Dans sa lettre de démission, dont Le Nouvelliste a obtenu copie, elle indique qu’elle quitte pour des raisons personnelles. «Ma décision est irrévocable et immédiate, insiste-t-elle. Je laisse à d’autres le soin de reprendre le flambeau pour l’avancement des dossiers de notre si beau village.»

Celle qui se présentait comme la «candidate de la réconciliation» après quelques années houleuses à la Municipalité de Saint-Élie-de-Caxton, admet que la dernière année n’a pas été de tout repos.

«J’ai été élue dans un contexte où il y avait beaucoup de colère et de frustration. Il y avait beaucoup de monde autour de moi qui portait encore les blessures de quatre années marquées par la dissension, les attaques personnelles, et j’en passe.»

«Je voulais devenir la voix des citoyens. J’y ai mis toutes mes énergies, j’ai fait de mon mieux, mais ça n’a pas suffi. J’ai eu l’impression que mon enthousiasme n’a pas été aussi contagieux que je l’aurais souhaité. C’est ma plus grande déception», a-t-elle laissé tomber.

Elle précise que la mairie ne faisait pas partie de son plan de carrière et qu’elle avait approché plusieurs personnes pour se présenter à la mairie, avant de finalement être élue à l’automne 2021.

«J’ai fait de mon mieux, mais je dois reconnaître que je n’ai plus l’énergie nécessaire pour continuer, a-t-elle spécifié, invitant les gens à resserrer les rangs afin que le village «retrouve son dynamisme, son harmonie».

Le Nouvelliste a tenté de joindre Gina Lemire, en fin de soirée, mais celle-ci n’a pas retourné notre appel. Mme Lemire indique d’ailleurs dans sa lettre qu’elle ne souhaite pas commenter davantage.

Le directeur général de la Municipalité, Pierre Piché, se disait quant à lui surpris d’apprendre la nouvelle. «Je suis étonné. Je ne m’y attendais pas», a admis le directeur général qui indique qu’il n’avait pas vu la mairesse Gina Lemire depuis environ une semaine.

Si certaines informations laissent entendre qu’il y avait de la confrontation au sein du conseil municipal, le directeur général soutient qu’il n’a rien de grave à signaler. «Comme dans tous les conseils municipaux, il y a toujours des divergences d’opinions. Des petits conflits qui peut y avoir, qui sont ponctuels, il y en avait, mais il n’y avait rien d’anormal», assure Pierre Piché.