Comme c’est le cas ailleurs au Québec, plusieurs locataires font face à de vilaines surprises lors de la passation des logements au 1er juillet. Malgré l’entente de céder le lieu à la date consacrée, l’ancien locataire du logement de la rue Paré dans le secteur Cap-de-la-Madeleine a préféré laisser ses effets derrière lui et quitter la région sans demander son reste.
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Nouvellement propriétaire du duplex, Cristian Calin était découragé de la situation lorsque joint par Le Nouvelliste. Ses tentatives pour entrer en contact avec l’ancien locataire n’ont pas fait bouger les choses. «On est arrivé hier (vendredi) et c’était l’enfer! L’ancien locataire avait déjà des tendances à se laisser traîner, mais il m’avait dit qu’il allait se ramasser au moment de quitter, puis je l’ai cru», raconte-t-il.
Un coup dur et peu de protection
Pourtant, le 1er juillet à midi, le propriétaire contacte l’homme en question pour un suivi du déménagement et apprend avec surprise que le locataire n’est pas sur place, qu’il est dans une autre région. «Il prenait du bon temps à Baie Saint-Paul. Je me suis dit : il me niaise!» Sur place, des pièces encombrées, des déchets sur le sol et une odeur d’urine offrent un tableau désolant de l’appartement. «Ma locataire, qui est aussi mon amie, était en pleurs face à l’étendue du bordel», indique M. Calin. Si ce n’est de leur lien de confiance, probablement que le propriétaire aurait perdu sa locataire.
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L’ancien locataire évite ensuite les appels et messages de son propriétaire. «Il m’a même injurié quand j’ai tenté de lui parler! Je dois donc m’organiser avec les conséquences. Ce n’est pas motivant en tant que nouveau propriétaire qui essaie de débuter dans le domaine...», affirme le jeune homme, qui souhaite acquérir d’autres immeubles dans le futur.
Le Trifluvien se retrouve ainsi à assumer la perte financière, les rénovations imprévues et le stress associés à ce départ sauvage. S’il confirme avoir le souhait d’ouvrir un dossier auprès du Tribunal administratif du logement pour tenter de rectifier la situation, la réalité demeure tout de même loin d’être rose. «Par chance, tout a bien été avec mon autre locataire. Mais disons que ça me retombe sur le dos. Je sais que ça arrive à d’autres propriétaires aussi et disons qu’on se sent peu protégés face à ce genre de cas. Du je-m’en-foutisme», dénonce-t-il.
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Occupée dans une opération nettoyage nettement plus imposante que prévu, la nouvelle locataire n’a pas souhaité commenter davantage le malheureux épisode.
Rappelons qu’au lendemain du 1er juillet, certains locataires se retrouvent même à la rue en cette crise du logement. Selon le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), on établissait le nombre de ménages québécois sans logement à 600 en date de samedi. «Ce nombre pourrait continuer d’augmenter dans les prochains jours», a prévenu la porte-parole Véronique Laflamme, en conférence de presse à Montréal.