«En 1335 jours, ça n’a pas été suffisant pour M. Boulet de remonter la richesse collective des citoyens de la trifluvie», a déclaré en entrevue au Nouvelliste Laurent Vézina, le candidat du PQ dans la circonscription de Trois-Rivières.
«Quand tu n’as pas de résultats, normalement tu n’as pas le droit de sourire comme sur ses affiches. Tu dois relever tes manches et te mettre au boulot. […] M. Boulet n’a pas livré la marchandise.»
Laurent Vézina a dressé le portrait socio-économique de la Mauricie et mentionne que sa population «se bat pour la dernière place au Québec en termes de richesse collective».
«Donnez de la dignité à la Mauricie M. Boulet. Ayez un peu d’ambition pour la région», a déclaré M. Vézina aux militants péquistes réunis pour l’occasion, quelques instants après avoir affirmé que le chef caquiste François Legault «croyait au Père Noël» en raison de sa position sur l’inflation.
Tandis que le candidat du PQ dans Trois-Rivières s’attardait aux sourires du député sortant sur ses affiches électorales, les électeurs trifluviens ne pouvant pas voir ses propres pancartes. Des retards dans la prise de photo expliqueraient l’absence d’affiches de M. Vézina en ce début de campagne.
Amélioration des soins à domicile
Syndicaliste du milieu de la santé bien connu dans la région, Pascal Bastarache défend les couleurs du PQ dans la circonscription de Laviolette–Saint-Maurice. L’ancien président du Syndicat du personnel paratechnique, des services auxiliaires et des métiers CSN Mauricie et Centre-du-Québec a abordé les positions de son parti en matière de santé.
«La CAQ appelle les CHSLD des maisons des aînés. Le coût est de 1 million $ par chambre. On est rendu là dans le réseau de la santé avec la CAQ», a soutenu Pascal Bastarache qui indique que le PQ favorise le maintien des soins à domicile des personnes aînées.
«D’ici 15 ans, le quart des citoyens de la région auront plus de 75 ans. Si ce n’est pas en 2022 qu’on doit s’attarder à l’avenir de nos aînés.»
Le candidat dans la circonscription de Champlain, Alexandre Litalien ajoute que les électeurs lui parlent beaucoup de la fermeture de l’urgence du Centre Cloutier-du Rivage survenue en 2019.
«Ç’a été une grosse erreur de fermer l’urgence. J’ai des témoignages tous les jours sur l’urgence à Sainte-Marie qui déborde, parce que des gens de toute la région viennent parce que c’est ouvert 24 heures sur 24. Des services de proximité comme les CLSC permettent de désengorger un réseau qui est très centralisé», a poursuivi l’étudiant au baccalauréat en enseignement au secondaire.
Environnement et agriculture
Lors de leurs allocutions, les candidats du PQ en Mauricie ont aussi abordé les thèmes de l’environnement et de l’agriculture.
«C’est une petite révolution en agriculture qu’on propose», a lancé Dominic Gélinas, candidat du PQ dans Maskinongé.
«Nos grandes institutions, comme les écoles ou les hôpitaux, pourraient acheter localement en fonction d’un prix fixé à l’avance qui ne dépend pas des grossistes alimentaires.»
Alexandre Litalien a pour sa part soutenu que le transport collectif à Trois-Rivières nécessitait des investissements pour être plus efficace. Il a donné l’exemple d’un trajet de 20 minutes en voiture entre le secteur Sainte-Marthe-du-Cap et l’Université du Québec à Trois-Rivières qui prend plus de 70 minutes en transport collectif.
«Le transport est la première source de gaz à effet de serre au Québec», a-t-il précisé.
Par ailleurs, Philippe Dumas estime que le développement de la «vallée de la batterie» est actuellement le «plus gros projet industriel» de la région et que Québec n’a pas les pleins contrôles de sa destinée. Un Québec indépendant aurait «les deux mains sur le volant», croit-il.
«Le projet est souhaitable pour la région, mais il ne faut pas que ça devienne un Rouyn-Noranda. Nous avons un parc industriel public sur la rive sud et les normes environnementales ne sont pas les mêmes. Et on connaît la tendance de la CAQ à politiser des choses qui ne devraient pas l’être. Si la CAQ se mêle des normes environnementales au parc industriel avec l’aveuglement des dollars, ça peut mal se passer pour notre santé et notre environnement.»