Aigles: équipe déconfite, triste spectacle

Les Aigles sont méconnaissables cette semaine à domicile.

Force est d’admettre que les Aigles n’étaient pas prêts à attaquer la semaine la plus importante de leur saison.


Misant encore une fois sur l’énergie de la foule vendredi, les protégés de Matthew Rusch n’ont jamais été transportés par celle-ci. Après un balayage embarrassant devant les Capitales de Québec, ils ont subi une humiliation de 17-5 contre les ValleyCats de Tri-City, vendredi au Stade Quillorama, dans un supplice de près de 4 heures.

Cette défaite, une quatrième consécutive à la maison, porte un très dur coup face aux chances du club de revenir dans la course pour les séries éliminatoires de la Ligue Frontier. En fait, les Aigles sont pratiquement éliminés alors que dimanche, tous les espoirs étaient permis. On peut même avancer qu’ils se sortent eux-mêmes de cette lutte sans merci pour le troisième rang de la division Est.



Où est le sentiment de fierté? Où est le sentiment d’urgence? Les spectateurs les plus assidus au stade ont des raisons légitimes de se poser ces questions.

Dominés de A à Z

Lanceurs généreux, défensive permissive, mauvaises présences répétées au bâton (12 retraits sur des prises): l’état général des forces n’indique rien d’encourageant pour le club de Trois-Rivières.

Vendredi, le lanceur Kevin Perez n’a pas survécu à la deuxième manche. Il a pris le chemin des douches après avoir accordé huit points mérités sur six coups sûrs, dont deux circuits.

Le gérant Matthew Rusch est à court de réponses pour expliquer cette déconfiture.

Pendant cette fatidique deuxième manche, les ValleyCats ont inscrit sept points! Perez a offert du baseball de qualité aux Aigles depuis qu’il a rejoint l’équipe cet été, mais il n’avait rien de convaincant dans le bras vendredi. Derrière lui, aucun releveur n’a pu freiner l’hémorragie, comme ce fut le cas si souvent cette saison.



«Dommage pour Kevin, mais il a choisi le pire moment pour connaître un très mauvais départ. Surtout après le balayage contre Québec», bougonnait le gérant Rusch, à court de réponses pour expliquer la débandade des derniers jours.

Jouer du baseball de rattrapage fut un refrain connu cet été pour les Aigles. Or l’offensive commence à manquer d’essence en fin de parcours. Le départ de Carlos Martinez pèse lourd sur la production à l’attaque: on a l’impression que plusieurs joueurs ne sont pas dans le bon siège.

«Il faudrait que certains d’entre eux se regardent dans le miroir», proposait Rusch, sans cibler d’individus.

«Le problème fut adressé à quelques reprises cette saison. C’est embarrassant. J’espère que tous les joueurs sont aussi déçus que les entraîneurs en ce moment. Ce que je sais, c’est que ce ne sont pas tous les joueurs qui sont pleinement concentrés.»

Les ValleyCats ont claqué six circuits vendredi au Stade Quillorama.

En relève à Perez, Tyler Luneke, Frankie Giuliano, Mark Tindall et Christian Allegretti ont tous accordé des points aux ValleyCats, qui ont marqué dans chacune des manches... sauf en sixième et en huitième. Les pires bourreaux auront été Pavin Parks, Denis Phipps et Carson McCusker, tous auteurs de deux circuits. Oui, les ValleyCats ont claqué six longues balles vendredi.

Chez les Aigles, Connor Panas (trois points produits), Raphaël Gladu, Juan Santana et Myles Miller, ces derniers avec deux coups sûrs, ont assuré la timide réplique.

Le deuxième match de cette série de trois est prévu samedi, à 18h.