Le projet vise concrètement à mieux faire connaître les emplois et offres de stages du CIUSSS MCQ directement sur les bancs d’école. Il consiste également à attirer des étudiants de la région vers le CIUSSS MCQ et de garder dans la région les étudiants étrangers ou venant de l’extérieur pour étudier dans un programme offert en Mauricie.

Parmi les enjeux étudiés par la table de concertation, une offre bonifiée d’emplois étudiants, des stages mieux rémunérés et des programmes d’études mieux adaptés pour les besoins du CIUSSS MCQ sont en priorité afin de briser la vague de pénurie de main-d’oeuvre qui touche le réseau. «On sait que lorsqu’on forme des étudiants dans notre région, dans un cégep ou à l’université et que ces étudiants viennent faire leur stage au CIUSSS, on a beaucoup plus de chances de les garder comme employés par la suite. Pour contrer l’enjeu de pénurie de main-d’oeuvre, il faut créer une stratégie qui est concertée avec toutes les maisons d’enseignement», explique Nathalie Petitclerc, présidente-directrice générale du CIUSSS MCQ. Selon Mme Petitclerc, les emplois offerts par le CIUSSS sont souvent oubliés dans des domaines qui ne touchent pas la santé. «On cherche, par exemple, des gens en ressources humaines pour venir travailler au CIUSSS et souvent, les gens ne pensent pas à nous en premier dans leurs recherches d’emploi. En travaillant avec les maisons d’enseignement, il va être possible de présenter une offre de stage ou d’emploi étudiant de qualité à ces futurs employés et ralentir la pénurie», explique-t-elle.

Plusieurs étudiants vivent également un choc lors de leur entrée sur le marché du travail. Il n’est pas rare de voir des étudiants ayant terminé leur formation ébranlés lors de leur entrée en poste, alors que les réalités du marché du travail diffèrent grandement des réalités étudiantes. «En offrant des expériences de stage exceptionnelles, on pourra mieux préparer les étudiants à leur entrée sur le marché du travail», continue Mme Petitclerc.

L’offre de programmes d’études adaptés aux besoins du CIUSSS fait également partie des sujets chauds à la table de concertation régionale. En offrant des programmes d’études qui correspondent aux aspirations des étudiants ainsi qu’aux besoins du CIUSSS, Mme Petitclerc avance que la Mauricie pourrait devenir autonome en matière d’emplois dans le réseau de la santé. «Il faut se concerter pour cerner quels programmes d’études ne sont pas offerts dans la région. S’il manque de techniciens en médecine nucléaire en Mauricie, mais qu’aucun programme dans ce domaine n’est offert dans la région, c’est plus compliqué d’attirer des employés spécialisés dans le domaine», explique-t-elle.

Bien que plusieurs enjeux majeurs fassent partie des priorités de la table de concertation, Mme Petitclerc affirme que les discussions entre le CIUSSS MCQ et les dirigeants des maisons d’enseignement de la région devraient permettre l’élaboration d’une stratégie assez rapidement. «On ne veut pas attendre. On croit que la Mauricie–Centre-du-Québec est une région qui a beaucoup à offrir. Avec l’aide des maisons d’enseignement, on est capable de développer, avec l’aide de nos propres ressources, une stratégie de communication efficace. On mise beaucoup là-dessus», termine Nathalie Petitclerc.

La Table de concertation stratégique sur la formation de la relève et de la main-d’œuvre réunit l’ensemble des établissements d’enseignement de niveau professionnel, collégial et universitaire ayant un siège social dans les régions mauricienne et centricoise.