En effet, les Estacades présentent jusqu’ici une fiche immaculée de cinq victoires en autant de sorties. Ils ont inscrit 135 points et ils n’en ont accordé que 49 (meilleure défensive) à leurs adversaires. Ils sont installés au 1er rang de la division Est.
«Ça va très bien jusqu’à maintenant. Nous travaillons fort chaque semaine. Je ne me souviens pas d’un tel départ. Nous avons une belle ambiance dans l’équipe. Chaque joueur fait son un douzième d’effort», a estimé l’entraîneur-chef des Estacades Pierre De Jean.
De son côté, le Vert et Or est tout juste derrière avec une fiche de quatre gains et un seul revers. Ils ont l’attaque la plus productive du circuit avec 182 points et ils en ont concédé 93.
«Nous avons une formation qui répond bien aux demandes des entraîneurs et qui progresse de semaine en semaine. Nous avons du succès en offensive et nous avons mis beaucoup d’efforts pour perfectionner notre jeu défensif. Ça paraît. Notre équipe est bonne. Nous avançons tous dans la même direction en tant que formation. Chaque joueur fait son un douzième. Nous répartissons bien le ballon entre nos athlètes. Les gars acceptent leur rôle», a analysé de son côté l’entraîneur-chef du Vert et Or Francis Rousseau.
Les deux clubs sont don nez à nez et l’enjeu n’est pas seulement que territorial. En effet, lorsque le parcours éliminatoire s’amorcera, l’équipe qui terminera au 1er rang dans l’Est aura l’avantage du terrain jusqu’à l’étape de la demi-finale.
«C’est une rivalité locale, certes, mais c’est aussi un match pour se donner l’option de finir en tête de notre division. Les deux premières positions ont une semaine de congé pour le début des séries, mais en gagnant, ça offre de fortes probabilités de s’assurer de ça. Nous nous connaissons déjà, car nous avons disputé un match hors-concours un contre l’autre. Nous avons une bonne idée de leur identité», a noté De Jean
Pour Rousseau, le positionnement au classement est également au sommet des enjeux en vue de cet affrontement.
«L’équipe qui remporte ce duel aura de fortes chances de terminer au 1er rang de la division, ce qui amène des matchs éliminatoires à domicile. Cette année, avec une ligue à 12, le 1er rang de la division donne un bon coup de pouce, car ça signifie l’avantage du terrain possiblement jusqu’à la finale.»
Une saine rivalité
Évidemment, ce match entre les deux équipes de la Mauricie permet d’entretenir la flamme entre deux rivaux qui sont situés à quelques kilomètres l’un de l’autre. Les joueurs se connaissent et ça ajoute assurément une touche particulière pour une telle confrontation.
«Il y a beaucoup de programmes de football au Québec, mais entre Québec et Montréal, il n’y en a pas des tonnes. Le fait d’avoir deux équipes qui évoluent dans la même ligue et à moins de dix kilomètres de distance, ça demeure une grande rivalité. C’est également école publique contre école privée d’une certaine manière. Les deux programmes ont beaucoup d’histoires. Il y a aussi plusieurs joueurs qui se connaissent et qui sont même des amis à l’extérieur. Par contre, sur le terrain, il n’y a plus d’amitié. C’est la rivalité qui prend toute la place», a fait valoir De Jean.
Dans le cas du Vert et Or, Rousseau souhaite d’abord et avant tout que ses protégés gardent leur concentration sur ce qu’ils vont de bien depuis le début de la campagne. Cela dit, malgré l’accent qui est placé sur ça, il est conscient de la signification particulière de ce match de la coupe Le Nouvelliste.
«C’est une partie qui a une saveur régionale un peu spéciale. La clé, ça demeure de fait ce que nous faisons de bien. Il ne faudra pas trop vouloir en faire. C’est un affrontement important, mais il faut atteindre notre sommet au bon moment dans une saison. Avec une victoire ou une défaite, je crois que nous sommes en bonne posture pour la suite. Cela dit, ça demeure deux équipes fières qui jouent avec beaucoup d’émotions. Il y a une riche histoire de chaque côté.»