L’activité avait également un objectif pédagogique puisque les étudiants du cours Relations publiques, nouvelles pratiques et nouveaux médias, dispensé par le professeur Jason Luckerhoff, ont appris, pour l’occasion, comment convoquer les médias, organiser un point de presse et écrire un communiqué de presse.
Le nouveau site web, qui s’appelle Avant de partager, contient de nombreuses ressources regroupées par publics cibles. Certaines sont adaptées à des classes d’élèves (du primaire au cégep), d’autres au grand public et d’autres encore aux journalistes. Le site contient également une liste de liens vers des sites de vérification de même que quatre capsules en libre accès portant sur les discours complotistes, la discussion en ligne, l’information par rapport à l’opinion et comment éviter les trolls.
Le site web a été créé sous la direction de la professeure France Aubin en collaboration avec une équipe de professeurs et d’étudiants en communication sociale. Il «vise à offrir des ressources pour mieux comprendre le rôle des médias, à faire la différence entre de fausses nouvelles et de l’information de qualité, à être capable de chercher de l’information de qualité, à faire la différence entre les différents genres journalistiques et de façon plus générale, à combattre la désinformation», résume le professeur Luckerhoff.
Le site peut accompagner des enseignants qui voudraient parler d’éducation aux médias à leurs élèves ou à leurs étudiants de tous les niveaux scolaires. Il sera aussi possible pour les écoles d’accueillir des conférenciers sur le sujet. Dans le cadre du cours Médias, société et culture en contexte numérique, qui sera offert à l’hiver 2023 à l’UQTR, les écoles primaires, secondaires et les cégeps pourront faire une demande, à l’aide d’un formulaire disponible sur le site, pour accueillir des étudiants en communication sociale. Ils offriront des formations sur l’éducation aux médias. Gabrielle Ébacher, coordonnatrice de stages et chargée de cours à l’UQTR, recevra les demandes des institutions d’enseignement et communiquera avec elles par la suite. Un formulaire se trouve sur le site web.
Le site sera mis à jour en continu, indique le professeur Luckerhoff. Le matériel pédagogique qui sera employé pendant les conférences sera déposé au fur et à mesure sur le site web, ce qui permettra aux enseignants de l’utiliser selon leurs besoins.
«On va essayer à travers ça de recenser les initiatives existants et dans quelles écoles elles se trouvent pour essayer de les soutenir le plus que l’on peut», ajoute-t-il.
Après avoir présenté ces nouveautés aux médias, les étudiants ont présenté une table ronde composée d’experts et de journalistes qui ont débattu pendant deux heures du rôle des médias. «Il a été question de fausses nouvelles de l’importance de ne pas tout mettre dans le même panier afin de ne pas faire en sorte qu’une perspective critique soit perçue comme conspirationniste», indique le professeur Luckerhoff.
«Il y a eu une dérive, à un moment donné. Dès qu’un journaliste posait des questions au gouvernement, par exemple, par rapport à certains choix qui pouvaient être faits, ça pouvait être considéré comme conspirationniste», dit-il alors que pendant la pandémie, les informations nous parvenaient goutte à goutte et étaient évolutives, rappelle-t-il.
«On a senti, pendant la pandémie, que poser des questions après les conférences de presse, c’était vu comme voulant mettre des bâtons dans les roues d’un gouvernement qui essaie de bien faire. Ce n’est pas respecter le droit à l’information et le journalisme», fait-il valoir.