«Je crois que ça va faire une différence», a lancé le préfet Mario Lyonnais lors de la séance publique alors que certains maires souhaitent une campagne musclée et d’autres, une mobilisation citoyenne.

En mai dernier, les élus apprenaient qu’en n’offrant plus le service d’urgence 24 h au Centre multiservices de santé et de services sociaux (CLSC) de Fortierville, celui-ci ne bénéficierait plus du droit de faire appel à des médecins dépanneurs. Une décision basée, semble-t-il, selon les clauses administratives propres au fonctionnement des centres intégrés universitaires de santé et de services sociaux (CIUSSS).

Or, la campagne publicitaire qui débutera dans la semaine du 8 août prochain pour s’étendre jusqu’à la fin septembre touchera la population de la MRC et des environs. Le but? Maintenir des services de qualité et éviter les risques de ruptures de services.

«La population de la région a déjà accepté, bien malgré elle, la réduction des heures d’ouverture de l’urgence en 2020 et elle est maintenant aux prises avec les conséquences de cette décision en se voyant refuser le service des médecins dépanneurs. Au cours des prochains mois, nous aurons plusieurs heures à combler et sans les médecins dépanneurs, c’est la population qui subira les conséquences dans le service», a plaidé la mairesse de Fortierville, Julie Pressé, avant d’ajouter que «c’est injuste qu’on ait perdu cet accès-là».

Celle-ci rappelle que le rôle des médecins dépanneurs est important pour une urgence en région puisqu’ils viennent soutenir le manque d’effectif médical pour assurer le service à la population.

«Le temps compte et les médecins dépanneurs sont déjà à choisir les horaires pour le début de l’automne prochain faisant en sorte que l’urgence de Fortierville ne peut attendre que la situation change en septembre», soutient Mme Pressé.

«Nous avons toujours eu une très bonne collaboration avec le CIUSSS-MCQ. Nous avons de la difficulté à comprendre cette décision qui nous est imposée. Nous allons tout faire pour assurer le retour des médecins dépanneurs d’ici l’automne. Nous avons un grand besoin de ce service», a renchéri le préfet de la MRC de Bécancour, Mario Lyonnais.

«Il est important que le gouvernement comprenne l’enjeu et les impacts de ce manque de service pour notre région, et aussi pour les régions avoisinantes. Nous espérons fortement que cette campagne nous permettra de nous faire entendre. Notre communauté croit en l’avenir du service d’urgence et estime opportun de se mobiliser pour trouver la meilleure solution rapidement», a martelé le maire de Sainte-Françoise.

Selon son homologue de Bécancour, Lucie Allard, la situation à l’urgence de Fortierville n’aidera en rien le développement de la région alors «qu’il est déjà difficile d’obtenir des soins pour nos populations en dehors des heures régulières».

«De plus, nous devons tenir compte que nous accueillerons bientôt 3000 à 4000 emplois dans le Parc industriel et portuaire de Bécancour. Alors, l’accès à un service de santé de proximité est indispensable», a conclu la mairesse.