De l’intérêt pour les églises de Sainte-Cécile et de Sainte-Marie

L’église de Sainte-Cécile inclut des éléments architecturaux uniques et un cachet ancestral somptueux.

Mises en vente au cours des derniers mois par un agent immobilier, les églises de Sainte-Cécile-de-Lévrard et de Sainte-Marie-de-Blandford ont déjà suscité de l’intérêt auprès d’éventuels acquéreurs. Plus d’une offre a en effet été déposée à la paroisse Saint-Jean-Paul II pour chacune des églises qui sont affichées comme des bâtisses commerciales à vendre.


Les différentes offres seront présentées sous peu à l’occasion d’une assemblée de Fabrique qui aura lieu le 20 novembre où les paroissiens seront appelés à se prononcer sur leur validité.

«On va les analyser. Ce sera soit qu’on les rejette, dépendamment si c’est sérieux ou non, soit qu’on fait une contre-offre, ou s’il y en a une qui correspond exactement à ce que l’on recherche, on donnerait le OK pour la vente de l’une ou des deux», précise le président délégué de la paroisse, Jean-René Dubois.

«Est-ce que les offres sont sérieuses? Est-ce qu’elles sont acceptables? Lorsqu’elles seront déposées, nous aurons des écrits, et nous verrons la qualité des offres, continue-t-il. C’est sûr qu’il y a des projets qu’on ne peut pas accepter. Si quelqu’un voulait partir un bar dans une ancienne église, je ne suis pas sûr que nous le recommanderions.»

Si une offre intéressante pour le milieu est retenue lors de l’assemblée du 20 novembre, une résolution sera faite pour être envoyée au bureau économique du diocèse de Nicolet qui devra ensuite se pencher sur la recommandation faite par la Fabrique. «Je ne sais pas s’ils auront une réunion avant ou après les Fêtes. On est aussi dans un changement d’évêque, donc le processus peut être plus long que la normale», souligne Jean-René Dubois.

Tel que prévu lors de l’assemblée du mois de juillet, où la décision avait été prise de se départir de ses deux églises, la paroisse Saint-Jean-Paul II souhaite avoir terminé le processus d’ici la fin du mois de juin 2023.

L’église Sainte-Marie a été mise en vente à la fin du mois de septembre.

La première qui avait été mise en vente est celle de Sainte-Cécile, dont la pancarte était apparue sur le terrain en juillet. Le prix demandé est de 149 500 $ pour l’église qui a été amputée de son clocher, en décembre 2019, étant donné qu’il présentait un problème structurel, en plus du terrain de plus de 85 000 pieds carrés. 

Celle de Sainte-Marie a quant à elle été mise en vente à la fin du mois de septembre. Le processus a été quelque peu retardé étant donné que des pourparlers ont d’abord été nécessaires avec la Municipalité qui avait sa bibliothèque à l’entrée en plus de la FADOQ qui y louait un local. «La FADOQ a quitté il y a un bon mois et la Municipalité est en train de finaliser le transfert de sa bibliothèque municipale dans un autre lieu. Normalement, d’ici une semaine et demie, il n’y aura plus aucune activité à cette église-là. Elle sera totalement fermée et condamnée», indique Jean-René Dubois.

Dans le cas de l’église Sainte-Marie, le prix a été fixé à 49 000 $. Elle pourrait être vendue pour le terrain d’un peu plus de 25 000 pieds carrés pour ensuite être démolie étant donné qu’il y a eu un déversement de mazout au sous-sol. Les phases 1 et 2 de l’étude environnementale ont déjà été réalisées, mais un nettoyage devra être fait soit par l’acheteur ou avant la vente.

«Si jamais quelqu’un l’achète en sachant les responsabilités qui incombent, on préfère vendre tout le kit au complet. Si on trouve quelqu’un tant mieux, sinon au printemps prochain, il faudra peut-être voir à décontaminer le sous-sol de l’église», indique le président délégué de la paroisse Saint-Jean-Paul II.

Rappelons que l’église de Sainte-Cécile avait été construite de 1909 à 1910 à l’aide de pierres des champs ramassés par les paroissiens, en suivant les plans de l’architecte Louis Caron.

Dans les années précédents sa construction, l’église maçonnée par James Lemay avait fait l’objet d’une douzaine de requêtes auprès de Mgr Brunault, alors évêque de Nicolet. Les paroissiens la réclamaient étant donné la piètre qualité des chemins pour se rendre à celle de Saint-Pierre-les-Becquets qui était également devenue trop petite pour les besoins de la population.

Pour ce qui est de l’église Sainte-Marie, elle avait d’abord été construite dans le second rang, près du lac Saint-Eustache, en 1874, avant d’être déménagée à son emplacement actuel en 1888. D’abord considérée comme une chapelle, elle avait été consacrée à titre d’église l’année suivante.