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Tous dans le même bateau

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«L’industrie maritime est présente dans toutes les régions du Québec. Comment, en favorisant la collaboration entre tous ses acteurs, il est possible de la développer et de la faire rayonner ici et à l’international: c’est l’objectif que vise la Journée maritime québécoise. Car c’est une chance, chez nous, de compter sur une autoroute bleue!»


Président-directeur général de la Société de développement économique du Saint-Laurent (SODES), Mathieu St-Pierre rappelle d’emblée la mission de l’organisme qu’il dirige, soit de protéger et de promouvoir les intérêts économiques de la communauté maritime du Saint-Laurent dans une optique de développement durable. Ports, exportateurs, gestionnaires de terminaux, armateurs, sphère de la recherche et acteurs du milieu municipal sont interpellés.    

«Autant ce qui flotte que ce qui est sur terre est représenté et concerné par nos activités. Il faut également savoir que le transport maritime est le moins polluant de tous les modes de transport. C’est donc dans cette perspective que nous interagissons avec nos partenaires, de même qu’avec nos collaborateurs qui sont les gouvernements du Québec et du Canada. Nous souhaitons aussi que la population se sente impliquée», tient à préciser M. St-Pierre.  

Mathieu St-Pierre, président-directeur général de la Société de développement économique du Saint-Laurent (SODES)

Promotion et collaboration

Lors de la Journée maritime, différents intervenants de l’industrie se retrouvent afin de créer des liens d’affaires et d’initier une collaboration à l’égard de plusieurs dossiers. L’événement permet en outre d’aborder diverses thématiques en vue de sensibiliser des politiciens, hauts fonctionnaires, directions de ministères et d’organismes publics et de pouvoir leur démontrer l’importance de l’économie maritime dans le déploiement des stratégies gouvernementales. 

«Depuis la pandémie, des activités avec l’Institut maritime du Québec et le Comité sectoriel de main-d’œuvre de l’industrie maritime se sont ajoutées. Elles ont notamment pour objectif d’intéresser les jeunes des niveaux primaire et secondaire au domaine et de leur faire valoir tout son potentiel sur le plan professionnel, note le PDG de la SODES. C’est une nouveauté introduite l’année passée et qui a connu suffisamment de succès pour qu’on la reconduise.» 

Des liens souvent sous-estimés

Très attendu, le rendez-vous annuel a jusqu’à maintenant engendré des résultats plus que satisfaisants. Dans les secteurs minier, forestier, agroalimentaire, et plus récemment en ce qui a trait aux plans de réduction des gaz à effet de serre, la Journée maritime québécoise a mis en évidence les liens qui existent entre ces domaines d’activité et le secteur maritime, liens qui sont très souvent sous-estimés. L’essor de la sphère touristique en est un exemple.

«Même si on fait du mouvement de marchandises, il y a certains enjeux qui sont similaires avec -l’industrie des croisières, illustre Mathieu St-Pierre. C’est le cas, entre autres, pour la restriction de vitesse dans le golfe, la protection des écosystèmes présents le long du Saint-Laurent et de la rivière Saguenay, les relations avec les communautés locales ou encore le potentiel hivernal qu’offre une voie navigable qui reste accessible douze mois par année.» 

Chaîne logistique et main-d’œuvre

Tous les ans depuis sa première présentation, en 2002, la Journée maritime met en lumière quelques thèmes liés à l’actualité. Cette année, celui de la chaîne d’approvisionnement est à l’honneur puisque celle-ci a touché tous les secteurs de l’économie au cours des derniers mois. Toute la question de la chaîne logistique retient donc l’attention et constitue un enjeu majeur autour duquel les discussions pourront permettre de dégager des pistes de solution.     

«Je réitère que le secteur maritime propose des carrières passionnantes et variées tant à la formation professionnelle au secondaire, qu’au collégial ou à l’université. La rareté de la main-d’œuvre affecte présentement tous les domaines et évidemment, l’industrie maritime n’y fait pas exception. À l’occasion de la Journée maritime, nous traiterons également de cette thématique -cruciale pour l’avenir », émet le président-directeur général de la SODES.     

Rédaction : Johanne Martin