On y apprend que la Commission municipale du Québec (CMQ) a mené une enquête sur les transactions entre la Société de développement de Shawinigan (SDS) et la Société Laurentide entre 2013 et 2021.
Le rapport d’enquête conclut que l’opération d’achat et de revente de l’usine de la Société Laurentide de Shawinigan-Sud, qui a nécessité que la Ville se porte caution d’un prêt contracté par la SDS, contrevient à la Loi sur l’interdiction de subventions municipales.
Le résultat de cette enquête n’illustre-t-il pas une des lacunes importantes relevées dans le rapport d’audit de performance de la CMQ publié en 2021, soit le laxisme dont fait preuve la Ville de Shawinigan dans l’encadrement des activités de la SDS, le bras immobilier de la Ville?
En tant que citoyen de Shawinigan, je me consacre depuis plusieurs années à dénoncer l’iniquité de notre administration municipale envers les contribuables. L’intervention de la CMQ représente enfin une lueur d’espoir.
Ce qui me désole, par contre, c’est l’attitude de déni et d’arrogance affichée par le maire de Shawinigan, Michel Angers, en réaction au rapport d’enquête de la CMQ, qui blâme sévèrement la SDS dans ses transactions impliquant la société Laurentide entre 2013 et 2021.
«Que l’achat et la revente de l’usine Laurentide contrevenaient à la Loi, c’est totalement faux», clame le maire Angers.
Michel Angers occupe la plus haute fonction dans l’administration de la Ville de Shawinigan. Il est irresponsable de sa part de tenter de discréditer la CMQ. Je n’ai aucun doute que la CMQ a mené son enquête avec beaucoup de rigueur et qu’elle a la compétence pour statuer sur la conformité aux lois.
Monsieur Angers, à partir du moment où la CMQ s’est prononcée sur la légalité de ces opérations immobilières, on ne vous demande plus d’interpréter la loi à votre guise, on vous demande de la respecter. Ce devoir incombe à toute organisation et à tout citoyen.
François Bonenfant
Shawinigan