Le fabricant de Shawinigan est bien connu pour sa borne EVduty de 30 ampères qui permet de pousser 7,2 kilowattheures. Cette borne fournit de l’énergie équivalant à 45 km d’autonomie par heure de recharge dans les nombreux véhicules électriques actuels. Mais de plus en plus de véhicules ont un système électrique qui permet de recevoir 11 kilowatts par heure de recharge, ce qui fait grimper l’autonomie à 65 kilomètres pour chaque heure de recharge.
«Les nouveaux gros véhicules vont prendre les 48 ampères. Le temps de recharge est plus rapide d’environ 50 %. Et c’est demandé par la clientèle. Tout doit aller vite!», sourit Jean-Marc Pittet, propriétaire d’Elmec.
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Cette compagnie n’est pas la première à produire des bornes de 48 ampères. Mais la EVduty 48, comme le modèle de 30 ampères, offre de la haute technologie dans un petit boîtier léger et résistant à un prix compétitif, énumère le patron d’Elmec.
«On a mis beaucoup d’énergie sur la technologie de la borne, on l’a mise intelligente. Le dernier élément qu’on a fait est que la borne fera du multirésidentiel. Le propriétaire d’une borne pourrait vendre de l’énergie à forfait, comme pour le service d’un téléphone cellulaire. Tu possèdes 100 bornes? Tu peux créer un revenu récurrent. La borne devient une unité de profits. Tout le monde ne charge pas sa voiture en même temps, car on met de grosses autonomies sur les voitures. C’est du partage de puissance», raconte M. Pittet, dont la compagnie se fait un devoir d’offrir un service après-vente de premier niveau.
Selon la direction d’Elmec, quelque 12 000 bornes sont écoulées annuellement. D’ici un an, les bornes de 48 ampères devraient représenter plus de 50 % des bornes vendues.
Elmec a fait du chemin depuis la commercialisation de sa première borne, il y a presque dix ans. La borne EVduty est passée d’un boîtier de fibre de verre à un boîtier conçu avec de la résine de polycarbonate, le même matériau qu’une visière de casque de hockey. Le niveau de résistance est le même, sauf que le poids et la dimension de la boîte ont été réduits.
«La borne est adaptée pour le climat du Québec. Et avec ce produit, ça nous permettait d’être plus rapides dans la production. On le fait en injection, on a automatisé le montage de la borne. Avant, on faisait 25 bornes de première génération par semaine. Il fallait couper, percer, coller. On avait un employé. Aujourd’hui, on a automatisé la production. Avec deux employés, on fait 50 bornes par jour. L’automatisation, c’est ce qui fait évoluer.»
Jean-Marc Pittet prévoit que l’étape d’emballage passera à l’automatisation en 2023, ce qui aidera l’entreprise à augmenter considérablement son rythme de production. L’an prochain devrait aussi être le moment où Elmec commercialisera sa borne bidirectionnelle de 80 ampères. Cette borne pourra non seulement alimenter une voiture électrique, mais la batterie de la voiture électrique pourra alimenter la maison via la même borne. Cette option pourrait être utile lors de pannes d’électricité, la voiture électrique servant de génératrice fonctionnant à l’électricité.
«Le marché américain nous intéresse. La petite voiture électrique est presque disparue. Les fabricants vont maintenant vers le pick-up, le VUS. C’est pour une clientèle plus riche. On a des demandes pour le Sud-est asiatique. Et j’étais à Dubaï en mars 2022 pour l’exposition universelle. À mon grand étonnement, tous les jours que je sortais de l’hôtel, je voyais une voiture électrique. Dans un pays où l’essence est bon marché! À la suite de ce voyage, deux entreprises nous ont contactés. Il y a beaucoup d’intérêt pour la voiture électrique à travers le monde.»