«On est très content de recevoir ce prix-là. C’est une belle tape dans le dos qui nous dit qu’on est sur la bonne voie. Ça encourage le monde à développer et à innover. Ça démontre aussi que dans la région, on a des ingénieurs qui sont extrêmement qualifiés. On est très content», souligne Éric L’Heureux, le président fondateur de Solutions Ambra.
Ce dernier a élaboré une solution qui permet désormais aux compagnies minières de prendre le virage 4.0. De l’automatisation de ses procédés à une meilleure sécurité des travailleurs, la performance du secteur minier se voit nettement optimisée et constitue l’atout majeur de ce projet.
«Dans les mines souterraines, il n’y avait pas de technologies, jusqu’à ce que l’on développe cette technologie-là, pour communiquer efficacement sous terre», explique-t-il.
«On a développé ce système grâce à notre expertise qu’on avait déjà, mais qu’on a vraiment adaptée au contexte des mines souterraines. C’est une technologie qui les aide dans leurs opérations.»
Le projet qui a été implanté à près de trois kilomètres sous terre était une première mondiale et fait des envieux partout à travers le monde.
«C’est le réseau LTE le plus profond au monde», précise-t-il.
La technologie permet de télécommander les équipements lourds, à distance, à partir de la surface, de suivre en temps réel où sont les gens et les équipements, on peut même ajuster la ventilation.
«C’est vraiment venu changer leur manière d’opérer et ça les aide à recruter. Les jeunes veulent de la technologie», ajoute Éric l’Heureux.
Pour y arriver, il y a eu d’importants défis à relever avoue-t-il. Il y a eu beaucoup d’essais et erreurs pour trouver la bonne formule et les composantes pour bien faire fonctionner le système.
«Il a fallu quelques années pour bien développer le système […] Mais aujourd’hui, c’est une grande fierté pour toute l’équipe, on se fait appeler de partout dans le monde. Je reviens du Ghana, on a des projets dans sept pays. L’expertise qu’on a développée personne d’autre l’a.»
«Aujourd’hui, on a déployé entre 600 et 700 kilomètres de tunnel avec notre technologie et on se fait appeler de partout. C’est très intéressant et ça répond à un besoin concret dans l’industrie», insiste M. L’Heureux.
Ce dernier estime que ce genre de projet permet également de garder des ingénieurs en région avec des emplois spécialisés et très stimulants et même d’en attirer.
«On a pu garder des familles en Mauricie et on fait venir des gens de partout et même de l’extérieur du Québec pour venir travailler avec nous», souligne Éric L’Heureux
Les projets innovants honorés par l’Ordre doivent être conçus depuis moins de quatre ans et contribuer à améliorer la qualité de vie des populations. Les ingénieurs responsables doivent avoir mené leur projet en fonction des valeurs de la profession: la compétence, le sens de l’éthique, la responsabilité et l’engagement social.
«Chaque distinction vient honorer des hommes et des femmes dont les projets en ingénierie se sont brillamment distingués. Elle encourage le rayonnement d’entreprises québécoises qui innovent, persévèrent et font preuve d’audace», a commenté la présidente de l’Ordre, Kathy Baig.
Près de 250 nouveaux ingénieurs en Mauricie et au Centre-du-Québec.
L’OIQ a dévoilé que 248 professionnelles et professionnels du génie de la Mauricie et du Centre-du-Québec ont joint leurs rangs grâce à l’obtention de leur permis d’ingénieur de plein titre au cours des 12 derniers mois. La profession compte actuellement plus de 2800 membres dans la région Mauricie–Centre-du-Québec.