Réflexion sur l’immigration

The end of Roxham Road where thousands of asylum seekers have crossed is seen Friday, March 20, 2020 in Hemmingford Que. 

POINT DE VUE / La CAQ prévoit encore cette année que la part de l’immigration dans la catégorie Économique soit de 50 000 immigrants. Mais attention: n’entrent pas au Québec que les demandeurs de la catégorie économique!


Il faut ajouter la catégorie des Réfugiés, donc tenir compte des 30 000 demandeurs d’asile qui annuellement viennent cogner aux portes du Québec, notamment en empruntant le chemin Roxham. Ils veulent obtenir l’asile dans un pays sécuritaire et riche alors que souvent ils ne maîtrisent pas les techniques de pointe dont le Québec a un besoin criant. Comme plusieurs de ces personnes savent que leur demande sera refusée, ils arrivent à se faufiler et vivent actuellement illégalement dans les grandes villes québécoises. Le gouvernement fédéral pourrait mettre fin à l’entrée illégale des demandeurs d’asile simplement en déchirant une entente sur les tiers pays sûrs datant de 2002 entre le Canada et les États-Unis. Mais de toute évidence le gouvernement Trudeau n’a pas l’intention de mettre fin à cette entente, comme le demande notamment le Bloc québécois.

Ce n’est pas tout. Le Québec accueille actuellement dans la catégorie Regroupement de famille environ 12 000 personnes. Et le gouvernement fédéral voudrait qu’on en accepte encore plus. Il vise 20 000 pour l’an prochain.

On peut clairement affirmer que toute analyse sur l’immigration doit être guidée par une idée phare: elle doit toujours tendre vers l’intégration et non pas la ségrégation. Au lieu de devenir membre d’une grande famille possédant une histoire et un avenir communs, force est de constater qu’une proportion de cette cohorte de la société des réfugiés et de la réunification des familles est ici, entre autres, parce que les avantages sociaux sont intéressants: l’assurance-maladie, la scolarisation, les services sociaux, etc.

Or, le Québec, ayant des problèmes économiques à régler, peut-il se permettre de prendre en charge des milliers d’immigrants, sans mettre à mal le bien commun de ses citoyens?

Le drame qu’on vit aujourd’hui au niveau de l’immigration est le résultat de la politique du gouvernement canadien. Le Québec, province de cet état fédéral, ne contrôle pas toute son immigration. C’est le fédéral qui détermine les membres de la catégorie du regroupement familial. Et il est le seul responsable du traitement des demandes d’asile pour les réfugiés.

Et comme le Québec a des revendications autonomistes, le pouvoir fédéral fait tout pour utiliser l’immigration contre les Québécois, en faisant entrer, depuis plus de quarante ans, des dizaines de milliers d’individus qui sont allés naturellement grossir les rangs des anglophones. Les statistiques sont là pour le prouver avec comme conséquence un affaiblissement de la langue française.

Et pourtant, le Québec est une nation capable d’assumer avec compétence ses responsabilités. Québec a le devoir absolu d’accepter une immigration capable de partager nos valeurs de civilisation, comme les immigrants temporaires (étudiants) parce que c’est bénéfique pour le bien commun.

Roger Greiss

Shawinigan