «Sur cette carte, on voulait que nos boxeurs soient testés. Ils le seront. On a livré la marchandise.»

Ramsay revient en Mauricie avec plaisir.

S’il est natif de l’Abitibi, il a passé son adolescence en Mauricie, où il est tombé en amour avec la boxe. Arrivé au club Eklo du secteur Cap-de-la-Madeleine pour se préparer à un camp de hockey, sa passion a chaviré vers le noble art. «Ce fut un coup de foudre total. J’ai compris rapidement que je n’avais pas le talent comme boxeur pour aller bien loin, mais j’ai compris en même temps que c’était l’univers dans lequel je voulais m’investir. Je dois beaucoup à Claude Rivard et Denis Hince. Ce que je fais en ce moment, ce n’est si loin de ce que j’ai vu et appris au club Eklo...»