Personnalité de l’ombre qui a œuvré pendant d’innombrables années dans le monde du sport afin de permettre aux athlètes de poursuivre leur parcours malgré les embûches liées aux blessures, Fernand Bouchard a finalement eu droit à une reconnaissance pour tout le travail qu’il a accompli. Il a notamment été impliqué dans les niveaux scolaire, collégial et universitaire. Il a aussi pris part à de grands événements comme les Jeux olympiques de Montréal en 1976, les Championnats mondiaux d’avirons en 1974 en Suisse encore les Championnats mondiaux de baseball junior de Trois-Rivières en 1990.
«C’est gratifiant. Ce sont mes collègues de travail qui ont soumis ma candidature il y a quelques années. Bien entendu, être physiothérapeute, c’est un travail de l’ombre. Je suis fier d’avoir été intronisé. Je crois avoir ouvert le chemin pour d’autres dans la profession. Quand j’ai commencé en 1970, j’étais le seul qui faisait de la physiothérapie sportive à Trois-Rivières avec le Dr Marc Michaud. J’ai fait toutes les équipes et tous les sports», a exprimé Fernand Bouchard.
Athlète olympique lors des Jeux de 2004 à Athènes puis de 2008 à Beijing, le Trifluvien Richard Dober fils a lui aussi marqué à sa manière l’histoire sportive de la région. Son meilleur résultat sur la scène olympique s’est avéré une 6e place à l’épreuve du 500 m en K2 en 2008. Il a également été en mesure de se distinguer au Championnat du monde en décrochant une médaille d’argent avec son partenaire Andrew Willows en 2006.
«C’est un grand honneur pour moi. C’est possiblement ma dernière au niveau sportif d’ailleurs! Ça m’a permis de faire un retour sur ma carrière. C’est plaisant de faire partie de cette famille. Ce n’est pas tout le monde qui se rend là. J’ai toujours fait partie de la Mauricie même si j’étais avec différents clubs. Mon nid, c’était à Trois-Rivières. Je suis vraiment honoré de me retrouver parmi ces grands noms du sport de la région», a estimé l’homme de 41 ans.
Pour sa part, Jacques Laporte, bien qu’il ne soit pas natif de la Mauricie, a assurément eu un impact lui aussi en étant l’entraîneur-chef du programme de hockey des Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières. Sous sa gouverne, la formation trifluvienne a connu ses plus belles années. Entre 1999 et 2012, Laporte a vu ses équipes remporter la coupe Queen’s à six reprises en plus de savourer deux titres nationaux en 2001 et en 2003. Il est également passé bien près d’un autre championnat en 2002, mais son club s’est tout juste incliné en finale.
«C’est l’aboutissement de beaucoup de travail. Ça amène beaucoup de fierté. Je me rappelle de mes débuts et de la manière dont j’ai été accepté tranquillement dans la région. J’ai pu faire ma place en étant entouré de brillantes personnes. J’ai toujours eu le support de ces gens pour m’aider à réussir ces choses. Il n’y a rien qui se fait tout seul», a noté Laporte.
L’ancien instructeur s’est d’ailleurs dit très heureux de voir le programme des Patriotes de retour au sommet du hockey universitaire canadien depuis le printemps passé avec leur nouvelle conquête.
«J’ai suivi ça avec intérêt. C’était excellent, surtout que cette équipe était dirigée par plusieurs de mes anciens joueurs, soit Marc-Étienne Hubert, Alexandre Melançon, Luc Bélanger et Mathieu Gravel. Pats un jour, Pats toujours. J’espère que ça va continuer comme ça. Les Patriotes sont sur la bonne voie après des années un peu plus difficiles, ce qui est normal.»
Un oublié finalement intronisé
Cette 41e cérémonie du Temple de la renommée avait assurément une petite touche spéciale avec l’intronisation, à titre posthume, du boxeur Ovila Chapdelaine. Ayant œuvré principalement au cours des années 1920, Chapdelaine, surnommé Jack Delaney aux États-Unis, s’est bâti une impressionnante réputation à cette époque. Champion du monde dans la catégorie des mi-lourds, le natif de Saint-François-du-Lac a présenté une fiche de 77 victoires, dont 44 par K.O., 10 défaites et deux verdicts nuls.
Son plus grand fait d’armes demeure son triomphe sur Paul Berlenbach pour s’emparer du titre mondial chez les mi-lourds à Brooklyn en 1926. Il s’agissait de sa deuxième tentative pour ravir la couronne à Berlenbach, car il avait été défait aux points la première fois.
Chapdelaine s’est notamment battu au Madison Square Garden en 1927 contre Jack Renault, de son vrai nom Léonard Dumoulin, dans la catégorie des poids lourds. Vainqueur de cet affrontement, Chapdelaine avait mérité un nouveau combat de championnat du monde, mais il a finalement pris la décision de se retirer avant d’en arriver là.
Le natif de Saint-François-du-Lac est malheureusement décédé en 1948 d’une tumeur au cerveau. Il est, depuis 1996, membre du Temple de la renommée de la boxe internationale. Comme il a déménagé à New York dans les années 1940, il n’y avait pas de d'enfants ou de petits-enfants de Chapelaine qui étaient sur place. Il y avait toutefois quelques membres de sa parenté.
La cérémonie s’est déroulée à l’Hôtel Énergie de Shawinigan dans la matinée de samedi. Une centaine de personnes ont assisté à l’événement.
Avec ces ajouts, il y a désormais 153 membres du Temple de la renommée sportive de la Mauricie.