Les Aigles incapables de jouer les trouble-fêtes

Connor Panas a produit deux points dans le premier match pour les Aigles jeudi à Ottawa, mais il a également commis une erreur coûteuse en huitième, ce qui est plutôt rare dans son cas.

Éliminés du tableau des séries depuis quelques jours, les Aigles (45-47) jouent pour la fierté jusqu’à la conclusion de la saison, dimanche. À Ottawa jeudi, il n’y avait pas grand-chose pour alimenter ce sentiment de fierté, alors que l’équipe a baissé pavillon deux fois plutôt qu’une contre les Titans (54-38), s’inclinant 6-5 en manche supplémentaire, puis 2-1.


Lors du premier duel, les Trifluviens menaient pourtant 4-0 en fin de cinquième manche. Après avoir réduit l’écart de moitié, les Titans ont créé l’égalité lors de leur septième et ultime tour au bâton, grâce à la générosité du releveur James Bradwell (deux buts sur balles).

Appelé à agir comme pompier, Sam Bélisle-Springer a tenté d’éteindre les feux, en vain. En huitième manche, sa défensive n’a pas été en mesure de préserver une mince avance d’un point, forgée grâce à un simple de Juan Santana. Dans un refrain connu de cette saison 2022, les Aigles allaient s’avouer vaincus.



Dans le deuxième match, Tucker Smith a lancé pendant six manches et n’a accordé que trois coups sûrs, mais ce fut suffisant pour les Ottaviens, qui ont enregistré une autre grosse victoire dans leur quête d’accueillir un match éliminatoire chez eux, la semaine prochaine.

«C’est définitivement frustrant de perdre de la sorte. Bradwell a concédé deux passes gratuites et par la suite, nous avons mal exécuté les jeux défensifs, notamment sur leur amorti sacrifice», ne pouvait que constater le gérant des Aigles Matthew Rusch, qui a vu Connor Panas commettre une rare bourde au premier but.

«Il a été extraordinaire pour nous en défensive depuis son arrivée, mais c’est dans ce genre de séquence infructueuse pour l’équipe que les jeux comme celui-là se produisent...»

Une dernière série à la maison

Les Aigles compléteront leur saison en recevant les Boulders de New York (54-38), de vendredi à dimanche au Stade Quillorama de Trois-Rivières. À l’image des Titans, des Miners de Sussex County et des ValleyCats de Tri-City, les New-Yorkais se retrouvent au milieu d’une lutte sans merci pour les deux derniers rangs donnant accès aux éliminatoires, dans la division Est de la Ligue Frontier.



En ce moment, seuls les Capitales de Québec sont assurés de participer aux séries, alors que les Aigles et les Jackals du New Jersey sont largués.

Le gérant des Boulders, T.J. Stanton, affrontera son ancienne équipe à Trois-Rivières. Stanton a dirigé les Aigles de 2016 à 2019, menant le club vers les séries deux années de suite (2018 et 2019).

«C’est certain qu’on voudra gagner cette série et, si possible, la balayer. C’est notre seule chance de terminer la saison avec une fiche supérieure à ,500», rappelait Rusch.

En effet, une seule défaite face aux Boulders garantirait aux Aigles une saison perdante.

Sam Poliquin obtiendra le départ au monticule vendredi. Ce sera au tour d’Osman Guttierez samedi. On ignore toujours qui lancera dimanche après-midi, lors du dernier match de la saison.

Pelletier sur l'équipe d'étoiles

Il n'y a pas eu que du négatif dans l'entourage des Aigles jeudi. Le voltigeur de gauche Louis-Philippe Pelletier a été retenu sur l'équipe d'étoiles de la Ligue Frontier.

Pelletier est le seul représentant des Aigles. David Vinsky (New York) et Josh Rehwaldt (New Jersey) ont aussi été choisis au champ extérieur. 

Nick Ward (arrêt-court, Washington), Brantley Bell (deuxième-but, Tri-City), Brylie Ware (troisième-but, Joliet), Dalton Combs (New Jersey, premier-but), Jeffry Parra (receveur, Québec) et Denis Phipps (frappeur désigné, Tri-City) les accompagnent, tandis que le Québécois Miguel Cienfuegos des Capitales a été sélectionné le lanceur partant par excellence du circuit et Logan Sawyer (Evansville) le meilleur releveur.