{"accessibility":"METERED","authors":[{"coverUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm-v2.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F90250618-8e7a-4637-bcbb-90a2e7c04e9b.png&width=1024&stripmeta=true","description":{"fr":"Chroniqueur"},"email":"jbeaudoin@lenouvelliste.qc.ca","imageUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm-v2.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Ff3dfd181-bfe2-4be2-8c16-c84e773ec5c9.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","name":"Jean-Marc Beaudoin","source":"Le Nouvelliste"}],"channel":"La griffe à Beaudoin","chapters":[{"position":0,"text":"

Les échanges plus aigres que doux qui ont eu lieu cette semaine, par le biais des médias, entre le maire de Trois-Rivières, Jean Lamarche, et des conseillers municipaux, dont François Bélisle, de Pointe-du-Lac, laissent entrevoir une conciliation plus qu’improbable dans le dossier de l’agrandissement du parc industriel Carrefour 40-55.

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Les répliques de l’un et des autres ont dissipé le peu d’ambiguïté qui pouvait persister sur leurs relations à l’hôtel de ville.

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C’est le dévoilement, par Radio-Canada Mauricie, de travaux de remblai qui auraient été réalisés à l’automne 2021 sur une partie de terrain en milieu humide, quelques mois après que le conseil municipal ait mis en sursis, par neuf voix contre cinq, tout projet d’expansion du parc dans le but de protéger ces lieux sensibles, qui a lancé les hostilités.

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L’agrandissement du Carrefour 40-55 prévoyait au départ assécher 27 hectares de terres humides, ce qui avait soulevé beaucoup de protestations de la part de groupes écologistes.

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Le projet, réduit depuis à 15 hectares, n’a pas davantage plu à ses opposants, de sorte que le maire a promis pour l’automne une nouvelle mouture susceptible, espère-t-il, de faire consensus à défaut d’unanimité.

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On pourrait dire «espérait-il», car il faut, compte tenu des accusations réciproques qu’on a entendues et du ton adopté, oublier une possible conciliation et probablement encore moins de réconciliation au sein du conseil municipal.

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Même s’il y avait certainement eu un certain imbroglio sur la légalité des travaux exécutés sur le terrain de la firme Elmec, un fabricant de bornes de recharge électrique, qui seraient dans les faits conformes à la réglementation, ils ont pu être perçus comme une façon de détourner l’esprit du vote majoritaire du conseil.

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Ils ont probablement surtout constitué un excellent prétexte de la part de certains conseillers pour faire monter d’un cran une opposition à peine sourde qui se tramait depuis un bon bout de temps à l’hôtel de ville, depuis avant même la réélection à la mairie de Jean Lamarche.

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Ce n’est en effet pas le premier assaut qu’on lui porte et cela est apparu très clairement dans certaines résolutions adoptées à l’encontre de positions qu’il soutenait. Des résolutions d’opposition accompagnées chaque fois de reproches à son endroit et d’une petite dose d’acrimonie.

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On ne peut pas parler encore de bloc ferme ou de parti tacite entre un certain nombre de conseillers.

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Certes, chaque fois qu’un dossier touche à l’environnement ou à ce qu’on appelle le développement durable, on peut monter à une position commune de neuf conseillers, comme ça été le cas pour les terres humides dans le prolongement projeté du 40-55.

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Il y a d’évidence certaines alliances quasi automatiques de la part de certains conseillers. Mais on ne peut pas encore parler de Groupe des sept ou des huit comme du temps d’Yves Lévesque.

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Mais il est facile, dans certains dossiers, d’obtenir un ralliement contre des projets plaidés par le maire.

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C’est ce qui a fait dire à Jean Lamarche que ces conseillers devraient jouer franc jeu en s’affichant comme parti politique. Ce qui n’arrivera pas. Comme Yves Lévesque l’avait suggéré il y a quelques années… Non sans en avoir lui-même étudié la possibilité.

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On murmure que des proches de Jean Lamarche ont aussi jonglé, mais sans y donner suite, avec une telle possibilité.

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Former un parti politique au moment des élections municipales peut avoir un certain sens, encore qu’à Trois-Rivières les quelques essais en ce sens ont été désastreux.

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Mais en cours de mandat, si le maire en place ne détient déjà pas une majorité d’appuis très fidèles et acquis autour de la table du conseil, on n’en voit pas très bien la pertinence et surtout pas l’avantage.

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S‘il y a des dissensions plus apparentes, avec peut-être dans certains cas un certain positionnement visant à préparer les prochaines élections municipales, c’est le dossier de l’expansion du Carrefour 40-55 qui aura été le grand révélateur de la division au sein du conseil municipal. Il faudrait quand même qu’un débat ait lieu sur le genre d’avenir que l’on souhaite pour Trois-Rivières.

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Que veut-on? Un avenir prioritairement économique, écologique mur à mur ou, ce qui peut être perçu comme pragmatique, une conciliation où l’économie et l’environnement y trouvent leur compte.

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Sauf que cette dernière façon d’aborder les projets économiques est de moins en moins acceptée par les groupes écologistes, qui ont souvent eu l’impression d’en avoir dans le passé trop sacrifié à leur cause en acceptant des compromis.

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Même s’il s’agit de projets dits innovants et qui vont dans le sens des technologies vertes, comme dans les projets industriels proposés pour le 40-55, on accuse les promoteurs de faire de l’écoblanchiment. Le maire Lamarche n’a d’ailleurs pas échappé à cette accusation.

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Il reste que l’échec de la nouvelle mouture pour l’agrandissement du parc industriel, qui est devenu quasi prévisible, enverrait un message très trouble pour l’avenir économique de Trois-Rivières.

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Ce n’est pas tant que trois ou quatre entreprises ne peuvent se ménager une visibilité le long de l’autoroute, comme le fait qu’on fait savoir qu’on n’a plus de grandes dispositions à vouloir développer, si ce n’est en récupération, quand c’est possible, de quelques friches industrielles.

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On perçoit, on ne dira pas de l’inflexibilité totale, mais un resserrement certain à toutes concessions des groupements écologistes.

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Que ce soit les tenants du développement économique, avec toutes les sensibilités environnementales requises, ou les écolos plus persuadés que jamais de l’urgence d’agir, tout le monde est convaincu de parler au nom de la majorité trifluvienne.

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Quand on met en cause l’avenir d’une ville, il devait bien y avoir un moyen d’en consulter les citoyens… au moins pour être sûr, en toute conscience, de bien les refléter.

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Coup de cœur

Des coups de cœur, il s’en est reçu beaucoup avec nos Divas du Cirque du Soleil.

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Coup de griffe

Si on comprend bien, tel Néron qui aurait regardé avec satisfaction Rome brûler, Donald Trump aurait apprécié le saccage du Capitole.

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