Serge Noël, Parti conservateur, Maskinongé: développement local sur mesure

Serge Noël, candidat conservateur dans Maskinongé, marque la pause dans sa campagne, le temps de quelques emplettes.

Veston, pantalon, chemises, une ou deux cravates, Serge Noël marque une parenthèse dans sa campagne, le temps de quelques emplettes. Son arrêt chez Louis Allard, un tailleur installé sur l’artère principale de Louiseville, n’a rien du racolage électoral – le candidat conservateur dans Maskinongé est client de la maison depuis une dizaine d’années. L’heure était venue de rafraîchir sa garde-robe, d’autant qu’il pourrait bientôt avoir à s’habiller pour entrer à l’Assemblée nationale, expose-t-il, optimiste.


«Il est courageux de se lancer en politique», observe Louis Allard. Affaires obligent, le commerçant se tient loin de toute partisanerie. «Moi, je suis à l’écart, mais si tout le monde fait ça...», dira-t-il. Tenant boutique depuis une trentaine d’années, contre vents et marées [entendre pandémie et commerce en ligne], le vendeur de vêtements ne se gêne cependant pas pour commenter l’air du temps...

«Il n’y a pas de relève», tonne M. Allard. Quand le rideau va tomber – dans cinq, dix ans? – le commerçant tournera la page sur un large pan de son histoire personnelle. «Ici, la bâtisse, c’est mon père qui était là-dedans en 1959, lui et ma mère on fait leur vie comme ça», relate l’homme d’affaires. Les Amazon de ce monde ont depuis changé la donne et les perspectives d’avenir, observe-t-il.

«Les commerces ont peur de s’afficher comme étant ‘‘vendeur’’», avance de son côté Serge Noël. Au fil des ans, celui qui agissait encore récemment comme directeur des ventes à la radio communautaire du coin a tissé des liens avec le milieu entrepreneurial du secteur. La réalité de l’un et de l’autre, il la connaît de manière intime.

Le dynamisme économique passe par l’achat local, plaide Serge Noël, candidat conservateur dans Maskinongé.

«Le premier événement que j’avais fait à la radio, c’était pour rassembler les cédants et les repreneurs. J’avais appelé ça le ‘‘Scotch tape’’», se remémore Serge Noël, au sujet de la soirée... judicieusement arrosée de Scotch. «C’est quand tu es au ‘‘top’’ qu’il faut que tu vendes», soutient le candidat conservateur.

Le dynamisme économique du milieu, l’aspirant député en fait son credo. Une rue principale occupée de manière quasi exclusive par des organismes communautaires laisse présager des lendemains difficiles, observe-t-il.

Or, le commerce au détail se bute à un vent de face. «Autant la COVID a été dure pour nous autres, autant ça a remonté plus qu’avant depuis qu’on a recommencé... On va toucher du bois!», nuance toutefois M. Allard. Éclaircie passagère ou tendance de fond? «Faut qu’on encourage notre monde», tranche Serge Noël.

Porte-couleurs du parti du libre marché, le conservateur convient qu’un «coup de pouce» puisse parfois être nécessaire à l’occasion. Subvention, faut-il comprendre? «Je ne suis pas de droite ni de gauche... je n’aime pas les extrêmes», souffle-t-il en guise de réponse.

«Le grand défi, ça va être de remettre la région sur la mappe, plaide Serge Noël. François Legault vient, il va dans Laviolette–Saint-Maurice, il va à Trois-Rivières, puis il va sur la rive sud... Il ne vient pas ici. Est-ce que c’est parce que ça va tellement bien pour son candidat? On verra le 3 octobre. Mais moi, j’ai le goût de continuer le développement de la région.»