La journée s’amorcera avec une conférence de Michel Perron, un spécialiste de la persévérance scolaire au Québec, et d’Égide Royer, psychologue, auteur, chercheur et conférencier reconnu comme un des plus grands experts dans le domaine de la réussite scolaire.
Le professeur Frédéric Laurin de l’UQTR parlera en après-midi des effets du décrochage scolaire sur le développement économique en Mauricie. Son allocution sera suivie d’une conférence d’Audrey McKinnon, directrice générale du Réseau québécois pour la réussite éducative.
La conférence de clôture sera présentée par la professeure Nadia Rousseau de l’UQTR qui exposera les faits saillants du rapport «L’école, milieu de vie? La redécouverte de l’école comme lieu refuge et milieu de vie».
La journée sera animée par Paule Vermot-Desroches, journaliste et chroniqueuse au Nouvelliste.
À la suite des deux difficiles années de pandémie que le monde vient de traverser, il est étonnant d’apprendre de la bouche d’Égide Royer que «la majorité des jeunes vont bien présentement». Et c’est tant mieux.
Toutefois «on a observé de manière très nette, dans l’ensemble des études qui ont été publiées jusqu’à présent, que les élèves forts sont demeurés relativement forts, mais l’écart entre forts et faibles a augmenté», dit-il.
«Jeunes de milieux défavorisés, garçons, lecteurs débutants ou jeunes qui étaient déjà en difficulté à l’école secondaire, il y a un effet COVID réel qui s’est manifesté», dit-il.
«Ce qui a aussi été beaucoup documenté, c’est toute la question de la santé mentale.» Selon lui, «environ 10% des jeunes ont maintenant besoin de services par rapport à des situations de santé mentale importantes.»
Il y avait des défis, avant la COVID, qui perdurent. Au Québec, environ 66% des garçons sortent, après 7 ans, avec un diplôme contre 75% à 76% des filles, indique Égide Royer. Au collégial, le taux d’accès aux études chez les garçons est d’environ 52% contre 74% à 75% chez les filles.
Malgré tout, la COVID n’a pas apporté que du négatif, constate Égide Royer. On se préoccupe enfin de la santé mentale, illustre-t-il.
Réussir ses études ne relève pas juste des efforts des élèves. Ces derniers sont confrontés, en effet, à des réalités sociales qui peuvent affecter leur avenir. Le professeur Laurin, pour un, s’attend à une hausse du décrochage scolaire dans les prochaines années à cause de la pénurie de main-d’oeuvre qui a cours présentement et qui facilite l’accès à des postes bien rémunérés. Le chercheur en économie de l’UQTR exposera donc les effets prévus de ce phénomène sur la région.
Signalons que l’événement La réussite éducative dans la mire est gratuit et le repas inclus. Il est obligatoire de s’inscrire pour y assister.