Cet investissement qui s’échelonnera sur une période de cinq ans permettra de financer la mise en place des maisons de la famille autochtones et le déploiement d’un filet social adapté à la réalité des communautés.
Ce financement se concrétisera par le biais d’un programme de soutien financier, dans le cadre duquel les organismes admissibles qui le souhaitent pourront déposer un projet. Les informations relatives à cet appel de projets seront rendues disponibles au cours des prochaines semaines.
Cette mesure se veut aussi une réponse aux rapports déposés lors de la Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics au Québec (CERP) et de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (ENFFADA). Ceux-ci ont mis en lumière le problème du manque de financement pour assurer une offre adéquate de services de proximité destinés aux enfants autochtones et à leur famille.
Le ministre Mathieu Lacombe estime que les maisons de la famille sont des organismes essentiels pour le bien-être des communautés. «Ils jouent un rôle important dans le soutien offert aux familles, notamment celles qui sont dans le besoin, souligne-t-il, il est important que ces maisons puissent compter sur un financement à la hauteur de leur mission. Pour élever des enfants, ça prend un village, beaucoup de solidarité et ça prend aussi des moyens financiers.»
Même son de cloche pour le ministre Ian Lafrenière, pour qui les maisons de la famille contribueront au bien-être des tout-petits et de leur famille. «En fournissant des services d’accompagnement sécurisants et culturellement adaptés, on vient soutenir efficacement les communautés autochtones du Québec. Ce sont les enfants des Premières Nations et des Inuit, ainsi que leurs parents, qui vont en profiter», a-t-il ajouté.
« Cette initiative de notre gouvernement s’inspire d’une part de notre attachement aux valeurs de la famille, bien sûr, mais elle reflète également notre désir de maintenir la qualité de nos relations avec les nations autochtones. Mes concitoyens et concitoyennes savent en effet que c’est une préoccupation importante dans une circonscription comme la nôtre qui regroupe deux communautés dynamiques, celle de Wôlinak et celle d’Odanak. »
Rick O’Bomsawin, le chef du Conseil des Abénakis d’Odanak estime quant à lui qu’en soutenant la création de lieux de rassemblement familiaux culturellement adaptés aux réalités des Premières Nations, on s’assure également que les services qui y sont déployés sont représentatifs des personnes qui en bénéficient. «Une démarche que nos peuples saluent grandement, puisqu’investir dans les organismes qui s’engagent auprès des familles en milieu autochtone, c’est investir dans le sentiment d’appartenance d’une communauté», a-t-il déclaré.
« Cette initiative de notre gouvernement s’inspire d’une part de notre attachement aux valeurs de la famille, bien sûr, mais elle reflète également notre désir de maintenir la qualité de nos relations avec les nations autochtones, ajoute le député de Nicolet-Bécancour, Donald Martel.
Par ailleurs, rappelons qu’en novembre dernier le gouvernement du Québec a lancé un appel de projets visant à attribuer 1000 nouvelles places en services de garde éducatifs à l’enfance (SGEE) réservées aux communautés autochtones. Dans le cadre de son Grand chantier pour les familles, le gouvernement du Québec a aussi rendu publique son intention de compléter le réseau des SGEE en milieu autochtone.