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Les larmes aux yeux, le vieux routier célébrait sa première conquête un peu à l’écart, avec sa conjointe.

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Carrière fait partie du paysage de la LHJMQ depuis des lunes. Il a été dépisteur, entraîneur adjoint, directeur général. À Shawinigan depuis 10 ans, c’est l’adjoint à Martin Mondou, en plus de camper le rôle de dépisteur-chef.

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C’était sa 4e finale en carrière. Les trois premières fois, il était du mauvais bord. En 2012, il a goûté un peu au championnat de la coupe Memorial, puisqu’il s’était joint aux Cataractes quelques semaines avant le but en or d’Anton Zlobin.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"En fin de soirée samedi, Mario Carrière a pu rassembler son équipe de dépisteurs avec Martin Mondou pour une photo avec la coupe du Président.","contentType":"image","credits":"FACEBOOK","position":3,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F8d15d9cc-acb8-4503-ada2-3e85c025db6f.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":4,"text":"

Cette fois par contre, son impact a été énorme. Même s’il travaille dans l’ombre, un dépisteur-chef est directement relié aux victoires et aux échecs de l’équipe. C’est particulièrement vrai chez les Cataractes pour ce cycle, alors que l’équipe a misé d’abord et avant tout sur le repêchage et le développement.

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Résultat, 11 joueurs sur les 20 en uniforme samedi soir ont été choisis au repêchage par Carrière et sa petite armée de dépisteurs. À ce groupe, vous pouvez ajouter Angus Booth, obtenu par transaction des Islanders de Charlottetown quelques semaines à peine après sa sélection. Le seul gilet qu’il a porté dans la LHJMQ, c’est celui des Cataractes. Alexis Bonefon est arrivé pour sa part à 16 ans, Charles-Antoine Lavallée à 17...

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«L’objectif au début de ce cycle avec Martin (Mondou), c’était de miser à fond sur le repêchage et le développement. On n’avait pas trop le choix, on avait moins de munitions que les autres. Si on faisait du bon boulot, on savait que Martin allait pouvoir ramasser les morceaux manquants par transaction à la fin», expliquait Mario Carrière. On a respecté notre plan. C’est un travail sur plusieurs saisons qui a payé.»

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Cette formation a été bâtie à partir du repêchage de 2018. Carrière s’est amené sur le parquet, à Shawinigan, avec deux choix de premier tour, et trois de second tour. Avec le troisième choix au total, il s’est jeté sur Mavrik Bourque. Charles Beaudoin, Xavier Bourgault, Antoine Coulombe et William Veillette ont ensuite été réclamés. «C’est le cœur de cette équipe, sans aucun doute. Comme dépisteur-chef, quand tu te présentes au repêchage avec autant de cartes dans ton jeu, il faut que ça paie! Il y a des impondérables en masse quand tu évalues des joueurs de cet âge. Ce n’est pas facile, ça prend parfois un peu de chance. Reste que ce groupe est spécial.»

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C’est à l’intérieur de celui-ci que les Cataractes ont trouvé leur capitaine. Au troisième rang en 2018, il y avait plusieurs bons candidats disponibles, notamment Lukas Cormier, Patrick Guay et Théo Rochette. Carrière n’a jamais regretté son choix. «Mavrik a été incroyable. Il a même surpassé nos projections. Au début de sa carrière junior, certains questionnaient son patin. Il a rapidement montré que ça ne serait pas un problème. Ça ne sera pas un problème chez les pros non plus. C’est tout un compétiteur.»

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Un an plus tard, en première ronde, Carrière a de nouveau frappé un coup de circuit en misant sur Olivier Nadeau. Si Bourque et Bourgault sont des Formules un, Nadeau est une luxueuse Nascar. «J’ai toujours été un grand fan de Nadeau. Son sens du jeu est tellement développé. Et puis, c’est un gars prêt à faire des choses sur la glace que peu de joueurs sont prêts à faire. Il le fait soir après soir.»

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Après l’attaque, la défensive

L’attaque n’a jamais été une source d’inquiétude dans ce cycle. Par contre, en défensive, les choix de Carrière ont été critiqués pendant un bon moment. «On avait priorisé l’attaque, donc on avait réclamé des défenseurs plus loin dans le repêchage. Ils sont arrivés dans la ligue à un jeune âge, avec de jeunes gardiens, et une jeune formation. C’est sûr que ça rendait le travail des défenseurs délicat. Malgré tout, plusieurs ont eu de belles carrières. Les Degagné, Horvath ont joué jusqu’à 20 ans dans la ligue. Un gars comme Hinds nous a aidés à aller chercher Zachary Massicotte. Les critiques, ça fait partie du métier. Et c’est correct, elles nous obligent à nous remettre en question, à travailler plus fort. Je pense toutefois sincèrement que notre bilan en défensive au début de ce cycle est meilleur que les gens ne le pensent.»

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Depuis deux ans, Carrière a utilisé des choix plus précieux pour réclamer Isaac Ménard et Jordan Tourigny. Son directeur-gérant en a refilé aussi aux Islanders pour se payer Booth. À 16 et 17 ans, ce trio a été très important tout au long de la saison. «Ils ont pris beaucoup de minutes, avec efficacité. Ce sont des gars avec du talent, du caractère. Ils ont tous touché au jeu de puissance. Martin (Mondou) le répète souvent, le talent n’a pas d’âge. Tu regardes jouer ces trois gars-là et tu comprends pourquoi Martin tient à cette philosophie», fait remarquer Carrière, en encensant son équipe pour la sélection de Tourigny. «On ne l’avait vu qu’en pratique à cause de la COVID. Ce n’était pas évident. Force est d’admettre que notre évaluation était pas si mal!»

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Ce trio de défenseurs, avec Lafontaine et Bonefon à l’attaque, viennent de vivre une expérience incroyable, et pourront guider les plus jeunes au début du prochain cycle. «C’est tellement riche comme expérience. Plusieurs bons joueurs passent dans le junior sans avoir la chance de gagner. Eux ils l’ont fait en bas âge, en contribuant activement. Pour la culture de l’équipe, c’est immense. On va bientôt rebâtir, mais on a déjà en place un solide groupe qui va faciliter grandement le processus.»

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Mais avant d’en arriver là, il reste le tournoi de la Coupe Memorial. Carrière, comme tous les Cataractes, se promettent bien d’en profiter au maximum.

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