Selon ce que rapporte Radio-Canada, il aurait empoigné les fesses d’une autre femme sans le consentement de celle-ci, et de façon «très intense» et «très agressive», dans la nuit du 3 au 4 juillet. C’est ce que raconte Vicky Vachon, une enseignante des Laurentides, qui l’aurait croisé dans un bar d’un tout-inclus à Cayo Coco.
Celle-ci soutient avoir fortement réagi après que l’agression soit survenue, lui hurlant dessus et lui donnant des coups de pied au tibia. Elle affirme avoir ensuite eu une discussion d’une trentaine de minutes avec Simon Houle pour lui faire prendre conscience de la gravité de son geste.
Ce n’est qu’à son retour au Québec qu’elle a reconnu Simon Houle qui défrayait alors la manchette un peu partout au Québec, la semaine dernière, en raison de l’absolution conditionnelle controversée prononcée par le juge Mathieu Poliquin qui soulignait que l’accusé était une «personne de bonne moralité».
Celui-ci soutenait aussi que les crimes qu’il avait commis en avril 2019, où il aurait fait un mouvement de va-et-vient avec ses doigts dans le vagin d’une amie en plus de prendre neuf photos de ses parties intimes pendant qu’elle dormait, étaient «contextuels et ponctuels dans sa vie».
La décision a d’ailleurs été portée en appel. Une manifestation a également été tenue vendredi, devant le palais de justice de Trois-Rivières, où une centaine de personnes ont protesté contre l’absolution conditionnelle qui avait pour but de permettre à l’ingénieur de voyager pour son travail.
Concernant les nouvelles allégations, une plainte a été portée à la Régie de police du Lac des Deux-Montagnes, jeudi dernier, et l’affaire a été assignée à un enquêteur, vendredi. Si bien que les démarches auront lieu au cours des prochains jours. «Ce sera des démarches traditionnelles. On va rencontrer la victime et rencontrer des témoins. Une fois l’identité du suspect confirmée, ce sera de le convoquer pour voir s’il veut donner sa version là-dedans ou non», a précisé le relationniste Jean-Philippe Labbé.
Joint par Le Nouvelliste, l’avocat qui représente les intérêts de l’ingénieur Simon Houle, Me Pierre Spain n’a pas souhaité commenter les nouvelles allégations portées contre son client et n’a pas indiqué non plus si celui-ci allait collaborer avec la police.
Bien que l’agression se soit déroulée en territoire étranger, la police mènera son enquête de la même façon. Les conclusions seront ensuite transmises au Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) qui déterminera si des accusations seront portées.