10. La fin d’un chapitre [VIDÉO]

Le 27 mai 2012, la structure du centre Bionest a été testée. Après plus de 43 ans d’attente, Shawinigan célébrait son premier championnat de hockey junior avec cette conquête de la coupe Memorial. Un trophée aussi prestigieux, le plus dur à mériter tous sports collectifs confondus en Amérique du Nord, ça ne se mérite pas en une soirée. C’est le fruit d’un travail de plusieurs années qui mène à une telle conquête. Dix ans après cette soirée magique, Le Nouvelliste vous propose de revisiter la route qui a mené à ce rendez-vous avec l’histoire.


Le but en or d’Anton Zlobin a plongé Shawinigan dans un état d’ivresse. Les fans ont célébré une bonne heure dans le centre Bionest. Sous le chapiteau, la fête s’est poursuivie jusqu’aux petites heures du matin. Au Broadway, une boîte de nuit, il faisait clair quand le party s’est terminé! C’était un peu fou de voir les actionnaires en bedaine danser sur les colonnes de son. Un peu surréaliste de croiser les policiers à la sortie du bar – alors que Le Nouvelliste était livré depuis un bon moment – distribuer les poignées de main en exigeant seulement des convives qu’ils rentrent à la maison à pied ou par taxi! Le Broadway avait continué à opérer après 3h? Pas de souci!

Puis, il y a eu la parade. Les yeux étaient petits. Mais la fierté, immense. La ville au complet acclamait son équipe junior.

Ce fut la dernière sortie publique d’Éric Veilleux en tant que pilote des Cataractes. Vidé, il a ensuite accepté une offre du Drakkar de Baie-Comeau plutôt qu’un nouveau contrat avec les Cataractes. Les tractations de l’hiver entourant Michel Therrien avait abîmé sa relation avec Martin Mondou. Il a préféré quitter.

Ce ne fut pas le seul.

Le président Réal Breton a lui aussi fait ses valises, tout comme Louis Caron. Au sein du groupe de propriétaires, cette année «mémoriale» avait été difficile sur le plan de la synergie.

La parade a mobilisé des milliers de fans.

D’autres employés ont levé les feutres. Chez les joueurs, plusieurs joueurs s’en allaient chez les pros. D’autres étaient promis à des équipes de la LHJMQ pour finaliser des transactions antérieures. La reconstruction pointait à l’horizon. À tous les niveaux de l’organisation.

Dix ans plus tard, des ponts ont été rebâtis. Mondou et Veilleux, notamment, se parlent très souvent. À deux reprises, Veilleux a failli revenir diriger les Cataractes. Ça se matérialisera un jour, qui sait!

Tous sont d’accord: ce championnat a beau avoir été engendré dans la douleur, tous ces sacrifices valaient la peine. Même Breton, parti en claquant la porte, est d’accord. «Hey, on a mis la main sur le trophée le plus dur à gagner, tous sports confondus…»

Vrai.

En mai 2012, les Cataractes ont enfin mis la main sur le premier championnat de hockey junior de son histoire.

Toutes les conquêtes ont une histoire.

Celle des Cataractes fut fascinante.

1- À LA RESCOUSSE DES CATARACTES

2- DÉJÀ UNE FINALE EN 2009

3- PROJET PODIUM

4- LE «FLOP MÉMORIAL»

5- LE CAMP DE LA DERNIÈRE CHANCE

6- UN GAGNANT DE LA COUPE STANLEY EN REFORT

7- LES DÉFIS DU COMITÉ ORGANISATEUR

8- LA RIVALITÉ CATARACTES-SEA DOGS

9- LE BUT EN OR

10- LA FIN D'UN CHAPITRE