«Trois-Rivières sera à l’été 2025 la ville sous les projecteurs», a lancé le maire Jean Lamarche. 

«Avoir les Jeux du Québec, c’est euphorisant. Mais ça veut aussi dire que le travail commence. Trois-Rivières va se transformer pour créer les souvenirs de jeunes de toutes les régions du Québec.»

Le dévoilement de la ville hôtesse de 2025 par Sports Québec n’a pas toutefois pas été un moment empreint de suspense. Depuis le désistement de la ville de Saint-Georges en avril dernier, Trois-Rivières était seule en lice. 

«Nous étions rendus seuls, mais on a présenté une candidature distinctive», a pour sa part mentionné le président du comité de candidature de Trois-Rivières, Martin Leblanc. 

«S’il y avait eu dix villes en candidature, on aurait été sélectionné.»

La directrice générale de Sports Québec, Isabelle Ducharme, avoue que Trois-Rivières a pris le processus de sélection très au sérieux, même si elle était la seule ville candidate. 

«C’est plus d’une centaine de partenaires qui soutiennent le comité de candidature. Ce dernier était capable de répondre à toutes nos questions, à nous mettre en confiance et à nous transmettre leur passion», a soutenu Isabelle Ducharme de Sports Québec. 

«À partir de là, on peut juste les donner et dire ‘’oui’’ pour qu’on embarque dans l’aventure ensemble.»

À l’été 2025, quelque 3500 jeunes athlètes de partout au Québec convergeront donc vers Trois-Rivières. Pour plusieurs d’entre eux, ce sera le plus important rendez-vous sportif de leur vie.

«Mon garçon Louis-Philippe a représenté la Mauricie en basketball lors de la Finale de Montréal. Il a eu une super de belle expérience. Pour les jeunes, c’est vraiment quelque chose d’extraordinaire», a confié le marathonien Patrick Charlebois, lui-même ancien participant aux Jeux du Québec. 

«D’un instant à l’autre, les jeunes deviennent des ambassadeurs de leur région. C’est quelque chose qu’ils n’oublieront jamais.»

Une finale d’été des Jeux du Québec entraîne des retombées économiques estimées à près de 12 millions $, selon Sports Québec. «Les Jeux du Québec amènent des retombées économiques, mais aussi humaines, sociales et sportives pour toute la communauté», a complété la directrice générale de Sports Québec. 

Shawinigan a été la dernière ville mauricienne à tenir la finale estivale de ces jeux, en 2012. Trois-Rivières a accueilli la finale hivernale en 1999. Pour la finale d’été en sol trifluvien, il faut remonter à 1975. Tous ces grands rendez-vous ont favorisé des investissements pour moderniser des infrastructures sportives. 

«Le pôle central des compétitions sera le parc Martin-Bergeron (secteur Cap-de-la-Madeleine). Les interventions principales sont ici», a expliqué Sophie Desfossés, la directrice de la culture, des loisirs et de la vie communautaire à la Ville de Trois-Rivières. 

«On va déplacer des terrains de soccer plus près des Estacades pour pouvoir reconfigurer les deux terrains de baseball, dont une surface synthétique. On veut aussi réaménager les terrains de volley-ball. Ce sont des investissements estimés à près de 3 millions $.»

Les compétitions d’athlétisme auront lieu à la piste de l’école secondaire Chavigny où des investissements seront aussi nécessaires.

Au cours des prochaines années, le comité organisateur de la Finale des Jeux du Québec de Trois-Rivières devra mobiliser les Trifluviens de même que les milieux sportifs afin d’accueillir les quelque 3500 jeunes athlètes. 

«Déjà, nous avons près de 1500 personnes qui se sont manifestées pour être bénévoles. Il faut maintenir la cadence», a soutenu le maire Jean Lamarche. 

Lors des finales de 1975 et de 1999 présentées à Trois-Rivières, l’entreprise Kruger avait été partenaire. Encore une fois, l’entreprise qui a deux usines à Trois-Rivières saute dans l’aventure. 

«Pour Kruger, c’est rendu une tradition appuyée par les Jeux du Québec», a évoqué le directeur général de Kruger Trois-Rivières, Stéphan Deshaies.