Philippe Dumas, Parti québécois, Nicolet–Bécancour: à la ferme comme au pays

Philippe Dumas, candidat péquiste dans Nicolet–Bécancour, entouré d’Éliane Dionne et de Félix Potvin, de la Ferme Aviparc, pense que le développement durable doit se déployer à la campagne comme en ville.

Félix Pépin et Philippe Dumas transpirent l’ambition. Le premier est entrepreneur, le second est candidat péquiste dans Nicolet–Bécancour. Les deux compagnons de classe sont unis par une amitié qui remonte au secondaire et par la conviction que l’occupation dynamique du territoire passe par la jeunesse. Une jeunesse apte à se démarquer dans les causes qu’elle embrasse, plaident l’un et l’autre, qui n’ont pas encore 30 ans.


L’occasion est celle de la visite de la Ferme Aviparc, entreprise avicole lancée en novembre dernier, à Manseau, fruit du rêve et de la détermination de Félix Pépin et de sa conjointe Éliane Dionne. Le candidat du Parti québécois y voit l’illustration parfaite que la rétention des jeunes en région est affaire d’innovation, de valorisation du terroir et de circuits courts de production. Un nationalisme de proximité, pourrait-on résumer.

«Félix, c’est le premier à avoir vu ma fibre politique», pointe Philippe Dumas. «Oui, je m’en souviens, on était assis dans l’autobus, puis on en jasait», corrobore le producteur d’œufs. Les anecdotes font surface tandis que tout le monde enfile une combinaison blanche, histoire d’aller observer l’élevage de près.



Philippe Dumas, candidat du Parti québécois dans Nicolet–Bécancour, et Guy St-Pierre, maire de Manseau, développent une complicité au fil de la campagne électorale.

Le temps des retrouvailles, Philippe Dumas est accompagné de Guy St-Pierre, maire de Manseau et militant de longue date de la «cause». «Je suis un péquiste, souverainiste, séparatiste, indépendantiste, nommez-les toutes!» décline le volubile politicien. Un coup de main, donc, au jeune candidat, mais aussi un moment de fierté pour le premier magistrat, lui-même producteur laitier. Le dynamisme de la relève lui fait visiblement plaisir à voir.

«Ça faisait cinq ans qu’on préparait notre plan d’affaires», explique Félix Pépin. Après avoir ficelé chaque détail, le projet de près de 10 000 poules pondeuses reçoit l’aval de la Fédération des producteurs d’œufs du Québec, par le biais de son programme de démarrage, relate-t-il. «Ils en choisissent trois au Québec, après ça, c’est un tirage au sort, détaille Éliane Dionne, faut être crinqué!»

Et les installations témoignent de la passion du duo d’entrepreneurs. L’endroit est tenu avec l’évident souci du travail bien fait. Puis, comme un trésor dans un coffre-fort, une chambre froide où patientent des palettes entières d’œufs dédiés à la consommation.

Bien qu’il s’agisse d’une production à grande échelle – environ 9500 œufs sur une base quotidienne – le couple se fait également un devoir de satisfaire à la demande locale. Un comptoir libre-service a ainsi été aménagé à même le bâtiment principal. Œufs, bacon, saucisses, les produits sont frais – prière de laisser l’argent dans la fente prévue à cet effet!

Au terme de la visite, le péquiste a les yeux qui brillent d’admiration. Lui-même à l’origine de Panier local, une initiative visant à faire connaître les producteurs du coin, Philippe Dumas élargit le propos. «Il y a plein d’autres jeunes qui sont prêts à faire ce genre de move-là, mais il n’y a pas toujours ce qu’il faut comme programme pour qu’ils le fassent. Le développement durable c’est ça! C’est rendre les milieux ruraux aussi attractifs que les milieux urbains», martèle le nationaliste. À Manseau comme en ville, à la ferme comme au pays, comprend-on.