Près de 39 000$ amassés par l’encan de La Fenêtre

Le Centre d’immersion aux arts La Fenêtre de Trois-Rivières tenait, dimanche, son encan d’œuvres d’art annuel au Pavillon St-Arnaud.

Le Centre d’immersion aux arts La Fenêtre de Trois-Rivières tenait, dimanche, son encan d’œuvres d’art annuel au Pavillon St-Arnaud. Il s’agissait de la 23e édition de cette collecte de fonds qui constitue la principale source de financement de l’organisme qui vise l’inclusion sociale des personnes handicapées à travers les arts et la culture.


«Grâce à la générosité des acheteurs, on estime notre récolte à 39 000$», signale Guillaume Dufour-Morin, directeur général de La Fenêtre. «Ç’a été à la hauteur de nos attentes. Ça se maintient par rapport aux années passées. C’est un petit peu plus bas qu’en 2021 qui avait été une année record, on avait récolté 46 000$, mais c’est similaire aux années précédentes.»

Guillaume Dufour-Morin, directeur général de La Fenêtre.

Un financement «essentiel»

«C’est vraiment essentiel à la poursuite de notre mission, à la poursuite des ateliers d’arts adaptés pour les personnes ayant des difficultés fonctionnelles. On en offre une vingtaine, ici, à Trois-Rivières. On peut également développer des ateliers qui vont répondre aux besoins qui sont sur l’ensemble du territoire de la Mauricie», poursuit M. Dufour-Morin.



«On réalise des diffusions, sous la forme d’expositions et de spectacles et également des sorties culturelles», ajoute le directeur général de l’organisme.

Au total, 120 œuvres d’artistes et donateurs de la région étaient mises aux enchères cette année. Une quarantaine de bénévoles s’assuraient du bon déroulement de l’événement qui incluait un cocktail dînatoire, un encan crié et un encan silencieux.

«Continuer à nous épanouir»

L’artiste-peintre et chroniqueuse au Nouvelliste Marie-Sol St-Onge, qui est elle-même une personne à mobilité réduite, agissait comme présidente d’honneur de la collecte de fonds en compagnie du maire de Trois-Rivières, Jean Lamarche. 

La présidente du Conseil du trésor du Québec et députée de Champlain, Sonia LeBel, participait également à l’encan, à titre d’acheteuse.



La présidente du Conseil du trésor du Québec et députée de Champlain, Sonia LeBel, participait également à l’encan, à titre d’acheteuse.

«Un bel organisme comme La Fenêtre permet aux personnes handicapées de s’épanouir dans toutes sortes d’arts. On parle de la peinture, c’est sûr que ça me touche particulièrement, mais aussi le théâtre, le chant, la littérature», a expliqué Mme St-Onge sous les applaudissements des spectateurs.

«Il y a tellement de belles facettes qui nous permettent de continuer à nous épanouir, d’avancer et surtout, d’avoir notre place dans la société», a-t-elle continué.

«Vous avez le plaisir de permettre à l’art d’être là pour l’art. C’est là que ça devient intéressant, parce qu’il y a des gens, ici, qui par leur don, qui par leur œuvre, vont permettre à d’autres personnes de pouvoir s’exprimer», exposait le maire trifluvien Jean Lamarche en lever de rideau.

Les présidents d’honneur de l’encan: Jean Lamarche, maire de Trois-Rivières et Marie-Sol St-Onge, artiste et chroniqueuse au Nouvelliste.

«Ça, pour moi, c’est important, c’est la base. L’atelier La Fenêtre existe parce qu’il y a des gens qui peuvent y croire, qui peuvent y aller, qui peuvent créer.»

Arts ou sports?

Marie-Sol St-Onge a profité de la tribune qui lui était offerte pour se questionner sur l’importance accordée aux sports pour les personnes handicapées, par rapport à celle accordée aux arts.

Il s’agissait de la 23e édition de cette collecte de fonds qui constitue la principale source de financement de l’organisme.

«Vous savez, les personnes handicapées, souvent, on les valorise par le sport. Moi, en tout cas, c’est ce que j’ai vu quand je suis tombée dans cette catégorie-là, sélecte, des personnes handicapées. J’ai tout de suite vu que dès qu’on participe à un sport, qu’on se rend jusqu’aux paralympiques par exemple, on est vraiment valorisé dans notre société», a-t-elle observé.

«Mais ce n’est pas tout le monde qui est sportif. Il y a certaines personnes handicapées, comme moi, qui ont plus d’affinités avec les arts qu’avec le sport et je pense que c’est tout aussi concluant pour s’épanouir, pour se valoriser.»