«C’est une nouvelle positive à 300%, 400%, 500%. Ça va donner un grand coup de revitalisation. Je suis une mairesse très heureuse […] Ça plaît à tous, il n’y a personne qui peut être contre ça. Les gens ont hâte», se réjouit la mairesse de Saint-Roch-de-Mékinac, Rita Dufresne.

Les promoteurs Chantal Lapointe et Patrick Duchesne travaillent sur le projet depuis septembre 2021. Les deux citoyens de Sainte-Thérèse ont tout laissé derrière eux et vont s’installer à Saint-Roch-de-Mékinac. Ils vont opérer la station-service et le dépanneur qui sera situé aux abords de la route 155. Deux employés, peut-être plus, devraient se greffer à eux pour le bon fonctionnement.

«C’est un super projet, on est super emballé et on pense avoir la recette du succès!», assure Patrick Duchesne.

«On s’y connaît en commerce de détail, dans la vente aussi… On ne se sent pas perdu dans cette aventure-là», ajoute-t-il.

La construction a commencé la semaine dernière et déjà, les deux entrepreneurs sentent sur le terrain que les gens ont hâte.

«Les gens sont plus que curieux. Ils sont impatients! Le mot le plus fréquent qu’on nous dit c’est “enfin”! […] On a décidé de faire quelque chose parce qu’il y avait des besoins criants», souligne Chantal Lapointe.

Ils ont choisi la bannière Harnois pour leur station-service qui va compter trois pompes à essence. Un dépanneur Proxi et un café feront également partie du projet. Les deux promoteurs veulent aussi mettre en valeur les produits de la région. Ils assurent que ce sera au cœur de leur mission d’encourager les entrepreneurs locaux.

«On veut aider les gens localement. On veut aussi que les gens qui entrent se sentent comme chez eux. On veut qu’il y ait une certaine proximité avec les gens. On va être à l’écoute de nos clients», insiste M. Duchesne.

En plus de tous les services qui viendront faciliter la vie des citoyens de Saint-Roch-de-Mékinac qui doivent actuellement parcourir plusieurs kilomètres pour s’approvisionner en nourriture ou en essence, on veut aussi proposer un produit intéressant pour les passants – une clientèle non négligeable – qui circulent sur la route 155, les campeurs, les quadistes et les motoneigistes.

«On va mettre des tables de pique-nique sur le terrain. Les gens vont pouvoir se reposer, on veut mettre ça beau. […] Il y aussi la piste de VTT et de ski-doo qui passe proche, on va essayer de les attirer chez nous avec du café, de la soupe, etc.»

«Ça va aussi répondre aux besoins des travailleurs de l’usine Arbec. Encore une fois, ils n’ont pas grand place pour aller chercher à manger ou mettre de l’essence», ajoute Mme Lapointe.

Ouvrir un commerce en pleine pandémie amène son lot de questionnements, mais les deux promoteurs ont décidé de foncer. L’ouverture est prévue pour le mois de novembre si tout va bien, et jusqu’à présent les échéanciers sont respectés.

«Est-ce que c’est le bon moment? En même temps, dans la vie, il faut que tu fonces. Ça nous a chicotés. Les constructions sont plus élevées que la normale, etc. Maintenant, rendu là, on ne peut plus reculer. On fonce», confirme Patrick Duchesne.

À la MRC de Mékinac, tout comme à la mairie, on se réjouit de l’aboutissement de ce projet pour lequel tous les intervenants ont travaillé fort.

«Ça va amener une belle dynamique dans le village et on est vraiment heureux de ça […] Ça va rendre le paysage beaucoup plus vivant aussi. On a la chance d’avoir un promoteur qui est solide, qui a une belle vision et qui souhaite vraiment amener un plus et du nouveau pour la municipalité», commente Nadia Moreau, directrice du développement économique à la MRC de Mékinac.

«C’est un projet important et hyper porteur pour nous. La vitalité de chacune des municipalités de la MRC est importante. Ça faisait des années qu’il n’y avait plus de services de proximité à cet endroit-là. C’était un cheval de bataille pour nous», ajoute-t-elle.

La MRC s’est également assurée que le projet n’allait pas déshabiller Pierre pour habiller Paul.

«Il y a des études qui ont été faites par des professionnels pour voir si ça répondait à un besoin et si ça allait avoir un impact majeur ou mettre en danger les autres commerces. Les réponses se sont avérées positives», souligne Mme Moreau.

Depuis le début de l’année 2022, la MRC de Mékinac s’implique dans le projet avec les deux entrepreneurs principalement comme facilitateur.

«On a travaillé avec lui. On s’est assuré que le projet était bien monté pour pouvoir le présenter et que les conditions gagnantes soient réunies pour les partenaires. […] C’est certain qu’on a eu certain un soutien financier aussi, ça fait partie de nos enveloppes», a-t-elle conclu.