«L’objectif était de présenter les différents métiers et la formation qui peut y mener», explique Angéline Fourchaud, directrice de l’Association forestière de la Vallée du Saint-Maurice (AFVSM) qui a orchestré cette journée thématique.
C’est une trentaine de métiers qui ont été présentés. De l’aménagement forestier jusqu’à la transformation du bois, en passant par l’opérateur de machinerie lourde, la gestion des épidémies d’insectes, le pompier forestier et l’acériculture, il y en avait pour tous les goûts.
Près de 550 jeunes de 14 écoles différentes et de quatre CJE ont pu profiter des 26 différents ateliers. C’est plus du double de participants comparativement à la dernière année en présentiel.
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«C’est une année d’inscription record pour nous! Chaque groupe a visité entre sept et huit ateliers. […] Les ateliers sont interactifs, les jeunes peuvent conduire de la machinerie, il y a de petits jeux, ils peuvent tester des outils, etc.»
«Les jeunes peuvent également voir qu’il y a différents niveaux d’études. Il y a des métiers en lien avec des DEP, en lien avec des techniques et il y aussi des métiers d’université qui sont présentés», ajoute Mme Fourchaud.
L’école forestière de La Tuque (EFLT) était sur place pour présenter ses activités d’enseignement et son expertise.
«C’est important pour nous de contribuer au recrutement de la main-d’œuvre en foresterie. On le fait à travers cet événement-là où on est présent pour animer des ateliers traitant des différents métiers qu’on enseigne», souligne Gilles Renaud, directeur de l’EFLT et bénévole de l’événement.
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Tous les intervenants rencontrés par Le Nouvelliste estiment que ce type d’activité «sème une graine dans leur esprit» et on espère leur donner le goût de choisir cette voie.
«Il y a de l’engouement pour les métiers forestiers. Les jeunes sont ici par choix, et non par obligation», précise Gilles Renaud.
Cet enthousiasme, il se reflète bien à l’EFLT qui affiche complet dans la majorité de ses DEP.
«On ne sait pas exactement pour quelles raisons. Peut-être la COVID? Mais depuis l’année passée, nos cours sont pleins. On a eu une belle augmentation l’an passé et ça se poursuit cette année. On n’a pas vu une telle situation depuis au moins 15 ans. C’est une bonne nouvelle», note-t-il.
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Dans d’autres établissements, la situation est plutôt stable.
«C’est certain qu’on voudrait toujours plus d’étudiants, mais je dirais que c’est plutôt constant. On a environ 70 étudiants par année en génie forestier et en génie du bois», constate pour sa part, Véronique Audet, responsable de l’information sur les études à la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique de l’Université Laval.
Au final, c’est l’industrie qui en bénéficie, une industrie qui n’est pas épargnée par la pénurie de main-d’œuvre.
«Plus que jamais, on a des employeurs qui viennent nous voir et qui nous demandent d’avoir des étudiants en stage et ils sont prêts à les engager immédiatement après. On voit souvent des élèves avec deux ou trois offres d’emplois en quittant l’école», témoigne Gilles Renaud.
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«On est ici pour présenter le métier. Pour nous, ce sont d’éventuels candidats et de futurs travailleurs. […] On finit par trouver des gens, mais c’est de plus en plus dur [de recruter] ce n’est pas évident», commente pour sa part Geoffroy Gagnon, directeur des opérations pour aménagement forestier Vertech.
Entre curiosité et intérêt marqué, les jeunes ont apprécié les activités de cette journée thématique.
«Je pense que ça confirme mon intérêt pour travailler en forêt», souligne un élève de 4e secondaire.
«Je ne sais pas si c’est un domaine qui est pour moi, mais aujourd’hui, j’ai appris des choses intéressantes», a conclu un de ses collègues.