Heureusement, personne n’a jamais utilisé ce langage pour m’interpeller. Mais lorsque j’ai eu à apprivoiser ma nouvelle situation, j’ai pris conscience du petit lexique propre au handicap. Si certains mots s’avèrent blessants pour les uns, ils peuvent être futiles pour d’autres. C’est le cas de l’utilisation du mot «handicapé», sans placer le mot «personne» devant.

En effet, le terme «personne handicapée» est celui retenu par la Loi assurant l’exercice des droits des personnes handicapées en vue de leur intégration scolaire, professionnelle et sociale.

On ne dit (ou écrit) pas: «Les handicapés souhaitent une meilleure inclusion.» Mais plutôt: «Les personnes handicapées souhaitent une meilleure inclusion.»

Pour ma part, le raccourci ne me faisait pas sourciller. Du moins, jamais autant que les mots précédemment rapportés. Mais maintenant que je le sais, je préfère utiliser la forme officiellement acceptée et, disons-le plus sympathique.

Pour varier, il est possible d’utiliser la formule «personne en situation de handicap». Mais attention, il faut bien comprendre la nuance ici apportée. La personne qui est en situation de handicap peut être placée dans une fâcheuse position alors que sa limitation est temporaire, le sens est alors plus large et ne désigne pas forcément une personne handicapée. En bref, une personne qui se déplace en béquille le temps qu’elle se remette d’une opération au genou est en situation de handicap face à un escalier, mais elle n’est pas une personne handicapée pour autant.

Le groupe «sélect» des personnes handicapées se décline en deux catégories; la déficience physique et la déficience intellectuelle (à noter que les personnes polyhandicapées doivent jongler avec les deux).

La déficience physique se subdivise en plusieurs handicaps: déficience de l’audition, du langage, de la vision ou de la motricité. Cette dernière branche comporte, entre autres, la dystrophie musculaire, l’ataxie, la sclérose en plaques, la paralysie, la paralysie cérébrale, les spina-bifida, le traumatisme crânien et l’amputation.

La déficience intellectuelle, quant à elle, se retrouve chez les personnes vivant avec le spectre de l’autisme, la trisomie 21 et à travers une multitude de syndromes génétiques. La capacité de raisonnement, la planification, la résolution de problème, la pensée abstraite, la compréhension d’idées complexes, l’apprentissage à partir d’expériences, la mémorisation et l’attention sont des limitations associées à cette catégorie de personnes handicapées.

Les réalités des deux principaux groupes sont si différentes qu’elles n’ont en commun que de vivre des difficultés au quotidien. Généralement, les personnes handicapées physiques préfèrent nommer leur état pour se différencier des personnes handicapées mentales.

Elles diront qu’elles sont mal ou non-voyantes, malentendantes, paraplégiques, ou comme moi, amputées. Un reflex qui doit sûrement trouver son origine dans les préjugés envers le handicap en général.

Reste que tout être humain, peu importe son handicap, apprécie la même formule pour être désigné: celle d’utiliser le prénom, d’abord et avant tout!

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Selon le dictionnaire Le Petit Robert ou Le Larousse:

• Cul-de-jatte: Personne privée de ses membres inférieurs, ou qui ne peut en faire usage
• Infirme: Qui ne jouit pas de toutes ses facultés physiques
• Éclopé: Qui marche péniblement en raison d’un accident ou d’une blessure
• Estropié: Personne qui est privée de l’usage d’un ou de plusieurs membres
• Impotent: Qui ne peut pas se déplacer, ou se déplace très difficilement
• Invalide: Qui n’est pas en état de mener une vie active, du fait de sa mauvaise santé, de ses infirmités
• Handicapé: Personne atteinte d’une infirmité ou défavorisée sur un point quelconque
• Polyhandicapé: Se dit d’une personne atteinte d’un handicap lourd associant des troubles moteurs, cérébraux, sensoriels, et nécessitant une assistance permanente
• Personne handicapée (selon la Loi assurant l’exercice des droits des personnes handicapées en vue de leur intégration scolaire, professionnelle et sociale): Toute personne ayant une déficience entraînant une incapacité significative et persistante et qui est sujette à rencontrer des obstacles dans l’accomplissement d’activités courantes

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Artiste peintre, conférencière, auteure… et quadruple amputée, Marie-Sol St-Onge partage sa façon de voir les choses qui l’entourent. Un angle de vue différent, mais toujours teinté d’humour et de positivisme.