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La route du fer du Québec vers le monde

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Le minerai de fer de la Côte-Nord est un réel voyageur, parcourant jusqu’à des milliers de kilomètres avant d’arriver à destination. D’énormes camions, des trains et des bateaux s’occupent du transport du matériau entre les mines de Fermont (au Nouveau-Québec) et les clients internationaux. Voici la route du fer.


L’extraction

Le parcours débute dans les énormes sites d’extraction de la Côte-Nord. C’est à Fermont que l’on retrouve les mines du Mont-Wright et de Fire Lake, qui sont exploitées par Arcelor Mittal. Ces complexes miniers sont en fonction tous les jours pendant 24 heures, et ce, toute l’année. La mine du Lac Bloom, située tout près, est exploitée par Minerai de fer Québec. Rio Tinto Fer et Titane exploite la mine du lac Tio localisée près de Havre-Saint-Pierre, en Moyenne Côte-Nord.

«On va dynamiter la roche solide pour en faire de plus petites roches. Ce sera pelleté dans des camions et envoyé au concasseur», explique le vice-président aux ventes chez Minerai de fer Québec, François Lavoie.

Les poids lourds qui assurent le transport peuvent aller jusqu’à une hauteur de 15,7 mètres et d’une largeur de 15 mètres, ce qui équivaut à un édifice de deux étages. Ils font partie des plus gros camions du monde, selon M. Lavoie.

Les mines du Mont-Wright

Traitement

Le minerai sera concassé et broyé à l’usine, toujours sur la Côte-Nord. Il sera finalement concentré pour en faire de la poudre. «Ça ressemble beaucoup à du sucre en termes de grosseur», souligne M. Lavoie.

Transport par train

Le minerai est ensuite chargé à bord de trains, qui circulent dans les impressionnants chemins de fer qui relient les complexes miniers à Sept-Îles et Port-Cartier. «Notre chemin de fer compte 50 % de courbes, 20 ponts, cinq tunnels et 19 voies d’évitement», précisent les communications d’Arcelor Mittal présente à Port-Cartier, à une quarantaine de kilomètres de Sept-Iles. Les trains parcourent des distances d’au moins 400 kilomètres. Les convois mesurent entre 160 et 240 wagons, donc qui peuvent mesurer jusqu’à trois kilomètres.

Le fer d’Arcelor Mittal ira à l’usine de Port-Cartier, où il sera transformé en boulettes avant d’être expédié dans le monde. Celui de Minerai de fer Québec et de Rio Tinto Fer et Titane terminera son voyage en train aux installations portuaires de la Société ferroviaire et portuaire de Pointe-Noire, dans la baie de Sept-les.

Expédié par bateau

Les boulettes ou le concentré de minerai de fer quitteront ensuite le Port de Sept-Îles et celui d’Arcelor Mittal à Port-Cartier. Les navires qui les embarquent sont de «réels géants des mers, pouvant peser jusqu’à 200000 tonnes», selon le président-directeur général du Port de Sept-Îles, Pierre Gagnon. Ils prendront la direction des plus grands ports du monde, surtout ceux de la Chine et du Japon. L’Europe est aussi un grand client des industries minières nord-côtières. Les ports de Hambourg, en Allemagne, et de Rotterdam, aux Pays-Bas, sont notamment des lieux qui reçoivent beaucoup de fer québécois, selon M. Lavoie chez Minerai de fer Québec.

Le fer d’Arcelor Mittal est aussi envoyé aux aciéries de la compagnie situées à Contrecoeur, en Montérégie. Le géant de l’industrie minière expédie 25 millions de tonnes de minerai chaque année.

Un matériau qui se réinvente

Le minerai de fer de la Côte-Nord pourra ensuite devenir de l’acier qui, à son tour, pourra prendre mille et une formes. Des cannes de conserves à des structures de bâtiment, c’est un matériau extrêmement polyvalent.