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Hardbacon veut convaincre les Québécois de s’occuper de leurs finances personnelles

Les <em>fintechs</em> ont complètement chamboulé l’industrie mondiale des services financiers. L’écosystème québécois compte désormais des dizaines de firmes. L’une d’entre elles, Hardbacon, est de plus en plus en vue au Québec et même au Canada anglais.
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Les fintechs ont complètement chamboulé l’industrie mondiale des services financiers. L’écosystème québécois compte désormais des dizaines de firmes. L’une d’entre elles, Hardbacon, est de plus en plus en vue au Québec et même au Canada anglais.


Les fintechs se situent à l’intersection de nouvelles technologies, apparues avec la généralisation de l’internet haute vitesse et des téléphones intelligents. Elles visent à favoriser l’autonomie des consommateurs dans la recherche et la prise de décisions. Ainsi, les clients n’ont pas à dépendre des grandes institutions financières. Et le consommateur apprécie, car certaines applications comptent désormais des millions d’utilisateurs, comme Mint, Spendee, Portefeuille (Wallet) et BudgetEn Ligne.net.

Dans ce nouveau marché de plus en plus achalandé, Harbacon se distingue par une plateforme qui s’adresse à tous les besoins financiers de ses 230 000 utilisateurs mensuels. Ceux-ci bénéficient, certes, des habituelles fonctionnalités de synchronisation avec les comptes bancaires ou de placement. Mais Hardbacon va plus loin avec une panoplie de calculateurs et de comparateurs couvrant plusieurs aspects méconnus des finances d’un ménage, dans un contexte où le consommateur moyen fait preuve d’un niveau de connaissances limitée en la matière. La plateforme offre, par exemple, des fonctionnalités qui permettent de faciliter le magasinage d’une carte de crédit, d’un prêt ou d’un programme de récompense, la surveillance de son score de crédit, la recherche d’une assurance automobile ou la volonté d’en comprendre davantage sur les subtilités de l’assurance vie.

Quand j’ai lancé Hardbacon, je visais uniquement les investisseurs autonomes. Je me suis rapidement rendu compte que nos utilisateurs cherchaient des moyens de s’éduquer et de prendre des décisions éclairées sur l’ensemble de leurs finances personnelles. On a élargi notre offre pour les aider à prendre leurs propres décisions, peu importe leur niveau de richesse ou d’éducation. On essaie, à notre niveau, de démocratiser le système financier.

Les dirigeants de Harbacon misent sur une approche éclatée, reposant à la fois sur  l’éducation financière, avec un blogue comptant plus de 1450 articles, et la gestion de ses placements par des technologies avancées, comme une fonctionnalité de suivi d’investissements propulsée par l’intelligence artificielle.

L’équipe de Hardbacon de gauche à droite, Nicolas Raynaud, directeur de la technologie, Liza Mekhtieva, designer, Jun Chen, développeur logiciel, Erick Martz, directeur de la croissance, Frédéric Roy, directeur de la monétisation, Stefani Balinsky, rédactrice en chef, Julien Brault, pdg, Anipier Bérubé, directrice produit et Louis Angot, journaliste financier.

Un succès

Fondée en 2017, Hardbacon est une jeune entreprise qui loge encore dans l’incubateur de Développement économique Longueuil, d’où elle effectue des acquisitions. Ce qui est un peu hors normes pour une PME qui en est encore à ses premières étapes de croissance.

Ainsi, en août 2021, elle achetait le site GratteCenne.com, qu’elle a depuis spécialisé dans les programmes de récompenses et les techniques d’économie à la consommation. Puis, en décembre, elle a acquis Findmytotal.com, un site web spécialisé dans les calculatrices financières basé en Inde, qui lui a permis d’élargir sa visibilité sur le marché canadien-anglais. Enfin, en avril, elle intégrait un de ses principaux compétiteurs, le site de finances personnelles SimpleRate.ca, de Vancouver. Depuis, environ 55% des utilisateurs de Hardbacon proviennent de l’extérieur du Québec.

On a fait ces transactions pour élargir nos parts de marché mais, surtout, pour acquérir des technologies éprouvées. Il aurait fallu mobiliser des ressources démesurées pour arriver au même résultat, alors que nous sommes une très petite équipe.

Financement audacieux

Hardbacon a fait le pari de financer sa croissance autrement, en faisant appel au financement participatif en capital, ou equity crowdfunding.

Cette approche permet de collecter des fonds par l’émission de titres donnant droit à une participation aux profits éventuels (comme des actions). La récolte de fonds est effectuée par la plateforme socioparticipative FrontFundr.

Le grand intérêt de cette formule, c’est d’être hautement démocratique. Les investisseurs n’ont pas à claquer une fortune sur l’entreprise de leur choix. Et ils suivent un processus simple et direct, qui est encadré par les régulateurs des marchés financiers.

Harbacon lance aujourd’hui une nouvelle ronde de financement sur FrontFundr. L’objectif est de recueillir entre 500 000$ et 1,5 million. L’investissement minimum est fixé à 500$.

Cette campagne de financement se termine le 27 juin prochain. La précampagne a permis de récolter plus de 200 000$ à ce jour, ce qui témoigne du vif intérêt des investisseurs qui surveillent de près les fintechs canadiennes!