«Il y a des milliers de personnes qui dépendent et qui vivent de la forêt. C’est un secteur incontournable dans le Haut Saint-Maurice», insiste le directeur général de la Coopérative, Marc-André Despins.
Ce dernier s’explique mal qu’encore aujourd’hui certains groupes d’individus protestent contre l’industrie forestière.
«Je crois que les gens de l’industrie ont un devoir d’expliquer aux gens tout le cycle de la forêt, toutes les mesures qu’on prend pour s’assurer de minimiser l’impact et de laisser un patrimoine forestier aux générations futures», note-t-il.
Le directeur général de la Coopérative martèle que l’industrie forestière s’est positionnée comme un acteur majeur aux changements climatiques et que le Québec est une des régions «les plus strictes au monde avec le RADF (Règlement sur l’aménagement durable des forêts du domaine de l’État)».
La Coopérative concentre ses activités dans plusieurs domaines, les travaux sylvicoles, la récolte de bois, le transport de bois et la transformation.
La Coopérative mise également de plus en plus sur la technologie avec son plan 4.0 qui est mis à exécution de façon graduelle. Tablette GPS, acquisition de drones, les méthodes sont de plus en plus sophistiquées pour l’industrie, mais il manque un élément important, très important… l’Internet.
«L’arrivée de la technologie va grandement nous aider, mais tant et aussi longtemps qu’on n’aura pas la connectivité en forêt, ça va être difficile. On a nos données, mais pas toujours en temps opportun. On aimerait l’avoir en temps réel. On est à l’ère 4.0, mais si on avait Internet en forêt on aurait de meilleurs programmes et de meilleurs suivis de nos opérations», note M. Despins.
Pour ce dernier, l’industrie forestière a également d’autres avantages pour la région du Haut Saint-Maurice et tous les utilisateurs de la forêt.
«L’industrie donne accès à la forêt. On construit des chemins en harmonie avec les utilisateurs. […] C’est bénéfique pour l’économie régionale. Ça apporte des gens dans le Haut Saint-Maurice. Ce n’est pas simplement grâce à la foresterie, mais c’est certain qu’on aide à l’accessibilité.»
«Il y a des tables économiques aussi où tous les acteurs se rencontrent pour s’assurer que les intérêts de tous et chacun soient entendus», ajoute-t-il.
La Coopérative forestière emploie plus de 170 employés en période estivale, mais comme bien d’autres employeurs de la région, elle doit faire face à la pénurie de main-d’œuvre.
«Présentement dans la chaîne d’approvisionnement, le secteur qui est le plus touché, c’est le transport», soutient M. Despins.
Il y a deux ans la Coopérative a fait faire un plan de développement des ressources humaines. Chacune des catégories d’emplois a été analysée, entre autres, pour connaître le taux de roulement et l’âge des travailleurs. À cette époque, l’âge moyen des travailleurs était de 51,5 ans alors que dans le secteur du transport, la moyenne était de 58 ans.
«On a plus de départs que de nouveaux acteurs», constate M. Despins.
Le directeur général insiste, la Coopérative a tout pour être attractive selon lui.
«On veut donner du travail de qualité à nos membres, sécuritaire, bien rémunéré et on est transparent […] On aime dire que la Coopérative c’est une grande famille.»
«Les conditions se sont juste améliorées dans les dernières années mais, une chose est sûre, quand on parle de la forêt et que les gens comprennent bien notre rôle et notre mission, les enjeux, on a tout pour être attractif», a conclu Marc-André Despins.