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La baisse est de 0,1 point de pourcentage par rapport au mois précédent.

«Il s’agit du plus faible taux au Québec et au Canada», note Émile Émond, économiste chez Québec International dans un rapport.

Commentés par l’économiste, les résultats de l’Enquête sur la population active de Statistique Canada montrent dans la région une augmentation de 2500 emplois en juillet, ce qui correspond à «une cinquième hausse consécutive».

Comparativement à juillet 2021, «il y avait [un an plus tard] 14 400 emplois de plus».

Malgré la hausse du taux d’activité dans la région, qui est passé de 65,1% en juillet 2021 à 66,1% un an plus tard, et qui est attribuable, selon M. Émond, à l’augmentation de l’activité chez les jeunes (15-24 ans), «la participation au marché de l’emploi dans la RMR de Québec reste relativement basse».

«Les conditions actuelles du marché du travail […] surviennent alors que l’inflation au Canada enregistre des variations annuelles les plus fortes en près d’une quarantaine d’années, dit l’économiste. La situation de l’emploi est l’un des facteurs qui contribuent à la hausse du coût de la vie.»

Dans la province de Québec

Au Québec, le taux de chômage a également accusé le mois dernier une baisse par rapport à juin (4,1% contre 4,3%). Un fléchissement qui se rapproche du «creux historique» d’avril 2022 (3,9%), selon Hélène Bégin, économiste principale chez Desjardins.

Dans un rapport publié vendredi, elle remarque que le marché du travail demeure «extrêmement serré». «Le manque de travailleurs disponibles explique probablement en partie la difficulté à maintenir une croissance du nombre total d’emplois», poursuit-elle.

Au chapitre des salaires, la rémunération horaire moyenne, en variation annuelle, a bondi de 7,5% à 8,1% de juin à juillet. Mme Bégin explique cette «flambée» par «la forte accélération de l’inflation et les anticipations élevées pour les prochains mois», éléments s’ajoutant à la pénurie de main-d’œuvre que connait la province.

«La création d’emplois qui semble en panne et la forte croissance des salaires suscitent certaines inquiétudes pour la suite des choses, dit l’économiste. Les craintes d’un ralentissement économique prononcé s’accentuent, ce qui pourrait atténuer un peu la pression sur le marché du travail.»

À l’échelle du Canada

Au Canada, le taux de chômage s’est maintenu à 4,9% en juillet, ce qui correspond au creux historique enregistré en juin pour le pays.

Chez les Canadiens âgés de 25 à 54 ans, le taux de chômage s’est établi à 4% le mois dernier. Tant chez les hommes que chez les femmes du principal groupe d’âge actif, il a peu varié par rapport à juin 2022.

Le taux a aussi peu varié chez les personnes âgées de 55 ans et plus, de même que chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans.

Selon Statistique Canada, l’emploi a peu varié en juillet par rapport au mois précédent, ne reculant que de 31 000. Comparativement à mai, il a fléchi de 74 000, soit de 0,4%.

Du côté des Maritimes, le taux de chômage du mois de juillet a augmenté dans deux des trois provinces par rapport à juin. Il est passé de 6,1% à 7,1% au Nouveau-Brunswick et de 4,9% à 5,7% à l’Île-du-Prince-Édouard.

En Nouvelle-Écosse, le taux a reculé de 7% à 5,9%.

Pour sa part, l’Ontario a vu une légère hausse de son taux de chômage entre juin et juillet, qui est passé de 5,1% à 5,3%.

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