Objectif Terre: un succès sur toute la ligne

La complicité entre les interprètes Anne Trudel et Rémi-Pierre Paquin a sans doute contribué au succès d’Objectif Terre présenté l’été dernier à la Maison de la culture Francis-Brisson de Shawinigan.

Le samedi 13 août marquait la fin du parcours de 28 représentations de la pièce Objectif Terre à la Maison de la culture Francis-Brisson de Shawinigan. Auteur et metteur en scène de la pièce produite par Culture Shawinigan, Bryan Perro en trace un bilan totalement positif.


«Ç’a été un parcours fantastique, il n’y a pas d’autre mot, soutient-il. On a connu un taux d’occupation de 93% au cours de l’été avec un total d’un peu plus de 3500 spectateurs sur un total maximal possible autour de 3900. C’est un très gros succès.»

Un des aspects les plus réjouissants de ce succès, c’est que la pièce a été réservée par des diffuseurs d’un peu partout au Québec pour plus d’une soixantaine de représentations dans le cadre d’une tournée qui débutera à l’automne 2023. Cela inclut des représentations pour le grand public et d’autres pour des groupes scolaires. «C’est d’ores et déjà le plus gros succès de nos productions de théâtre estival (avec Antarctique solo et La promesse de la mer). Il y a un mois et demi, on avait déjà 60 spectacles bouclés et on est présentement en négociation pour présenter la pièce pendant deux ou trois semaines dans une salle montréalaise.»

«Certains diffuseurs n’étaient pas sûrs mais sont venus voir une représentation et ont été immédiatement conquis. Ils ont constaté que ça s’adressait tout aussi bien au grand public qu’à des étudiants grâce à tout l’aspect informatif qui est offert dans un format divertissant et drôle.»

«Ça devrait rouler pendant quelques années et j’ai bon espoir d’atteindre plus de 200 représentations en tout et partout. Un des gros avantages, c’est que ça se monte avec une toute petite équipe de quatre personnes incluant les interprètes. Pratiquement tous les effets sont programmés par ordinateur et le décor, qui semble imposant sur scène, se plie et se transporte dans deux grosses caisses de tournée. C’est vraiment un très beau travail de notre scénographe Robert Patrick Perreault.»

Malgré l’ampleur du succès, le metteur en scène n’est pas surpris outre mesure. «En toute honnêteté, j’avais bon espoir que ça marche bien. La présence de Rémi-Pierre Paquin dans une pièce autour du personnage de l’astronaute David Saint-Jacques, je trouvais que c’était une formule gagnante. Avec les excellentes ventes de billets pour l’ensemble des spectacles depuis quelques mois, les indices étaient favorables.»

«Par ailleurs, avec la hausse du prix de l’essence, je me disais aussi que les gens seraient peut-être enclins à rester près de chez eux cet été plutôt que de partir pour de longs voyages. Et comme on est à proximité de Québec et Montréal, je m’attendais à ce qu’on en profite.»

Cela dit, il n’était pas en mesure, lundi, de donner la proportion des acheteurs de billets en provenance de l’extérieur de la Mauricie.

Ce qu’il pouvait confirmer, c’est que la pièce sera reprise l’été prochain pour une deuxième et dernière saison au même endroit et avec la même équipe et que le duo d’interprètes a aussi accepté d’être de la tournée qui suivra sur l’ensemble du Québec.

Le metteur en scène soutient par ailleurs que le jeu des comédiens a rapidement évolué pour trouver son rythme de croisière après quelques représentations à peine. «Après deux semaines, tout était très fluide et parfaitement bien rythmé. J’ai assisté aux deux dernières représentations et on y voyait très clairement le plaisir qu’Anne (Trudel) et Rémi-Pierre (Paquin) avaient de jouer ensemble. Ils s’entendent vraiment à merveille et se sont beaucoup amusés.»

En tant que directeur général de Culture Shawinigan, Perro voit aussi d’un très bon œil le succès financier de l’entreprise. «Cet été, avec cette production, on engrange des profits qui seront réinvestis en culture parce que c’est avec cet argent qu’on arrive à monter d’autres projets à Culture Shawinigan. Globalement, environ 40% de nos revenus proviennent de subventions et l’autre 60%, nous le générons nous-mêmes. Cette production devrait nous donner des revenus intéressants pour quelques années parce que ce qui est le plus payant pour nous, ce sont les représentations en tournée.»