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La police de Trois-Rivières a des raisons de croire qu’Eduardo Malpica pourrait être toujours en vie.

Une information considérée comme crédible par les enquêteurs place le disparu au parc Victoria, près de chez lui, à midi samedi dernier. C’est une dizaine d’heures après qu’on l’ait vu fortement intoxiqué près du parc des Ursulines. Plus tôt ce soir-là, il y a eu escarmouche au Café-Bar Zénob, et le disparu aurait été jeté à la rue, sans manteau ni effets personnels, par un groupe d’individus.

La police affirme qu’il n’a pas à avoir peur. Elle dit vouloir seulement s’assurer qu’il se porte bien. Une fois que ce serait chose faite, ses souhaits seraient respectés.

«Peu importe ce qui s’est passé, on n’a pas de plainte», réitère Luc Mongrain.

Le travail d’enquête se poursuit. La police n’écarte encore aucune piste, mais l’hypothèse d’un geste accidentel, comme une chute dans le fleuve, diminue fortement à la lumière des nouvelles informations.

À bras ouverts

Ses amis et collègues du Comité de Solidarité de Trois-Rivières, où il est impliqué, l’attendent également à bras ouverts. Il n’a pas à avoir honte de réapparaître s’il est en mesure de le faire, selon la directrice générale Valérie Delage.

«Peut-être qu’il a peur, on ne sait pas. Mais le message, c’est qu’il n’y a personne qui lui en veut. Il n’y a personne qui ne l’accuse de rien. Sa conjointe l’attend avec amour et bienveillance. Ses collègues vont tout lui pardonner, d’avoir mobilisé autant de gens. Tout le monde va lui pardonner. On veut juste qu’il trouve la force, ou le calme mental, de revenir à la maison. Pour le reste... on va prendre soin de lui.»

Valérie Delage souligne que le type de comportements dépeints ne correspondent pas à ce qu’ils connaissent du professeur en sociologie du Collège Laflèche, et qu’il a possiblement besoin de soins.

Entre espoir et inquiétude

Steven Roy Cullen, un ami de la famille, a pour sa part passé la journée de mercredi chez Eduardo, à espérer qu’il franchisse le pas de la porte. Il se réjouit que la police puisse le croire en vie, mais les questions se multiplient.

«Si l’information est vraiment confirmée et corroborée, ça vient me dire qu’Eduardo n’est clairement pas dans son état normal. Comment être proche de sa maison et ne pas rentrer à la maison? Ce n’est pas du tout dans sa personnalité. Il y a quelque chose qui se passe...»

Recherches

Les bénévoles ont l’intention de redoubler d’ardeur pour retrouver le disparu, d’autant plus qu’on a des raisons de le croire en vie.

La journée pluvieuse et grise mercredi a été un peu plus tranquille, mais on n'a aucunement l’intention de laisser tomber. C’était simplement une journée pour se regrouper et faire le plein d’énergie.

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Steven Roy Cullen, un ami de la famille, a souligné que la conjointe du disparu, Chloé Dugas, aurait vraiment voulu être présente, mais que le temps était venu pour elle de se recentrer, épuisée d’avoir été forte.

Elle avait souligné au Nouvelliste toute sa reconnaissance plus tôt dans la journée.

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«Je suis immensément touchée, surtout considérant qu’Eduardo, notre fils de quatre ans et moi, ça fait à peine un an qu’on est installés à Trois-Rivières. On arrive de Verdun. On est arrivés en octobre 2021. Pour des citoyens nouvellement arrivés à Trois-Rivières, de voir qu’il y a cet élan-là de solidarité de la part de la communauté, qui est tellement fort (...) je suis extrêmement touchée et je remercie vraiment tout le monde.»

Elle avait alors indiqué être en «mode survie».

"},"type":"paragraph"},{"author":{"fr":"Chloé Dugas"},"position":3,"text":{"fr":"

J’ai pas le choix d’avoir un blocage émotionnel le plus possible pour être capable de passer heure par heure. De participer aux efforts de recherches.

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Eduardo Malpica a passé la soirée de vendredi dernier au Musée Pop, avant de se diriger au Café-bar Zénob avec des amis. Il se serait retrouvé fortement intoxiqué et à un certain point, il y a eu une chicane et bousculade dans le bar. La police détient des images de caméras de surveillance.

L’homme de 44 ans, qui est impliqué au Comité de solidarité de Trois-Rivières et enseignant de sociologie au Collège Laflèche, aurait été jeté dehors sans manteau ni effets personnels, selon sa conjointe. Il aurait été aperçu un peu plus tard dans la nuit près du parc des Ursulines, mais il est porté disparu depuis.

Lumière

Chandelle à la main mardi soir, le clown humanitaire Guillaume Vermette a choisi de voir une certaine lumière à travers le drame.

«Je suis ému, touché, et impressionné. Oui, de voir les gens à la vigile. Mais, depuis la première heure que des recherches ont été mobilisées pour Eduardo. La solidarité qui a été déployée, pas juste en quantité, mais en sérieux et en professionnalisme... Je pense qu’il faut réussir à voir le positif, même à travers les tragédies. Ça me rend fier et ému de faire partie de cette communauté-là.»

"},"type":"paragraph"},{"position":6,"text":{"fr":"

Guillaume Vermette affirme aussi que cela vient démontrer à quel point Eduardo Malpica a touché beaucoup de vies avec «son coeur immense».

Également présent à la vigile, le professeur du Collège Laflèche Daniel Landry a aussi choisi de voir une part d’espoir.

«Malgré le drame, c’est encourageant de voir qu’il peut y avoir des gens qui se tiennent, qui réseautent, qui soutiennent les proches... Situation dramatique, mais situation qui nous permet de voir toute la solidarité de ces gens-là.»

Message d’amour

Des bénévoles qui font des pieds et des mains pour retrouver le disparu depuis le premier jour ont aussi pris un temps d’arrêt.

«C’est un message d’amour qu’on envoie à la famille, mais aussi à Eduardo lui-même. S’il peut nous entendre de là où il est, on a bien hâte de le revoir», a mentionné son ami Charles Fontaine.

«C’est vraiment beau de voir toute la solidarité et la communauté qui est avec nous. Ça nous pousse à continuer tout ce qu’on fait», a dit Anne-Julie Morasse.

Jour 3 des recherches

La vigile a eu lieu au terme d’une troisième journée de recherches intensives pour les bénévoles. Ils étaient une cinquantaine sur le terrain mardi, selon le Comité de Solidarité de Trois-Rivières. Certains se sont concentrés sur les lieux publics, comme le centre commercial Les Rivières, d’autres ont continué d’inspecter les berges avec des drones à la recherche d’indices sur cette disparition.

Il n’y avait pas de poste de commandement de la police de Trois-Rivières, mais les enquêteurs étaient au travail, notamment à la recherche de caméras de surveillance dans les rues, selon le porte-parole Luc Mongrain.

Beaucoup d’informations ont été signalées à la police depuis samedi selon lui, et il faut explorer les différentes pistes.

La Sûreté du Québec n’a pas été saisie du dossier.

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«On a élargi le périmètre sur recommandation de la police, avec qui on collabore toujours. Les équipes se déploient au Cap-de-la-Madeleine, à l’Aire écologique de la rivière Milette, au boisé de l’UQTR. Des gens ont pris congé pour continuer à nous aider, des membres de sa famille (venus de Montréal) sont restés également. Le Comité et La Gazette de la Mauricie ont mis une grande partie de leurs activités sur pause pour contribuer aux recherches. Personne ne se voyait retourner au travail comme si de rien n’était», résume Charles Fontaine, agent de développement à la mobilisation au CSTR et collègue de M. Malpica.

Des gens munis de drones s’affairaient également à survoler les berges du fleuve et de la rivière Saint-Maurice, notamment dans le secteur de l’île Saint-Christophe.

Charles Fontaine ne cache pas que plus le temps progresse, plus l’angoisse face à la disparition de M. Malpica s’intensifie.

«On commence à être fatigués, mais surtout, de plus en plus inquiets. On s’imagine tous les scénarios, alors plus le temps avance, plus ça nous inquiète», confie-t-il.

Malgré tout, les locaux du CSTR continuaient à fourmiller d’activité, lundi avant-midi, alors que les recherches dans des secteurs ciblés étaient organisées. On invite par ailleurs les personnes qui souhaitent s’impliquer à se présenter aux locaux de l’organisme, situés à l’étage du 942 rue Ste-Geneviève.

«On a déjà des personnes avec des drones, mais on ne dit pas non à en avoir plus. On lance aussi l’appel aux gens qui ont des bateaux, parce qu’on aimerait refaire les berges. Je sais que les pompiers ont déjà fait ce travail, et on ne veut surtout pas dire qu’ils l’ont mal fait, mais on croit que ça pourrait être utile de le refaire», indique Steven Roy Cullen, directeur général de La Gazette de la Mauricie.

Le CSTR a également lancé un appel aux dons, lundi, sur sa page Facebook. Ces dons serviront à nourrir les bénévoles et à acheter du matériel d'affichage, indique-t-on. On cherche également de l'hébergement pour les membres de la famille de M. Malpica venus de Montréal.

"},"type":"paragraph"},{"html":{"fr":""},"position":1,"type":"html"},{"position":2,"text":{"fr":"

Rappelons qu’Eduardo Malpica, 44 ans, professeur au Collège Laflèche et membre du CSTR, a été vu pour la dernière fois aux alentours de 2h15 du matin, samedi, sur la rue des Ursulines. Il avait passé la soirée au bar le Zénob, d’où il serait sorti dans un «état second», selon la police.

"},"type":"paragraph"},{"position":4,"text":{"fr":"

La police cesse les recherches... puis les reprend

La police de Trois-Rivières indiquait lundi que le travail d'enquête se poursuit, mais qu'on a mis fin aux recherches sur le terrain. Quelques heures plus tard, toutefois, un nouveau déploiement policier se faisait, cette fois-ci près du café-bar le Zénob.

«On a décidé de tenter une nouvelle stratégie. On a d'abord mené les recherches près de l'endroit où il a été vu la dernière fois, soit près de l'église St-James. Les enquêteurs ont décidé de refaire la même chose, mais en partant directement du bar le Zénob», explique le sergent Luc Mongrain, porte-parole de la Direction de la police de Trois-Rivières (DPTR).

"},"type":"paragraph"},{"position":6,"text":{"fr":"

Les effectifs déployés sont sensiblement les mêmes que dimanche. Cette nouvelle opération a débuté aux environs de midi. À savoir si les recherches se poursuivront mardi, il était trop tôt pour le dire, selon le porte-parole de la police.

«On va voir de quelle façon les policiers progressent. Est-ce que ça va s'étendre sur deux jours, on ne le sait pas, on verra en fin de journée», indique-t-il.

Ces nouvelles recherches devaient se dérouler tout l'après-midi, jusqu'à la tombée de la nuit.

Des informations transmises au Nouvelliste faisaient état d'une contribution imminente de la Sûreté du Québec aux recherches. M. Mongrain les dément toutefois. Il confirme que la police de Trois-Rivières a fait appel à la Sûreté du Québec non pas pour contribuer aux recherches, mais plutôt pour l'aiguiller sur les démarches à entreprendre.

«Si on avait besoin de plongeurs, c'est certain qu'on aurait appelé la Sûreté, mais on a vérifié et rien ne nous indique que M. Malpica s'est rendu jusqu'à l'eau», ajoute le porte-parole.

De son côté, le CSTR a indiqué au Nouvelliste avoir contacté Québec Secours pour aider aux recherches. L'organisme aurait toutefois répondu qu'une telle demande doit être formulée par la police.

Cette dernière indique que les enquêteurs souhaitent visionner les images des caméras de sécurité se trouvant dans le secteur où a été vu M. Malpica pour la dernière fois, dans l'espoir d'avoir de nouvelles pistes.

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Drogué contre son gré?

Le sergent Mongrain mentionne par ailleurs que la possibilité que M. Malpica ait été drogué est étudiée par les enquêteurs. En effet, selon ce que Charles Fontaine rapportait dimanche, il est très improbable que l'état d'intoxication dans lequel se trouvait son collègue soit dû à sa propre consommation d'alcool.

Les enquêteurs rencontreront donc le personnel du Zenob qui a servi M. Malpica, vendredi soir et samedi matin.

«On veut voir si son état correspondait à son historique de consommation ou non», confirme le porte-parole.

Du côté du Zénob, on met un sérieux bémol sur l'hypothèse voulant que M. Malpica ait été drogué à son insu. Un des propriétaires de l'établissement, le musicien Steve Hill, apporte d'ailleurs quelques informations supplémentaires sur le déroulement de la soirée.

«On sait qu'un de nos clients a essayé de raccompagner M. Malpica chez lui. Mais celui-ci aurait eu des comportements violents, alors il l'a laissé près du parc des Ursulines et est revenu. Il aurait été vu plus tard sur la rue des Forges, vers 3h du matin», rapporte M. Hill.

Il confirme également qu'une altercation impliquant M. Malpica a eu lieu au Zénob, mais il n'y aurait pas eu d'échange de propos racistes, contrairement à ce qui avait été rapporté précédemment dans les médias.

«Par respect pour sa femme, je ne vais pas en dire plus», se contente-t-il de dire.

M. Malpica aurait par ailleurs peu mangé avant de se rendre au Zénob, d'après ce qui a été rapporté à M. Hill. Ce dernier doute fortement qu'une substance comme de la drogue du viol ait pu être mise dans son verre.

Le disparu n'était pas un client régulier du Zénob, selon le personnel.

M. Hill ajoute que l'équipe du café-bar apporte sa collaboration à l'enquête policière en cours. On a notamment remis les enregistrements vidéos des caméras de surveillance aux enquêteurs.

«On est de tout cœur avec la famille et les amis», conclut le musicien.

"},"type":"paragraph"},{"position":8,"text":{"fr":"

Cellule de crise au Collège Laflèche

Le Collège Laflèche, où enseigne M. Malpica, a de son côté mis en place une cellule de crise dès dimanche.

«On a écrit à toute la communauté, les employés et les étudiants, pour adresser la situation, et aussi pour la diriger vers les bonnes ressources tant à l’interne qu’à l’externe. Ce matin (lundi), il y a eu une intervention de groupe auprès des étudiants qui ont Eduardo comme professeur cette session-ci. On parle d’un groupe de 28 étudiants. Sur place, il y avait un travailleur de milieu, la coordonnatrice du programme et un professeur. Ils ont discuté avec ce groupe et ont proposé de l’aide à certains qui en avaient peut-être davantage besoin, un suivi psychosocial individuel. On a aussi contacté le CIUSSS pour avoir accès à une équipe de gestion de crise psychosociale pour nos étudiants», résume Anne-Laurence Jacob, responsable des communications au Collège Laflèche.

M. Malpica enseigne la sociologie depuis la session d’hiver 2022 à l’établissement. Il s’agit de son second groupe depuis son arrivée à Trois-Rivières l’an dernier.

Rappelons que quiconque apercevrait M. Malpica ou aurait des informations pouvant permettre de le retrouver est invité à contacter la police de Trois-Rivières au 819 691-2929 #6. Pedro Eduardo Malpica Ramos (son nom complet) mesure 1m70 et pèse environ 80 kg. Il a les cheveux mi-longs de couleur noire et les yeux bruns. Lors de sa disparition, il était vêtu d'un chandail coton ouaté à manches longues avant l'inscription «Engagé pour un monde» à l'avant. Il portait également des pantalons de couleur verte et des bottes de marque Sorel noir et blanc.

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Plus d’une soixantaine de bénévoles se sont mobilisés au courant de la journée de dimanche afin de prêter main-forte en tapissant la ville d’affiches, en faisant du porte-à-porte ou en visitant les lieux où il pourrait se trouver.

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Mobilisation citoyenne

Alors que la Direction de la police de Trois-Rivières (DPTR) a annoncé, dimanche, la mise en place d’un centre de commandement au centre-ville dans le but de faire la lumière sur cette histoire, les proches de M. Malpica ont été plus rapides à se mettre en marche.

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En effet, depuis samedi, le Comité de Solidarité Trois-Rivières (CS3R) sert de quartier général pour coordonner les recherches citoyennes pour retrouver ce père d’un enfant de 4 ans. En plus d’enseigner la sociologie au Collège Laflèche, l’homme d’origine péruvienne fait office d’agent aux communications et à l’éducation à la citoyenneté mondiale au sein de l’organisme trifluvien.

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Les locaux du Comité grouillaient d’activités lors du passage du Nouvelliste sur place en fin de matinée, dimanche. Des bénévoles fouillent les médias sociaux, d’autres reçoivent les appels de la population, des équipes reviennent d’une tournée de quartier. Bref, c’est le branle-bas de combat pour toute une communauté qui s’est sentie interpellée par la disparition du quadragénaire.

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Les informations arrivent de toutes parts, de nouveaux bénévoles viennent pour donner un coup de main. Pour plusieurs, il s’agit d’une manière de combattre l’inquiétude qui les ronge, près de 36 heures après que l’homme a été aperçu pour la dernière fois, passablement intoxiqué et désorienté.

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La solidarité de ses collègues

Sur place, la directrice générale du CS3R, Valérie Delage et l’agent de développement à la mobilisation, Charles Fontaine, coordonnent l’opération du mieux qu’ils le peuvent. «Ça stagne un peu en ce moment, on est en train de ratisser le terrain, on fait du porte-à-porte, on distribue des tracts, on pose des affiches. On garde espoir. Plus le temps passe et plus on s’inquiète», affirme ce dernier.

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«On est en lien avec la police, on fait ce qu’ils nous suggèrent de faire comme du porte-à-porte ou en partageant l’information sur les réseaux sociaux. On avertit les gens de regarder eux-mêmes dans leur cour et vérifier les endroits où il pourrait se mettre à l’abri éventuellement. On essaie d’être le plus efficace possible sur le terrain, c’est tout ce qu’on peut faire», ajoute Mme Delage.

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«En ce moment, il y a vraiment beaucoup de bruit [sur les circonstances ayant mené à la disparition d’Eduardo Malpica]. Pour être très franc, nous, ce n’est plus le bout qui nous intéresse. On prend pour acquis que la dernière fois qu’il a été vu, c’est à 2h15 du matin, sur la rue des Ursulines, entre le parc et le Flambeau. On part de là et ce qu’il faut, c’est le retrouver», poursuit M. Fontaine, qui ne tarit pas d’éloges à l’égard de son collègue de travail disparu.

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Plusieurs proches de M. Malpica participent aux recherches. En plus des militants du CS3R et de certains collègues du Collège Laflèche, nombreux sont les membres de la communauté latino-américaine à mettre la main à la pâte, sans oublier la famille du disparu qui a fait le voyage à partir de Montréal.

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«On a la force d’être une communauté tissée serrée, d’avoir des expertises issues du milieu communautaire, du milieu politique. C’est une chance, ça nous aide vraiment à coordonner tout ça, à faire le pont avec la police et à canaliser l’énergie de la mobilisation», souligne l’agent de développement.

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Mobilisation politique

Les simples citoyens ne sont pas les seuls à se sentir concernés par l’événement. Une aussi large mobilisation finit certainement par avoir des échos au sein des autorités politiques. En effet, le maire de Trois-Rivières, Jean Lamarche fut l’un des premiers à se déplacer pour montrer son soutien aux bénévoles. La conseillère municipale Pascale Albernhe-Lahaie est également venue participer aux recherches.

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De son côté, la députée de Verdun Alejandra Zaga Mendez a fait le voyage depuis la métropole pour offrir son aide. D’origine péruvienne, celle-ci connaissait M. Malpica dont la famille réside dans le quartier montréalais qu’elle représente.

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Jean Boulet, le député de Trois-Rivières et ministre du Travail, a également tenu à encourager les volontaires. Il s’est lui aussi rendu au CS3R pour aller à leur rencontre. «Je trouve que c’est un drame humain et j’ai constaté qu’il y avait une espèce de grande chaîne de solidarité qui avait été établie à Trois-Rivières», indique-t-il. «J’ai rencontré sa conjointe, j’ai rencontré des proches, des amis, des êtres humains qui sont extrêmement concernés par cette disparition-là.»

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«J’ai eu des contacts avec le maire de Trois-Rivières pour qu’on s’assure que tous les efforts soient déployés afin de le retrouver dans les meilleurs délais. Évidemment, ce sont des événements que personne n’est en mesure de contrôler, mais ce qui était fondamental, pour moi, c’était que Trois-Rivières se mobilise.»

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«Ça me touche de voir autant de solidarité humaine», continue M. Boulet. «Je suis allé là pour les encourager, pour les appuyer. […] Je suis profondément sensible et touché par l’événement. C’est extraordinaire de voir ça. Il y a tellement d’humanité dans chaque geste et dans chaque engagement des personnes pour aider.»

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Du côté des services d’urgence

La DPTR est également sur un pied d’alerte. De nombreux patrouilleurs fouillent la ville à la recherche d’Eduardo Malpica. Très peu de nouveaux éléments sont disponibles pour l’instant, mais la mobilisation est aussi palpable du côté policier.

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Un poste de commandement a été déployé près du Flambeau afin de recueillir les récits de potentiels témoins. Les limiers s’affairent en outre à recenser les différentes caméras de surveillance qui pourraient avoir capté des images de l’événement. Les pompiers trifluviens, quant à eux, effectuent un ratissage des berges du fleuve Saint-Laurent et de la rivière Saint-Maurice,

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Le porte-parole de la DPTR, Luc Mongrain explique : «toutes les hypothèses sont sur la table, toutes les pistes sont analysées. Toutes les nouvelles informations qui nous parviennent peuvent possiblement donner une nouvelle tangente à l’enquête.»

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«Dès que survient une disparition, nous, on a un gestionnaire de recherche initiale sur le terrain et on suit un protocole strict. On doit réaliser plusieurs étapes, c’est vraiment une opération qui est structurée. Ce n’est pas de l’improvisation.»

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«On s’assure que toutes les zones quadrillées ont été vérifiées par les patrouilleurs. Aujourd’hui, on entre dans la phase 2 de l’opération, donc on étend le périmètre de recherche qu’on a initialement mis en place hier et on va aussi s’attarder sur des zones possiblement à risque», poursuit M. Mongrain.

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La DPTR rappelle que les personnes qui détiendraient de l’information sur la disparition d’Eduardo Malpica peuvent entrer en contact avec les policiers en téléphonant au (819) 691-2929, poste 6.

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