Depuis plus de 60 ans et grâce à ses 15 écluses, la Voie maritime, véritable partenariat binational avec les États-Unis, assure la fluidité du transport au sein du réseau navigable reliant le fleuve Saint-Laurent aux Grands Lacs. «Nos systèmes à l’avant-garde de la technologie tel que l’amarrage à main libre éliminent le besoin d’attacher manuellement le navire en place à l’aide de câbles et rendent la voie maritime fiable et sécuritaire», précise Terrence F. Bowles, président et directeur général de la Corporation de gestion de la Voie maritime. À Saint-Lambert, un centre opérationnel ultra sophistiqué gère à distance le fonctionnement de l’ensemble des écluses.
Une voie engagée
Saviez-vous qu’un seul bateau transportant 30000 tonnes métriques de marchandises équivaut à plus de 960 camions de moins sur les routes ou l’équivalent de plus de 360 wagons sur les rails? L’utilisation des navires plutôt que d’autres modes de transport moins efficaces sur le plan environnemental permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre, contribue à la création d’un corridor vert et à atténuer les perturbations de la chaîne d’approvisionnement mondiale.
La Voie maritime produit de l’hydro-électricité qui alimente ses écluses et qui est aussi utilisée par les Québécois. La Voie maritime, qui émet peu de GES, a diminué de plus de 65% ses émissions par rapport à 2021 et a déjà dépassé les cibles de réduction établies par le gouvernement du Canada pour 2030. Elle continue néanmoins de réduire ses émissions année après année, et ce, grâce au remplacement d’équipement fonctionnant au carburant.
:quality(70)/cloudfront-us-east-1.images.arcpublishing.com/lescoopsdelinformation/IBOLNNRUYFEFNC4XFQ274BL4ZU.jpg)
L’enjeu de la main-d’œuvre
Environ la moitié des employés de la Voie maritime travaillent à Saint-Lambert, Brossard et Cornwall. Plusieurs types d’emplois sont liés aux activités directes – inspecteurs de navires, contrôleurs et opérateurs – ainsi qu’à l’entretien des infrastructures et au développement commercial. «Tous voient à assurer la fiabilité du système en travaillant en collaboration avec différents partenaires dans un contexte innovant.»
Et l’histoire est loin d’être terminée. «Cette autoroute de l’eau peut accueillir 50% de plus d’activités, et ce, dès maintenant. Il faut l’utiliser davantage!», conclut M. Bowles.
EN CHIFFRES
- Plus de 3700 transits de bateaux durant la saison de navigation.
- Plus de 40 ports desservis le long de la voie maritime
- 50 pays avec lesquels des échanges se font via la Voie maritime
- 40 millions de tonnes de marchandises ont transité par la Voie maritime en 2021
- 35 millions d’investissement en infrastructures en 2021, au Québec, pour le fonctionnement de la Voie maritime, des ponts, etc.